Le Gardon révèle dans ses courbes cachées d’antiques traces humaines et une belle nature sauvage - DR : Ravenclaw, Wikimédia
L’affluent du Rhône mérite mieux que les images tragiques de ses débordements automnaux.
Bien en amont des digues d’Aramon, le fougueux cévenol aux crues dévastatrices s’enfonce dans une gorge secrète, sinusoïde parfaite pour les randonneurs en quête d’originalité.
Il faut pour cela se rendre à Sainte-Anastasie, village de hameaux en bord de plateau.
A mi-parcours entre Nîmes et Uzès, on y rejoint le GR6, descendu de la lointaine Auvergne. Les premiers hectomètres sont une belle mise en bouche.
La rivière, à la peine pour entailler les couches de calcaire, n’a trouvé son chemin qu’en formant une boucle parfaite.
Serrée à se fermer, elle isole un belvédère rocheux, parfaite éminence de défense pour nos aïeux guerriers. Un oppidum et des ruines fortifiées y sont toujours visibles.
Bien en amont des digues d’Aramon, le fougueux cévenol aux crues dévastatrices s’enfonce dans une gorge secrète, sinusoïde parfaite pour les randonneurs en quête d’originalité.
Il faut pour cela se rendre à Sainte-Anastasie, village de hameaux en bord de plateau.
A mi-parcours entre Nîmes et Uzès, on y rejoint le GR6, descendu de la lointaine Auvergne. Les premiers hectomètres sont une belle mise en bouche.
La rivière, à la peine pour entailler les couches de calcaire, n’a trouvé son chemin qu’en formant une boucle parfaite.
Serrée à se fermer, elle isole un belvédère rocheux, parfaite éminence de défense pour nos aïeux guerriers. Un oppidum et des ruines fortifiées y sont toujours visibles.
Chapelle Saint-Vérédème
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Mais les premiers hommes surent aussi profiter du relief.
Quelques pas avant les vestiges, leur art rupestre se livre au promeneur, tout au fond de la grotte de La Baume Latrone.
On y observe des peintures, qui attisent la curiosité sur ces temps reculés de chasse et de pêche.
Plus tard, la rivière ondule de manière moins heurtée. Pour autant, le sentier ne borde pas la rive, ce qu’un poète aurait pu nous expliquer ainsi : relief et ripisylve empêchent le pas aisé, qui trouve meilleur refuge sur les hauteurs pelées.
L’œil aiguisé s’amuse, trouvant dans ces versants, bientôt à révéler, toutes les beautés cachées.
Ainsi de la flore : prairies à graminées, genévriers piquants, c’est grâce à ces fleurs là que vibrent tous ses flancs. Et de la faune : couleuvres de Montpellier, aigles de Bonelli, même le castor d’Europe parcourt ces pans verdis.
Laissons là le poète et poursuivons le chemin…
Une fois franchi le pont Saint-Nicolas, le chemin, toujours altier, se rapproche de la Coufine, à l’orée d’une belle forêt. Une sente y dévale jusqu’au lit du Gardon.
Dans la fraîcheur de l’humus, se cache la chapelle Saint-Vérédème, abritée sous une voûte de pierre. Un escalier communique avec la grotte tunnel de la Baume.
De là, il est parfois possible, en période de basses eaux, de franchir la rivière pour remonter la ravine de la Signore et rejoindre rive droite le village de Poulx.
Sinon, la poursuite côté bâbord laisse deux possibilités : un itinéraire qui longe enfin le cours d’eau, très ombragé ; ou un sentier qui rejoint le chemin initial au lieu-dit Les Condamines.
L’un et l’autre s’extraient des gorges à Collias, village-étape pour ceux qui décideraient de ne pas continuer leur périple jusqu’au pont du Gard.
Quelques pas avant les vestiges, leur art rupestre se livre au promeneur, tout au fond de la grotte de La Baume Latrone.
On y observe des peintures, qui attisent la curiosité sur ces temps reculés de chasse et de pêche.
Plus tard, la rivière ondule de manière moins heurtée. Pour autant, le sentier ne borde pas la rive, ce qu’un poète aurait pu nous expliquer ainsi : relief et ripisylve empêchent le pas aisé, qui trouve meilleur refuge sur les hauteurs pelées.
L’œil aiguisé s’amuse, trouvant dans ces versants, bientôt à révéler, toutes les beautés cachées.
