TourMaG.com - VistaJet annonce, en cette période où les avions du monde entier restent cloués au sol, une commande de 12 appareils neufs + 10 options. Avez vous à ce point confiance dans l’avenir ?
Simon Rochefort : Il est vrai que toutes les compagnies aériennes ne peuvent pas se permettre d’annoncer ce genre de nouvelles en ce moment. Mais nous sommes parmi les sociétés qui se sont le mieux sorties de la pandémie. Même en avril et mai 2020, nous continuions de faire voler nos avions partout sur la planète.
Sur l’année, la demande a progressé de 20%. Et je suis persuadé que l’aviation privée va connaître son âge d’or ces prochaines semaines et qu’il nous faut être équipé pour répondre à la demande. Le boom a débuté aux Etats-Unis en février, il va commencer d’ici juin en Europe. Notre plus gros problème va être de trouver des avions.
TourMaG.com - Comment l’expliquez-vous ? En quoi le Covid a encouragé le boom de votre secteur ?
Simon Rochefort : La liste des impacts est longue : clients fortunés qui veulent se mettre à l’abri, routes aériennes fermées, nuage d’incertitude sur les voyages en avions classiques… Dans la minute ou une liaison aérienne est possible, nous avons de la demande. Nous n’avons par exemple jamais autant fait de Tel Aviv-Dubaï.
La vision sur l’aviation privée est en train de considérablement changer. Je garde en mémoire cette discussion récente avec le P-DG d’une des plus grandes entreprises françaises qui, avant de se tourner vers nous, avait dû faire 5 connexions pour son dernier déplacement professionnel…
Simon Rochefort : Il est vrai que toutes les compagnies aériennes ne peuvent pas se permettre d’annoncer ce genre de nouvelles en ce moment. Mais nous sommes parmi les sociétés qui se sont le mieux sorties de la pandémie. Même en avril et mai 2020, nous continuions de faire voler nos avions partout sur la planète.
Sur l’année, la demande a progressé de 20%. Et je suis persuadé que l’aviation privée va connaître son âge d’or ces prochaines semaines et qu’il nous faut être équipé pour répondre à la demande. Le boom a débuté aux Etats-Unis en février, il va commencer d’ici juin en Europe. Notre plus gros problème va être de trouver des avions.
TourMaG.com - Comment l’expliquez-vous ? En quoi le Covid a encouragé le boom de votre secteur ?
Simon Rochefort : La liste des impacts est longue : clients fortunés qui veulent se mettre à l’abri, routes aériennes fermées, nuage d’incertitude sur les voyages en avions classiques… Dans la minute ou une liaison aérienne est possible, nous avons de la demande. Nous n’avons par exemple jamais autant fait de Tel Aviv-Dubaï.
La vision sur l’aviation privée est en train de considérablement changer. Je garde en mémoire cette discussion récente avec le P-DG d’une des plus grandes entreprises françaises qui, avant de se tourner vers nous, avait dû faire 5 connexions pour son dernier déplacement professionnel…
Œnologie et parfum unique
TourMaG.com - Qui sont vos clients ? Votre voyageur type ?
Simon Rochefort : C’est un homme ou une femme de 50 ans au niveau de fortune élevé, à la tête d'une société de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires au moins. Notre voyageur est obsédé par le temps qu’il a pour travailler et par son efficacité professionnelle.
De sa performance individuelle dépend la situation du plus grand nombre, et son obsession est de gagner non pas des heures, mais des minutes de temps de travail.
TourMaG.com - Comment s’organisent vos services ? Tous vos vols sont réalisés à la demande ? A quel prix ?
Simon Rochefort : Notre force est d’être propriétaire de nos 72 avions. Nous contrôlons tout, de la couleur des petites cuillères au parfum unique à bord de nos avions. Nos machines sont basées sur les 4 continents, avec une unicité de services, dignes des plus grands hôtels de la planète. Nos hôtesses sont par exemple formées à l'œnologie.
