Une moquette vert pomme, des comptoirs en cartons, le panda de WWF : impossible de manquer les acteurs du tourisme responsable, installés au beau milieu MAP.
Associations, voyagistes et hôteliers, c'est la première fois qu'ils sont tous réunis dans le même pôle. « Ce véritable village répond à une demande » s'exclame Véronique Fayard, la présidente de la coalition internationale pour un tourisme responsable.
Elle en profite pour annoncer aux visiteurs la prochaine journée mondiale pour un tourisme responsable, qui aura lieu le 1er juin prochain.
Toutefois, au regard des témoignages des professionnels sur place, il nous faut modérer cet enthousiasme. Car si les voyageurs sont intéressés par l'idée, encore trop peu osent sauter le pas.
Associations, voyagistes et hôteliers, c'est la première fois qu'ils sont tous réunis dans le même pôle. « Ce véritable village répond à une demande » s'exclame Véronique Fayard, la présidente de la coalition internationale pour un tourisme responsable.
Elle en profite pour annoncer aux visiteurs la prochaine journée mondiale pour un tourisme responsable, qui aura lieu le 1er juin prochain.
Toutefois, au regard des témoignages des professionnels sur place, il nous faut modérer cet enthousiasme. Car si les voyageurs sont intéressés par l'idée, encore trop peu osent sauter le pas.
Le concept face aux réalités du marché
« 60% de nos clients ne se rendent même pas compte de notre écolabel et 35% l'aperçoivent une fois sur place. Seul 5 à 10% viennent expressément pour cela. En majorité des professionnels ou des grandes entreprises qui ont pris le pli du développement durable » évalue Frédéric Sanchez, directeur commercial du Best Western Nîmotel.
Présent sur le stand de la Sncf en tant que nominé pour les trophées du tourisme responsable, il est persuadé que cette révolution verte s'imposera par les entreprises pour ensuite s'étendre à la population.
Un peu plus loin, au comptoir d'Allibert Treking il y beaucoup de passage. « Mais aucune demande sur le développement durable! » précise Marc Latil, l'un des guides du TO. « Les visiteurs qui se renseignent nous connaissent déjà ».
Pourtant Allibert est l'un des pionner dans ce domaine. Une des premières pages de sa brochure est consacrée à ses différents engagements. « Mais en temps de crise, ce concept a du mal à émerger » déplore Marc Latil.
Présent sur le stand de la Sncf en tant que nominé pour les trophées du tourisme responsable, il est persuadé que cette révolution verte s'imposera par les entreprises pour ensuite s'étendre à la population.
Un peu plus loin, au comptoir d'Allibert Treking il y beaucoup de passage. « Mais aucune demande sur le développement durable! » précise Marc Latil, l'un des guides du TO. « Les visiteurs qui se renseignent nous connaissent déjà ».
Pourtant Allibert est l'un des pionner dans ce domaine. Une des premières pages de sa brochure est consacrée à ses différents engagements. « Mais en temps de crise, ce concept a du mal à émerger » déplore Marc Latil.
Trouver les bons produits
Un avis approuvé par Laurent Besson, le directeur de Vision du Monde lauréat du trophée en 2009. Sur son stand, peu de clients, mais beaucoup de contacts professionnels.
Pour lui, les produits proposés ne sont pas adaptés aux attentes des voyageurs. « Passer 10 jours sans confort dans un village à l'autre bout du monde n'intéresse qu'une clientèle très retreinte » estime lucide Laurent Besson. « Il faut trouver un équilibre pour que le client ne fasse pas la confusion avec le tourisme humanitaire ».
Ainsi, dans son circuit de 21 jours au Pérou, seules deux demi-journées sont consacrées aux projets durables.
Le reste du temps, c'est un séjour des plus classiques. « Et nous ne sommes pas plus cher qu'un autre » s'empresse de préciser le directeur. Mais il faudra encore du temps pour que l'idée fasse son chemin dans l'esprit des voyageurs.
Pour lui, les produits proposés ne sont pas adaptés aux attentes des voyageurs. « Passer 10 jours sans confort dans un village à l'autre bout du monde n'intéresse qu'une clientèle très retreinte » estime lucide Laurent Besson. « Il faut trouver un équilibre pour que le client ne fasse pas la confusion avec le tourisme humanitaire ».
Ainsi, dans son circuit de 21 jours au Pérou, seules deux demi-journées sont consacrées aux projets durables.
Le reste du temps, c'est un séjour des plus classiques. « Et nous ne sommes pas plus cher qu'un autre » s'empresse de préciser le directeur. Mais il faudra encore du temps pour que l'idée fasse son chemin dans l'esprit des voyageurs.