TourMaG.com : Le secrétaire d'État au Tourisme annonçait le 10 mai dernier la création, par arrêté interministériel, d'une catégorie de très petits hôtels (20 personnes maximum), pour "rester concurrentiels (...) avec les chambres d'hôtes". En tant que président de la Fédération de l’Hôtellerie Familiale Nationale de l'UMIH, que pensez-vous de cette annonce ?
Bertrand Lecourt : "Suis-je pour ou contre la catégorie? Je n'ai pas de réponse à l'heure actuelle. J'ai lu les propos de Frédéric Lefebvre signalant qu'il "fera appel à la profession" pour débattre sur cette décision.
Je pense donc qu'un représentant de l'UMIH devrait être convoqué au ministère de l'Intérieur lors de la réunion de la Commission centrale de sécurité, qui se tiendra début juin d'après ce que j'ai entendu dire.
Pour l'instant, nous attendons d'être convoqués."
Bertrand Lecourt : "Suis-je pour ou contre la catégorie? Je n'ai pas de réponse à l'heure actuelle. J'ai lu les propos de Frédéric Lefebvre signalant qu'il "fera appel à la profession" pour débattre sur cette décision.
Je pense donc qu'un représentant de l'UMIH devrait être convoqué au ministère de l'Intérieur lors de la réunion de la Commission centrale de sécurité, qui se tiendra début juin d'après ce que j'ai entendu dire.
Pour l'instant, nous attendons d'être convoqués."
TourMaG.com : Que signifie concrètement la création d'une catégorie de très petits hôtels ?
Bertrand Lecourt : "Je ne peux pas vous le dire précisément. Il existait déjà une catégorie de petits hôtels jusqu'en juillet 2006. Il s'agissait d'hôtels de moins de 20 chambres, pouvant accueillir jusqu'à 50 personnes et qui rencontraient moins de contraintes au niveau de la sécurité, de l'accessibilité, etc.
Après l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra en 2005, qui a fait 24 morts, le gouvernement a voulu serrer les boulons et mettre tous les hôtels au même niveau de sécurité. Il a donc supprimé cette catégorie, sans faire de séparation entre les hôtels de tourisme et les hôtels non-homologués, alors que les premiers ne sont pas aussi dangereux. Ils n'ont pas de réchaud , de coin cuisine, de bouteille de gaz -même si c'est interdit- comme dans les hôtels sédentaires.
J'estime qu'il serait plus judicieux que chaque établissement puisse faire appel à un expert et réaliser sa propre étude de mise aux normes, en fonction de sa situation géographique, du type de clientèle et d'un certain nombre de paramètres.
Aujourd'hui, on nous annonce qu'un effort va être fait sur les plus petits hôtels. Mais contrairement à l'ancienne catégorie, il ne s'agit pas d'hôtels de 20 chambres, mais accueillant moins de 20 personnes.
Je vois mal quels sont les hôtels de moins de 20 personnes, de moins de 10 chambres, où sont-ils, combien sont-ils?"
Bertrand Lecourt : "Je ne peux pas vous le dire précisément. Il existait déjà une catégorie de petits hôtels jusqu'en juillet 2006. Il s'agissait d'hôtels de moins de 20 chambres, pouvant accueillir jusqu'à 50 personnes et qui rencontraient moins de contraintes au niveau de la sécurité, de l'accessibilité, etc.
Après l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra en 2005, qui a fait 24 morts, le gouvernement a voulu serrer les boulons et mettre tous les hôtels au même niveau de sécurité. Il a donc supprimé cette catégorie, sans faire de séparation entre les hôtels de tourisme et les hôtels non-homologués, alors que les premiers ne sont pas aussi dangereux. Ils n'ont pas de réchaud , de coin cuisine, de bouteille de gaz -même si c'est interdit- comme dans les hôtels sédentaires.
J'estime qu'il serait plus judicieux que chaque établissement puisse faire appel à un expert et réaliser sa propre étude de mise aux normes, en fonction de sa situation géographique, du type de clientèle et d'un certain nombre de paramètres.
Aujourd'hui, on nous annonce qu'un effort va être fait sur les plus petits hôtels. Mais contrairement à l'ancienne catégorie, il ne s'agit pas d'hôtels de 20 chambres, mais accueillant moins de 20 personnes.
Je vois mal quels sont les hôtels de moins de 20 personnes, de moins de 10 chambres, où sont-ils, combien sont-ils?"
TourMaG.com : Il s'agit d'hôtels, souvent situés dans des villages, capables de rester concurrentiels face aux chambres d'hôtes, selon Frédéric Lefebvre...
Bertrand Lecourt : "Très bien, mais il faut savoir qu'un établissement est considéré comme chambre d'hôtes s'il propose jusqu'à 5 chambres. A partir de 6 chambres, il devient un hôtel.
Au final, je me demande combien d'hôtels seront concernés ? Quand on nous annonce que sans cette mesure 3000 à 4000 hôtels pourraient disparaître, et avec eux, 35 000 emplois, je ne sais pas d'où sortent ces chiffres. Je n'ai rien de confirmé. Pour l'instant, on est dans l'expectative."
*la Fédération de l’Hôtellerie Familiale Nationale de l'UMIH
Bertrand Lecourt : "Très bien, mais il faut savoir qu'un établissement est considéré comme chambre d'hôtes s'il propose jusqu'à 5 chambres. A partir de 6 chambres, il devient un hôtel.
Au final, je me demande combien d'hôtels seront concernés ? Quand on nous annonce que sans cette mesure 3000 à 4000 hôtels pourraient disparaître, et avec eux, 35 000 emplois, je ne sais pas d'où sortent ces chiffres. Je n'ai rien de confirmé. Pour l'instant, on est dans l'expectative."
*la Fédération de l’Hôtellerie Familiale Nationale de l'UMIH
Dans l'actualité...
Lors des questions au gouvernement du mardi 17 mai 2011, à l’Assemblée Nationale, Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État chargé du tourisme, a annoncé qu’un nouvel arrêté, qui modifiera celui du 24 juillet 2006, devrait être publié d’ici novembre 2011.
Celui-ci prévoira :
- l’adaptation de la réglementation de sécurité pour les très petits hôtels (moins de 20 places) ;
- la possibilité d’inscrire les travaux de mise en conformité dans un échéancier approuvé par l’autorité locale ;
- la limitation de l’encloisonnement des escaliers dans les établissements de plus de 8 mètres.
Celui-ci prévoira :
- l’adaptation de la réglementation de sécurité pour les très petits hôtels (moins de 20 places) ;
- la possibilité d’inscrire les travaux de mise en conformité dans un échéancier approuvé par l’autorité locale ;
- la limitation de l’encloisonnement des escaliers dans les établissements de plus de 8 mètres.