Ainsi de la flore : prairies à graminées, genévriers piquants, c’est grâce à ces fleurs là que vibrent tous ses flancs. Et de la faune : couleuvres de Montpellier, aigles de Bonelli, même le castor d’Europe parcourt ces pans verdis.
Laissons là le poète et poursuivons le chemin…
Une fois franchi le pont Saint-Nicolas, le chemin, toujours altier, se rapproche de la Coufine, à l’orée d’une belle forêt. Une sente y dévale jusqu’au lit du Gardon.
Dans la fraîcheur de l’humus, se cache la chapelle Saint-Vérédème, abritée sous une voûte de pierre. Un escalier communique avec la grotte tunnel de la Baume.
De là, il est parfois possible, en période de basses eaux, de franchir la rivière pour remonter la ravine de la Signore et rejoindre rive droite le village de Poulx.
Sinon, la poursuite côté bâbord laisse deux possibilités : un itinéraire qui longe enfin le cours d’eau, très ombragé ; ou un sentier qui rejoint le chemin initial au lieu-dit Les Condamines.
L’un et l’autre s’extraient des gorges à Collias, village-étape pour ceux qui décideraient de ne pas continuer leur périple jusqu’au pont du Gard.
Dus-je voir le duché…
Dus-je voir le duché… que je n’en mourrais point. Bien au contraire !
Car après avoir baguenaudé dans les sentes du Gardon, il faudrait être fou pour éviter les atours majestueux de la cité d’Uzès.
Tours médiévales et hôtels particuliers, places à arcades et belle cathédrale… Uzès irradie d’un charme sudiste détonnant, malgré une restauration parfois un peu trop bien léchée.
Ville-village à la mode, attirant bobos en rupture de Lubéron, la belle gardoise distille un art de vivre ultra méridional, à faire pâlir d’envie tous les Parisiens empêchés.
Il faut se perdre dans le vieux noyau, glissant nez sur l’azur entre la tour Fenestrelle, la promenade des Marronniers, ou le fameux duché.
Il faut s’affaler à ses terrasses, sirotant quelque alcool anisé sous les platanes centenaires. Il faut s’y rendre le samedi, jour séculier de marché.
Uzès est à vivre plus qu’à décrire.
Car après avoir baguenaudé dans les sentes du Gardon, il faudrait être fou pour éviter les atours majestueux de la cité d’Uzès.
Tours médiévales et hôtels particuliers, places à arcades et belle cathédrale… Uzès irradie d’un charme sudiste détonnant, malgré une restauration parfois un peu trop bien léchée.
Ville-village à la mode, attirant bobos en rupture de Lubéron, la belle gardoise distille un art de vivre ultra méridional, à faire pâlir d’envie tous les Parisiens empêchés.
Il faut se perdre dans le vieux noyau, glissant nez sur l’azur entre la tour Fenestrelle, la promenade des Marronniers, ou le fameux duché.
Il faut s’affaler à ses terrasses, sirotant quelque alcool anisé sous les platanes centenaires. Il faut s’y rendre le samedi, jour séculier de marché.
Uzès est à vivre plus qu’à décrire.
Pont pied, bon œil
Deux mille ans qu’il s’arc-boute, résistant à tous les assauts du Gardon.
Le Pont du Gard, cinquième site le plus visité de France et prodige de l’art romain, ne saurait échapper à une observation attentive.
490 mètres de long, près de 50 de haut, des arches à foison, des blocs de pierre de plus de six tonnes…
L’ouvrage est à la mesure de la mégalomanie romaine, soucieuse de rassasier en eau la colonie nîmoise.
Le Pont du Gard, cinquième site le plus visité de France et prodige de l’art romain, ne saurait échapper à une observation attentive.
490 mètres de long, près de 50 de haut, des arches à foison, des blocs de pierre de plus de six tonnes…
L’ouvrage est à la mesure de la mégalomanie romaine, soucieuse de rassasier en eau la colonie nîmoise.
Adresses utiles
Office de Tourisme du Pays d’Uzès
Chapelle des Capucins
Place Albert 1er
30703 UZÈS
Tél. : 04 66 22 68 88
www.pays-uzes-tourisme.com/
Chapelle des Capucins
Place Albert 1er
30703 UZÈS
Tél. : 04 66 22 68 88
www.pays-uzes-tourisme.com/
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