TUI France à l'équilibre en 2015 ? Un vœu pieux des dirigeants anglais...

Au cours de la présentation des résultats annuels, Peter Long, le PDG de TUI Travel et Will Waggott, le directeur financier, ont reconnu que la tâche serait "tough".

Traduisez "difficile".

Peter Long affirme même s'occuper personnellement de ce "redressement".

Quant à rêver atteindre un jour une marge opérationnelle de 3%, il faudra beaucoup de "hard work".

Autrement dit, il va falloir ramer...

Si, cette année, TUI France a tout de même gagné 11 millions en "efficacité", il n'empêche que le résultat final se traduit par un décrochage sévère par rapport à l'année 2012, particulièrement sur l'activité tour operating/distribution, puisque Corsair est quasiment sortie d'affaire avec un résultat opérationnel légèrement négatif à -1 million d'euros.

C'est d'ailleurs une performance pour Corsair, si l'on considère que la compagnie a opéré un développement en Afrique avec les coûts initiaux qu'une telle initiative peut comporter...

Le chiffre d'affaires de Corsair à 486 millions d'euros pèse désormais un tiers des revenus de TUI France pour 842 millions d'euros aux autres activités...

Maintenant que la situation de Corsair s'éclaircit, on peut d'ailleurs se demander pourquoi TUI garderait encore longtemps une compagnie qui ne sert le tour operating qu'à la marge ?

Ceci contrairement à la situation d'autres marchés TUI où les compagnies "maison" avec leurs flottes de 737-800 emmènent les vacanciers des TO "maison" vers les destinations moyen courriers...

A moins que les futurs bénéfices possibles de la compagnie servent à contrebalancer les pertes du TO...

La contre-performance du TO s'explique en partie par la faiblesse du marché, mais aussi l'impact des éléments exceptionnels tels b[la provision de 11 millions d'euros portant sur l'arrêt de contrats avec des hôtels d'Afrique du nord et d'Egypte.

Le poids des restructurations a été particulièrement lourd sur l'exercice 2013. Rien que sur le dernier trimestre, le montant des accompagnements financiers liés au plan social s'élève à 25 millions d'euros pour le tour operating.

Au total, c'est 78 millions d'euros que TUI France inscrit cette année à la ligne dépenses de restructuration pour la compagnie et le TO.

L'offre TO 2014, réduite de 45%, se traduit par un renforcement des destinations Grèce, Espagne, Sardaigne au détriment de l'Afrique du Nord.

Une production dont les achats sont désormais gérés de façon centralisée à Londres.

Les dirigeants anglais laissent entendre que le pire est passé en terme de restructuration et que la situation du tour operating français devrait commencer à s'améliorer dès l'année prochaine.

Pour autant, il va falloir caler l'ensemble sur les lignes directrices du groupe qui se résument à production centralisée et distribution "maison" via les agences, mais surtout on line et sur les tablettes et mobiles, pour lesquels le groupe développe des applis dans les différents marchés.