La reprise est là mais pas aussi dynamique que prévue pour les réceptifs France qui attendent le retour des clientèle étrangères - Depositphotos.com Iakov
Les clientèles européennes seront-elles au rendez-vous de la saison estivale 2021 ?
L'annonce du gouvernement français de placer les pays européens en "vert" pourrait en effet favoriser l'arriver des visiteurs étrangers sur le sol hexagonal.
En effet, les européens vaccinés peuvent venir en France armés de leur certificat de vaccination. Pour les non vaccinés il faudra présenter un résultat négatif de test PCR ou antigénique de moins de 72h avant le départ. Emmanuel Macron, Président de la République a également annoncé vouloir accueillir les Américains dès cet été. De bonnes nouvelles sur le papier... mais sur le papier seulement.
Car du côté des réceptifs français, si la reprise se fait sentir, l'euphorie n'est pas de mise.
"Juin est très calme avec un peu d'activité les week-ends mais cela reste léger. Habituellement mai et juin sont plébiscités par les touristes étrangers et là, ils ne sont pas présents.
Le démarrage est extrêmement lent et le son de cloche est différent selon les activités" explique Pierre-Jean Romatet, président de Great France et fondateur de "A la Française".
L'annonce du gouvernement français de placer les pays européens en "vert" pourrait en effet favoriser l'arriver des visiteurs étrangers sur le sol hexagonal.
En effet, les européens vaccinés peuvent venir en France armés de leur certificat de vaccination. Pour les non vaccinés il faudra présenter un résultat négatif de test PCR ou antigénique de moins de 72h avant le départ. Emmanuel Macron, Président de la République a également annoncé vouloir accueillir les Américains dès cet été. De bonnes nouvelles sur le papier... mais sur le papier seulement.
Car du côté des réceptifs français, si la reprise se fait sentir, l'euphorie n'est pas de mise.
"Juin est très calme avec un peu d'activité les week-ends mais cela reste léger. Habituellement mai et juin sont plébiscités par les touristes étrangers et là, ils ne sont pas présents.
Le démarrage est extrêmement lent et le son de cloche est différent selon les activités" explique Pierre-Jean Romatet, président de Great France et fondateur de "A la Française".
Les clientèles étrangères seront-elles au rendez-vous ?
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L'été devrait mieux se présenter. "A partir de juillet et août c'est plutôt positif" estime le patron de 'A la Française'.
Patricia Linot, dirigeante de l'agence réceptive Rendez-Vous Fontainebleau et présidente de l'association France DMC Alliance espère notamment que la 3e phase du plan de déconfinement qui a débuté le 9 juin va faire bouger les lignes : "Nous avons des demandes surtout pour les individuels et les familles. Nous avons travaillé les week-ends et nous avons quelques réservations pour juillet, ce n'est pas un rythme effréné, mais ça bouge. Les demandes sont là et nous espérons avoir de nouvelles concrétisations."
Elle constate, elle aussi, des différences selon les régions : "Pour cet été, il y a des différences marquées en fonction de là où on se trouve. La campagne, la montagne tirent davantage leur épingle du jeu. En revanche sur Paris et l'Ile-de-France c'est plus compliqué, certains hôtels demeurent fermés.
La clientèle européenne voire américaine si importante pour les destinations urbaine et la Côte d'Azur fera t-elle une nouvelle fois défaut ?
"Sur le marché américain, nous avons des comportements bizarres à la fois nous enregistrons des réservations mais aussi des annulations pour août et septembre... Sur la clientèle européenne, pour l'instant ça ne bouge pas trop. Ce sera comme en 2020, de la dernière minute, nous continuons à naviguer à vue" précise Pierre-Jean Romatet. Un manque de visibilité qui pose problème à l'heure où il faudrait remettre les équipes en route : "Il faut remettre les collaborateurs et ce n'est pas anodin, c'est plus compliqué que prévu."
Cependant il veut croire que la fin de l'été et l'arrière-saison retrouvent enfin de réelles couleurs : "L'annonce du retour des grandes compagnies de croisières en Europe et en France est de bon augure pour la suite".
