La croisière à bord d’un antique bateau à vapeur, doublée des visites de Thonon-les-Bains, Montreux et Vevey, offrent l’opportunité d’un séjour zen et réjouissant - DR : J.-F.R.
Etes-vous église ou basilique, escaliers ou funiculaire, perche ou féra ?
A Thonon-les-Bains, posée sur la rive sud du lac Léman, ces questions taraudent le visiteur. Normal, la cité est construite sur deux niveaux et n’a pas son pareil pour jouer des contrastes.
L’été, elle vibre sur le Port de Rives : quatre plages, un port de plaisance, un autre de pêche (ah ! les succulents filets de perche), des sports nautiques, des terrasses de cafés, un château du 13e s. (Montjoux)… Sous le soleil, il y flotte un air de Dolce Vita.
Hors saison, tout incite au contraire à se réfugier dans la partie haute. Un funiculaire y conduit, vénérable transport inauguré en 1888.
Ceux qui grimperont à pied auront le privilège de découvrir des maisons à balcons de bois et des lavoirs, vestiges d’une époque « villageoise » aujourd’hui estompée.
A Thonon-les-Bains, posée sur la rive sud du lac Léman, ces questions taraudent le visiteur. Normal, la cité est construite sur deux niveaux et n’a pas son pareil pour jouer des contrastes.
L’été, elle vibre sur le Port de Rives : quatre plages, un port de plaisance, un autre de pêche (ah ! les succulents filets de perche), des sports nautiques, des terrasses de cafés, un château du 13e s. (Montjoux)… Sous le soleil, il y flotte un air de Dolce Vita.
Hors saison, tout incite au contraire à se réfugier dans la partie haute. Un funiculaire y conduit, vénérable transport inauguré en 1888.
Ceux qui grimperont à pied auront le privilège de découvrir des maisons à balcons de bois et des lavoirs, vestiges d’une époque « villageoise » aujourd’hui estompée.
Thonon, églises jumelles
Autres articles
Jalonnée d’édifices issus de la Maison de Savoie, la ville haute se laisse découvrir sans tapage. Le tourisme de masse ne l’a pas envahie et si la ville est provinciale, elle est aussi patrimoniale et culturelle.
Pour preuve, le « château » de Bellegarde (15e s.). Caché derrière l’hôtel de ville et ses arcades sardes, la bâtisse abrita un tribunal et vaut pour ses figures… grivoises, sculptées sur une frise extérieure.
L’histoire raconte qu’au 19e s. un client autrichien n’ayant pu régler sa chambre d’hôtel paya sa dette en dessinant des scènes d’art « rabelaisiennes » ! A ne pas mettre entre tous les yeux…
Toute aussi peu banale est l’église « deux en un ». Dans Grande Rue, l’artère commerçante, voici Saint-Hippolyte, d’origine romane, habillée d’un Baroque Savoyard du 17e s.
A sa gauche, accolée, voilà la basilique Saint-François-de-Sales, froide œuvre néo-gothique. Devenue trop petite pour accueillir les fidèles, on décida au 19e s. d’adjoindre à Sainte-Hippolyte un nouvel édifice. Et c’est ainsi que Thonon se retrouva avec deux églises jumelles.
Pour preuve, le « château » de Bellegarde (15e s.). Caché derrière l’hôtel de ville et ses arcades sardes, la bâtisse abrita un tribunal et vaut pour ses figures… grivoises, sculptées sur une frise extérieure.
L’histoire raconte qu’au 19e s. un client autrichien n’ayant pu régler sa chambre d’hôtel paya sa dette en dessinant des scènes d’art « rabelaisiennes » ! A ne pas mettre entre tous les yeux…
Toute aussi peu banale est l’église « deux en un ». Dans Grande Rue, l’artère commerçante, voici Saint-Hippolyte, d’origine romane, habillée d’un Baroque Savoyard du 17e s.
A sa gauche, accolée, voilà la basilique Saint-François-de-Sales, froide œuvre néo-gothique. Devenue trop petite pour accueillir les fidèles, on décida au 19e s. d’adjoindre à Sainte-Hippolyte un nouvel édifice. Et c’est ainsi que Thonon se retrouva avec deux églises jumelles.
Châteaux de Sonnaz, Montjoux, Ripaille…
La médiathèque témoigne, elle, de la lente réhabilitation des bâtiments historiques.
L’ancien couvent de la Visitation poursuit sa mue en « pôle culturel » et sa chapelle accueille de belles expositions d’art contemporain.
Vous ne quitterez pas Thonon sans faire un tour au marché. Le jeudi, les étals de produits du Chablais attirent jusqu’aux « élégantes » de Lausanne, venus en voisines, par bateau, faire leurs courses.
