Deux jeunes hommes font la promotion du tourisme gay sur le stand de Têtu au dernier salon mondial du tourisme - DR
Plus qu'une niche, la clientèle gay est aujourd'hui un véritable marché sur lequel encore bien peu de professionnels du tourisme se sont positionnés.
Depuis la disparition d'Attitude Travel en octobre 2011, aucun nouvel opérateur n'a pris sa place.
"Attitude Travel avait su répondre à une demande et sa disparition a laissé un vide" assure Clark Massad, l'ambassadeur européen de l'association internationale de voyage gay & lesbien (IGLTA).
En effet, le marché gay du voyage est très prometteur. Selon une étude Out Now, il représenterait 165 milliards de dollars en 2012.
En France, on estime que cela concerne 3,5 à 4 millions de personnes.
Depuis la disparition d'Attitude Travel en octobre 2011, aucun nouvel opérateur n'a pris sa place.
"Attitude Travel avait su répondre à une demande et sa disparition a laissé un vide" assure Clark Massad, l'ambassadeur européen de l'association internationale de voyage gay & lesbien (IGLTA).
En effet, le marché gay du voyage est très prometteur. Selon une étude Out Now, il représenterait 165 milliards de dollars en 2012.
En France, on estime que cela concerne 3,5 à 4 millions de personnes.
Un fort pouvoir d'achat
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La clientèle gay a plusieurs caractéristiques qui devraient pourtant séduire les professionnels.
Ils ont tout d'abord un budget loisir élevé. Selon une étude réalisée par l'IGLTA, Mygaytrip et Têtu, 73% partent au minimum 3 fois par an, dont la moitié au minimum 5 fois par an. 80% de ces déplacements ont lieu en dehors des frontières de la France, en Europe.
Enfin, un tiers des personnes interrogées affirment dépenser plus de 1 500 euros pour un séjour.
Souvent sans enfant, ils profitent de leur situation familiale pour échapper aux périodes de fortes affluences.
Ainsi 44% ne voyagent qu'en dehors des périodes de vacances scolaires, lorsque les taux de remplissage des hôteliers et des compagnies aériennes sont au plus bas.
Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ils sont très enclins à passer par une agence de voyage.
"Beaucoup de gens veulent un produit clé en main et n'ont pas forcément le temps de chercher seul un hôtel et une destination sur le web" assure Clark Massad de l'IGLTA.
En France, seul un opérateur est présent sur le marché Têtu Travels, une marque blanche de l'opérateur gayvasion crée il y a 15 ans par Colette Vieira da Silva (Croisitour).
Tous les produits sont commissionnés à 10%. "Mais les vendeurs ne s'intéressent pas à cette niche, ils restent dans un schéma classique" se désole Colette Vieira.
Ses deux sites réalisent pourtant près de 3000 à 4000 clients par an avec un panier moyen de 5000 euros. "En plus, c'est une clientèle très fidèle" précise-t-elle.
Ils ont tout d'abord un budget loisir élevé. Selon une étude réalisée par l'IGLTA, Mygaytrip et Têtu, 73% partent au minimum 3 fois par an, dont la moitié au minimum 5 fois par an. 80% de ces déplacements ont lieu en dehors des frontières de la France, en Europe.
Enfin, un tiers des personnes interrogées affirment dépenser plus de 1 500 euros pour un séjour.
Souvent sans enfant, ils profitent de leur situation familiale pour échapper aux périodes de fortes affluences.
Ainsi 44% ne voyagent qu'en dehors des périodes de vacances scolaires, lorsque les taux de remplissage des hôteliers et des compagnies aériennes sont au plus bas.
Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ils sont très enclins à passer par une agence de voyage.
"Beaucoup de gens veulent un produit clé en main et n'ont pas forcément le temps de chercher seul un hôtel et une destination sur le web" assure Clark Massad de l'IGLTA.
En France, seul un opérateur est présent sur le marché Têtu Travels, une marque blanche de l'opérateur gayvasion crée il y a 15 ans par Colette Vieira da Silva (Croisitour).
Tous les produits sont commissionnés à 10%. "Mais les vendeurs ne s'intéressent pas à cette niche, ils restent dans un schéma classique" se désole Colette Vieira.
Ses deux sites réalisent pourtant près de 3000 à 4000 clients par an avec un panier moyen de 5000 euros. "En plus, c'est une clientèle très fidèle" précise-t-elle.
Opération séduction des offices de tourisme
Les offices de tourisme semblent moins frileux que les TO. Toujours à l'affut d'une nouvelle clientèle à capter, de nombreux offices ont lancé des campagnes marketing à destination de ce public. Une formule qui semble marcher.
L'étude citée plus haut révèle que 94% des personnes interrogées apprécient qu'une destination touristique fasse un effort particulier envers eux.
"Si la communication est sincère et correspond aux prestations locales, le bouche à oreille peut très vite fonctionner " assure Matthieu Jost du portail MyGaytrip, qui recense près de 15 000 adresses.
D'autant plus que les gays, clientèle trendy, sont souvent des précurseurs de tendance. "Tel Aviv communique depuis trois ans à destination de cette clientèle. C'est très efficace car cela donne une image trendy de la destination qui amène après le grand public" assure Matthieu Jost.
La République Tchèque avait d'ailleurs choisi d'installer un stand sur le village gay au salon mondial du tourisme, proposant un séjour à Prague en partenariat avec Amslav.
Concernant l'hébergement, 72% des sondés souhaitent s'assurer que leur hôtel est gay-friendly avant de réserver, histoire d'éviter un mauvais accueil. "Même les hétéros apprécient d'être dans un établissement ouvert à cette clientèle, car cela répond à un certain engagement éthique" précise Clark Massad.
Bref, en ces temps économiques difficiles, la clientèle gay est un marché à fort potentiel qu'il serait bien dommage de négliger.
L'étude citée plus haut révèle que 94% des personnes interrogées apprécient qu'une destination touristique fasse un effort particulier envers eux.
"Si la communication est sincère et correspond aux prestations locales, le bouche à oreille peut très vite fonctionner " assure Matthieu Jost du portail MyGaytrip, qui recense près de 15 000 adresses.
D'autant plus que les gays, clientèle trendy, sont souvent des précurseurs de tendance. "Tel Aviv communique depuis trois ans à destination de cette clientèle. C'est très efficace car cela donne une image trendy de la destination qui amène après le grand public" assure Matthieu Jost.
La République Tchèque avait d'ailleurs choisi d'installer un stand sur le village gay au salon mondial du tourisme, proposant un séjour à Prague en partenariat avec Amslav.
Concernant l'hébergement, 72% des sondés souhaitent s'assurer que leur hôtel est gay-friendly avant de réserver, histoire d'éviter un mauvais accueil. "Même les hétéros apprécient d'être dans un établissement ouvert à cette clientèle, car cela répond à un certain engagement éthique" précise Clark Massad.
Bref, en ces temps économiques difficiles, la clientèle gay est un marché à fort potentiel qu'il serait bien dommage de négliger.