Patricia Linot, dirigeante de l'agence réceptive Rendez-Vous Fontainebleau et présidente de l'association France DMC Alliance espère notamment que la 3e phase du plan de déconfinement qui a débuté le 9 juin va faire bouger les lignes : "Nous avons des demandes surtout pour les individuels et les familles. Nous avons travaillé les week-ends et nous avons quelques réservations pour juillet, ce n'est pas un rythme effréné, mais ça bouge. Les demandes sont là et nous espérons avoir de nouvelles concrétisations."
Elle constate, elle aussi, des différences selon les régions : "Pour cet été, il y a des différences marquées en fonction de là où on se trouve. La campagne, la montagne tirent davantage leur épingle du jeu. En revanche sur Paris et l'Ile-de-France c'est plus compliqué, certains hôtels demeurent fermés.
La clientèle européenne voire américaine si importante pour les destinations urbaine et la Côte d'Azur fera t-elle une nouvelle fois défaut ?
"Sur le marché américain, nous avons des comportements bizarres à la fois nous enregistrons des réservations mais aussi des annulations pour août et septembre... Sur la clientèle européenne, pour l'instant ça ne bouge pas trop. Ce sera comme en 2020, de la dernière minute, nous continuons à naviguer à vue" précise Pierre-Jean Romatet. Un manque de visibilité qui pose problème à l'heure où il faudrait remettre les équipes en route : "Il faut remettre les collaborateurs et ce n'est pas anodin, c'est plus compliqué que prévu."
Cependant il veut croire que la fin de l'été et l'arrière-saison retrouvent enfin de réelles couleurs : "L'annonce du retour des grandes compagnies de croisières en Europe et en France est de bon augure pour la suite".
Quid de Paris et l'Ile-de-France ?
Le Président de Great France attend notamment un signe des autorités US : "Le gros bol d'oxygène ce serait la libéralisation des voyages pour les Américains et la réciprocité".
Du côté de Vedettes de Paris ce n'est pas non plus l'emballement : "Nous avons un ou deux contacts avec le marché US, mais cela reste encore très calme. Nous sommes plutôt sur du tourisme local" souligne Julie Devernay, directrice commerciale.
La situation semble évoluer dans le bon sens le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et le département d'État des Etats-Unis ont assoupli les avertissements sur les voyages. Mais il faudra encore être patient.
"Effectivement ça bouge un peu Outre-Atlantique, mais tous les Etats incitent leurs concitoyens à passer leurs vacances dans leur propre pays" ajoute Franck Delvau, Président de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) Paris - Ile-de-France.
Sur l'été, le représentant du syndicat du secteur HCR est très prudent : "Sur l'hôtellerie c'est très calme. En 2020 nous avons perdu 33 millions de touristes, nous espérons faire un peu mieux, mais nous n'avons pas beaucoup de visibilité. La clientèle étrangère lointaine des palaces sera absente... Sur la clientèle européenne avec la réouverture des musées, des restaurants il y aura un peu de mouvement mais tous les restaurants ne resteront pas ouverts.
Restent aussi de grosses interrogations sur l'arrière saison : est ce qu'en septembre le tourisme d'affaires et les salons vont repartir ?"
Du côté de Vedettes de Paris ce n'est pas non plus l'emballement : "Nous avons un ou deux contacts avec le marché US, mais cela reste encore très calme. Nous sommes plutôt sur du tourisme local" souligne Julie Devernay, directrice commerciale.
La situation semble évoluer dans le bon sens le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et le département d'État des Etats-Unis ont assoupli les avertissements sur les voyages. Mais il faudra encore être patient.
"Effectivement ça bouge un peu Outre-Atlantique, mais tous les Etats incitent leurs concitoyens à passer leurs vacances dans leur propre pays" ajoute Franck Delvau, Président de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) Paris - Ile-de-France.
Sur l'été, le représentant du syndicat du secteur HCR est très prudent : "Sur l'hôtellerie c'est très calme. En 2020 nous avons perdu 33 millions de touristes, nous espérons faire un peu mieux, mais nous n'avons pas beaucoup de visibilité. La clientèle étrangère lointaine des palaces sera absente... Sur la clientèle européenne avec la réouverture des musées, des restaurants il y aura un peu de mouvement mais tous les restaurants ne resteront pas ouverts.