Vous effectuerez aussi un passage à la Maison des Arts, qui organise depuis 20 ans le Montjoux Festival (chansons et musique du monde, en juillet) et au musée du Chablais.
Installé dans le château de Sonnaz, ses expositions sur la contrebande et la navigation renseignent sur l’histoire tumultueuse des relations franco-suisses.
L’ancien couvent de la Visitation poursuit sa mue en « pôle culturel » et sa chapelle accueille de belles expositions d’art contemporain.
Vous ne quitterez pas Thonon sans faire un tour au marché. Le jeudi, les étals de produits du Chablais attirent jusqu’aux « élégantes » de Lausanne, venus en voisines, par bateau, faire leurs courses.
Vous effectuerez aussi un passage à la Maison des Arts, qui organise depuis 20 ans le Montjoux Festival (chansons et musique du monde, en juillet) et au musée du Chablais.
Installé dans le château de Sonnaz, ses expositions sur la contrebande et la navigation renseignent sur l’histoire tumultueuse des relations franco-suisses.
« La Suisse », bateau centenaire
Depuis Thonon, le lac vous tend les bras. Une traversée jusqu’à Lausanne (par navire express) et vous voilà réembarquant sur La Suisse.
Ce bateau centenaire est un splendide vapeur, restauré comme seuls les Helvètes savent le faire. Machinerie et vérins d’origine, boiseries et marqueteries, salon 1ère classe, parquets cirés : en 1910, il embarquait déjà l’aristocratie pour des croisières sur le lac.
De Lausanne à Vevey, il vogue désormais de ports en villages, ouvrant des vues fabuleuses sur les rives et les Alpes.
Au menu : le village frontière de Saint-Gingolph, tapi sur les berges ; l’embouchure du Rhône ; l’îlot de Chillon et son magnifique château fortifié ; les Rochers de Naye barrant l’horizon ; les terrasses à vignobles de Lavaux… Et deux villes symboles de la Riviera suisse, Montreux et Vevey.
Ce bateau centenaire est un splendide vapeur, restauré comme seuls les Helvètes savent le faire. Machinerie et vérins d’origine, boiseries et marqueteries, salon 1ère classe, parquets cirés : en 1910, il embarquait déjà l’aristocratie pour des croisières sur le lac.
De Lausanne à Vevey, il vogue désormais de ports en villages, ouvrant des vues fabuleuses sur les rives et les Alpes.
Au menu : le village frontière de Saint-Gingolph, tapi sur les berges ; l’embouchure du Rhône ; l’îlot de Chillon et son magnifique château fortifié ; les Rochers de Naye barrant l’horizon ; les terrasses à vignobles de Lavaux… Et deux villes symboles de la Riviera suisse, Montreux et Vevey.
Vocation balnéaire
Montreux est la plus sélect des « stations balnéaires » lémaniques.
Derrière l’opulence de son front de lac où palaces et résidences s’alignent, la belle cache un cœur de village moins connu.
Rues du Pont et des Anciens-Moulins, la cité prend l’air d’un gros bourg jurassien, avec ses maisons vigneronnes imposantes aux façades pastel. Au-dessus, la terrasse de l’église, bordée d’une vigne, offre une vue exceptionnelle sur la ville, le lac et les montagnes, appelant à la contemplation.
Vevey est moins clinquante mais aussi intéressante. La Grande Place, vaste agora où trône la halle couverte à beffroi, dit tout de la vocation de la cité.
Ville de débarcadère, d’échanges, de passage… Vevey a toujours eu propension au commerce. Il suffit de s’y trouver un mardi ou un samedi matin, jours de marché, pour comprendre combien ce penchant est vivace.
« Je pris pour cette ville un amour qui m’a suivi dans tous mes voyages », écrivit Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions, séduit par son animation. 250 ans plus tard, le charme opère toujours.
Derrière l’opulence de son front de lac où palaces et résidences s’alignent, la belle cache un cœur de village moins connu.
Rues du Pont et des Anciens-Moulins, la cité prend l’air d’un gros bourg jurassien, avec ses maisons vigneronnes imposantes aux façades pastel. Au-dessus, la terrasse de l’église, bordée d’une vigne, offre une vue exceptionnelle sur la ville, le lac et les montagnes, appelant à la contemplation.
Vevey est moins clinquante mais aussi intéressante. La Grande Place, vaste agora où trône la halle couverte à beffroi, dit tout de la vocation de la cité.
Ville de débarcadère, d’échanges, de passage… Vevey a toujours eu propension au commerce. Il suffit de s’y trouver un mardi ou un samedi matin, jours de marché, pour comprendre combien ce penchant est vivace.
« Je pris pour cette ville un amour qui m’a suivi dans tous mes voyages », écrivit Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions, séduit par son animation. 250 ans plus tard, le charme opère toujours.