Nos routes sont effectuées à la demande, typiquement : des Moscou-Nice, Londres-Nice, Paris-Londres… Avec 50% de court-courrier et 50% de long-courrier. Le minimum d’achat pour nos clients est de 50h de vols par an, puis nous adaptons les paiements en fonction de la consommation. Un Paris-Nice, dans lequel vous mettrez au moins 8 passagers, coûte environ 14 000 euros.
Simon Rochefort : C’est un homme ou une femme de 50 ans au niveau de fortune élevé, à la tête d'une société de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires au moins. Notre voyageur est obsédé par le temps qu’il a pour travailler et par son efficacité professionnelle.
De sa performance individuelle dépend la situation du plus grand nombre, et son obsession est de gagner non pas des heures, mais des minutes de temps de travail.
TourMaG.com - Comment s’organisent vos services ? Tous vos vols sont réalisés à la demande ? A quel prix ?
Simon Rochefort : Notre force est d’être propriétaire de nos 72 avions. Nous contrôlons tout, de la couleur des petites cuillères au parfum unique à bord de nos avions. Nos machines sont basées sur les 4 continents, avec une unicité de services, dignes des plus grands hôtels de la planète. Nos hôtesses sont par exemple formées à l'œnologie.
Nos routes sont effectuées à la demande, typiquement : des Moscou-Nice, Londres-Nice, Paris-Londres… Avec 50% de court-courrier et 50% de long-courrier. Le minimum d’achat pour nos clients est de 50h de vols par an, puis nous adaptons les paiements en fonction de la consommation. Un Paris-Nice, dans lequel vous mettrez au moins 8 passagers, coûte environ 14 000 euros.
Un prix "accessoire"
TourMaG.com - Avez-vous vu des zones géographiques émerger depuis le début de la pandémie ?
Simon Rochefort : Notre destination phare ces derniers temps est les Maldives. Avec des volumes fous : plus de 30 vols en 4 mois. Autre surprise : Cabo, au Mexique. Sinon, les valeurs refuges absolues comme St-Barth ou la Côte d’Azur continuent de performer.
TourMaG.com - Comment imaginez-vous le futur du voyage d’affaires ?
Simon Rochefort : Pour l’aviation d’affaires privée, c’est un âge d’or qui s’ouvre. Il y a déjà des jours où l’on est incapable de trouver un jet disponible aux Etats-Unis alors que le pays se déconfine à peine.
Le mix entre l’aviation commerciale et l’aviation privée va complètement changer, j’estime que 20% des voyageurs d’affaires vont se tourner vers les vols privés.
Aujourd’hui, c’est devenu un outil idéal qui s’impose de lui même par son adaptation aux conditions commerciales et sanitaires, rendant son prix accessoire.
Simon Rochefort : Notre destination phare ces derniers temps est les Maldives. Avec des volumes fous : plus de 30 vols en 4 mois. Autre surprise : Cabo, au Mexique. Sinon, les valeurs refuges absolues comme St-Barth ou la Côte d’Azur continuent de performer.
TourMaG.com - Comment imaginez-vous le futur du voyage d’affaires ?
Simon Rochefort : Pour l’aviation d’affaires privée, c’est un âge d’or qui s’ouvre. Il y a déjà des jours où l’on est incapable de trouver un jet disponible aux Etats-Unis alors que le pays se déconfine à peine.
Le mix entre l’aviation commerciale et l’aviation privée va complètement changer, j’estime que 20% des voyageurs d’affaires vont se tourner vers les vols privés.
Aujourd’hui, c’est devenu un outil idéal qui s’impose de lui même par son adaptation aux conditions commerciales et sanitaires, rendant son prix accessoire.
En chiffre :
Plus de 70 avions, 10 Bombardier Challenger 350 en commande
1000 employés, dont 400 pilotes et 200 hôtesses
14 000 euros pour une liaison Paris-Nice
+90% de nouveaux clients en 2020
Plus de 70 avions, 10 Bombardier Challenger 350 en commande
1000 employés, dont 400 pilotes et 200 hôtesses
14 000 euros pour une liaison Paris-Nice
+90% de nouveaux clients en 2020