Restent aussi de grosses interrogations sur l'arrière saison : est ce qu'en septembre le tourisme d'affaires et les salons vont repartir ?"
Les Vedettes de Paris rouvriront dès le 19 juin
Un constat partagé par Patricia Linot "beaucoup d'hôtels sur Paris resteront fermés et nous savons que la clientèle française plébiscite davantage les plages, la montagne ou la campagne pendant la saison estivale." Sur le MICE, elle se veut plus rassurante : "il y a une petite reprise du tourisme d'affaires, certains ont pu organiser des évènements d'entreprises. Et il y a quand même des petites choses en attente".
Les Vedettes de Paris, de leur côté, ne se sont pas précipitées pour rouvrir : "D'une part nous avons une contrainte opérationnelle : les travaux de notre nouveau ponton d'embarquement pour les croisières sont encore cours et d'autre part cela n'a pas trop de sens d'ouvrir tant que les vacances scolaires n'ont pas débuté" explique Julie Devernay.
Vedettes de Paris reprendra donc son activité dès le 19 juin 2021.
"Commercialement parlant, nous préparons le terrain, nous le ressentons notamment au niveau des revendeurs, notamment OTA qui renouent le contact. Après à l'échelle de Paris cela frémit doucement mais ce n'est pas l'emballement." poursuit la directrice commerciale.
Vedettes de Paris a également profité de la pause forcée pour retravailler ses offres : outre le tout nouveau ponton qui sera doté d'un restaurant (concept plus tendance), la croisière d'une heure sur la Seine sera désormais commentée par un guide-conférencier professionnel (en lieu et place d'une bande son).
L'offre sera complétée d'une croisière famille et d'une nouvelle croisière apéro.
La reprise sera donc progressive, avec des équipes à remettre au travail et de gros espoirs sur l'arrière saison. "Même si ce n'est pas la folie dingue, c'est encourageant" lance Patricia Linot optimiste.
Mais ce que craignent les professionnels, c'est la diminution des aides gouvernementales au fur et à mesure...
"En septembre, octobre nous accueillons en général une belle clientèle, ce serait salutaire qu'elle soit au rendez-vous car d'ici là nous n'aurons plus d'aides..." conclut Pierre-Jean Romatet.
Les Vedettes de Paris, de leur côté, ne se sont pas précipitées pour rouvrir : "D'une part nous avons une contrainte opérationnelle : les travaux de notre nouveau ponton d'embarquement pour les croisières sont encore cours et d'autre part cela n'a pas trop de sens d'ouvrir tant que les vacances scolaires n'ont pas débuté" explique Julie Devernay.
Vedettes de Paris reprendra donc son activité dès le 19 juin 2021.
"Commercialement parlant, nous préparons le terrain, nous le ressentons notamment au niveau des revendeurs, notamment OTA qui renouent le contact. Après à l'échelle de Paris cela frémit doucement mais ce n'est pas l'emballement." poursuit la directrice commerciale.
Vedettes de Paris a également profité de la pause forcée pour retravailler ses offres : outre le tout nouveau ponton qui sera doté d'un restaurant (concept plus tendance), la croisière d'une heure sur la Seine sera désormais commentée par un guide-conférencier professionnel (en lieu et place d'une bande son).
L'offre sera complétée d'une croisière famille et d'une nouvelle croisière apéro.
La reprise sera donc progressive, avec des équipes à remettre au travail et de gros espoirs sur l'arrière saison. "Même si ce n'est pas la folie dingue, c'est encourageant" lance Patricia Linot optimiste.
Mais ce que craignent les professionnels, c'est la diminution des aides gouvernementales au fur et à mesure...
"En septembre, octobre nous accueillons en général une belle clientèle, ce serait salutaire qu'elle soit au rendez-vous car d'ici là nous n'aurons plus d'aides..." conclut Pierre-Jean Romatet.