Mission Ax-1 de SpaceX et Axiom Space : pour le tourisme spatial, il s'agit d'un lancement historique - DR
Dans une quasi indifférence médiatique, du moins en Europe, la mission Ax-1 de SpaceX et Axiom Space a décollé du Complexe 39A du Kennedy Space Center le vendredi 8 avril 2022, à 11 h17am heure locale.
Cette indifférence relative montre bien que le tourisme spatial est désormais complètement entré dans les mœurs, pourtant il s’agissait d’un lancement historique pour le tourisme spatial.
Pour la première fois, un équipage était composé à 100% de "privés", ne comportant donc aucun astronaute professionnel en service dans une agence spatiale.
L’équipage composé de quatre astronautes civils - Michael López-Alegría vice-président d'Axiom Space - Larry Connor - le Canadien Mark Pathy – l’israélien Eytan Stib - séjournera à bord de l'ISS pendant huit jours.
Pour cette mission commercialisée par Axiom Space, chacun a payé son séjour environ 55 millions de dollars.
Cette indifférence relative montre bien que le tourisme spatial est désormais complètement entré dans les mœurs, pourtant il s’agissait d’un lancement historique pour le tourisme spatial.
Pour la première fois, un équipage était composé à 100% de "privés", ne comportant donc aucun astronaute professionnel en service dans une agence spatiale.
L’équipage composé de quatre astronautes civils - Michael López-Alegría vice-président d'Axiom Space - Larry Connor - le Canadien Mark Pathy – l’israélien Eytan Stib - séjournera à bord de l'ISS pendant huit jours.
Pour cette mission commercialisée par Axiom Space, chacun a payé son séjour environ 55 millions de dollars.
Tourisme spatial ?
Les astronautes se livreront à 25 expériences scientifiques, soit plus d'une centaine d'heures de recherche et d'expérimentation, principalement dans le domaine de la technologie et de la médecine. C’est pourquoi Larry Connor a tenu à préciser : « C’est important de différencier les astronautes privés des touristes spatiaux. Nous avons passé entre 750 et 1000 heures à nous entraîner », assure-t-il pour illustrer la différence avec les 10 à 15 heures nécessaires au simple touriste spatial.
Cette mission est mise en œuvre par trois sociétés : Axiom Space, Space X et la Nasa. Pour chacune d’entre elles, cette mission marque un nouveau palier dans leur politique commerciale.
Retrouvez tous nos articles sur le tourisme spatial.
Cette mission est mise en œuvre par trois sociétés : Axiom Space, Space X et la Nasa. Pour chacune d’entre elles, cette mission marque un nouveau palier dans leur politique commerciale.
Retrouvez tous nos articles sur le tourisme spatial.
- Pour Axiom Space, fondée en 2016, fournisseur de services complets pour des missions orbitales (formation, transport et planification des missions) destinées à des astronautes privés, des touristes mais aussi des chercheurs, la réussite de cette mission implique :
- trois autres vols habités à bord du Crew Dragon à destination du complexe orbital d'ici fin 2023 ;
- la préparation de la création de sa propre station spatiale spécialement prévue pour accueillir des civils. Notons qu’Axiom Space a levé plus de 130 millions de dollars pour développer sa station spatiale qui sera d'abord rattachée à l'ISS avant de devenir indépendante. Les modules de cette station commerciale seront réalisés par Thales Alenia Space.
- Pour SpaceX, il s’agira d’ouvrir sa navette Crew Dragon, jusqu’alors spécifiquement développée pour les missions de la NASA, à des entreprises privées et ainsi profiter du savoir accumulé avec l’agence, pour conforter avec plus d’intensité cette activité commerciale.
- Pour la Nasa, il s’agira d’ouvrir l’ISS à des activités commerciales sans dépendre des navettes russes Soyouz. Jusqu’à présent il était déjà possible pour de riches touristes de visiter la station, mais par contre impossible de passer via une navette privée (ou américaine). Aujourd’hui, grâce à cette mission, ce n’est plus le cas ce qui devrait donner un nouveau souffle à l’ISS et répondre aux attentes de la Nasa.
Rappelons que celle-ci ne souhaite plus avoir à gérer l'exploitation d'une station, mais plutôt louer les services de structures privées, afin de se concentrer sur l'exploration plus lointaine. Ce vol marque indéniablement le début de la privatisation de la station avant sa fin prévue pour janvier 2031.
- trois autres vols habités à bord du Crew Dragon à destination du complexe orbital d'ici fin 2023 ;
- la préparation de la création de sa propre station spatiale spécialement prévue pour accueillir des civils. Notons qu’Axiom Space a levé plus de 130 millions de dollars pour développer sa station spatiale qui sera d'abord rattachée à l'ISS avant de devenir indépendante. Les modules de cette station commerciale seront réalisés par Thales Alenia Space.
- Pour SpaceX, il s’agira d’ouvrir sa navette Crew Dragon, jusqu’alors spécifiquement développée pour les missions de la NASA, à des entreprises privées et ainsi profiter du savoir accumulé avec l’agence, pour conforter avec plus d’intensité cette activité commerciale.
- Pour la Nasa, il s’agira d’ouvrir l’ISS à des activités commerciales sans dépendre des navettes russes Soyouz. Jusqu’à présent il était déjà possible pour de riches touristes de visiter la station, mais par contre impossible de passer via une navette privée (ou américaine). Aujourd’hui, grâce à cette mission, ce n’est plus le cas ce qui devrait donner un nouveau souffle à l’ISS et répondre aux attentes de la Nasa.
Rappelons que celle-ci ne souhaite plus avoir à gérer l'exploitation d'une station, mais plutôt louer les services de structures privées, afin de se concentrer sur l'exploration plus lointaine. Ce vol marque indéniablement le début de la privatisation de la station avant sa fin prévue pour janvier 2031.
Le "privé" marque de son empreinte sur le secteur spatial
C’est en ce sens que l’on peut donc parler d’un nouveau marqueur dans la course au tourisme spatial, d’autant plus que trois autres stations spatiales privées devraient rejoindre celle en construction chez Axiom Space, celles des sociétés Blue Origin, Nanorack et Northrop Grumman.
Comme le résume parfaitement Max Suffredini, ancien responsable de l’ISS pour la NASA et désormais PDG d’Axiom Space: « Cela représente vraiment la première étape où quelques individus qui veulent faire quelque chose de significatif en orbite, et qui ne sont pas membres d’un gouvernement, peuvent profiter de cette opportunité ». De son côté, peu avant le décollage, Bill Nelson le patron de l’agence spatiale américaine s’est félicité : « Nous élargissons à l’espace les frontières terrestres du commerce ».
Plus que jamais avec cette mission Ax-1, le "privé" marque de son empreinte sur le secteur spatial, franchissant une nouvelle étape vers l’aérospatiale privée de demain.
Comme le résume parfaitement Max Suffredini, ancien responsable de l’ISS pour la NASA et désormais PDG d’Axiom Space: « Cela représente vraiment la première étape où quelques individus qui veulent faire quelque chose de significatif en orbite, et qui ne sont pas membres d’un gouvernement, peuvent profiter de cette opportunité ». De son côté, peu avant le décollage, Bill Nelson le patron de l’agence spatiale américaine s’est félicité : « Nous élargissons à l’espace les frontières terrestres du commerce ».
Plus que jamais avec cette mission Ax-1, le "privé" marque de son empreinte sur le secteur spatial, franchissant une nouvelle étape vers l’aérospatiale privée de demain.
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.