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Au-delà de la bonne fréquentation, quel bilan pour le Salon Mondial du Tourisme ?

Le nombre de visiteurs du Salon Mondial du Tourisme 2024 devrait dépasser les 66000 de 2023


Le Salon Mondial du Tourisme a fermé ses portes, hier au soir (dimanche ndlr), à Paris. Si l’affluence était au rendez-vous, si 97 % des visiteurs venaient avec un projet de voyage dans l’année, la hausse des prix devient un handicap, en particulier pour les petits budgets. Et l'avenir est rempli d'interrogations.


Rédigé par le Lundi 18 Mars 2024

Marianne Chandernagor (© Comexposium)
Marianne Chandernagor (© Comexposium)
Alors que les dernières éditions étaient « encore un peu en demi-teinte », le Salon Mondial du tourisme (SMT) qui a fermé ses portes hier au soir, à la porte de Versailles, à Paris, s’est tenu dans une « bonne ambiance », résume sa directrice, Marianne Chandernagor.

Le bilan final devrait faire apparaître une fréquentation supérieure aux 66 000 entrées enregistrées en 2023, déclarait-elle hier à midi à TourMaG, la moyenne d’âge des visiteurs étant de 59 ans.

Si plus de 400 destinations françaises et étrangères étaient représentées, quelques-unes étaient présentes pour la première fois, à commencer par l’Ile de Pâques dont les danses traditionnelles ont eu beaucoup de succès.

Parmi les autres « nouveaux venus », le Cap Vert, l’Office de tourisme de Saint-Martin, Rodrigues, Djibouti, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo et plusieurs pays des Balkans.

Le Pérou met en avant un nouveau "joyau"

Rosario Pajuelo Escobar sur le stand du Pérou au Mondial du Tourisme (©Xavier Castillo/Promperù)
Rosario Pajuelo Escobar sur le stand du Pérou au Mondial du Tourisme (©Xavier Castillo/Promperù)
Ce salon également marqué par le retour des îles de la Guadeloupe, comptait d'abord des fidèles. Par exemple le Pérou, plus que jamais soucieux « de rétablir la confiance », après la crise politique suivie d’une crise sanitaire qui ont impacté son tourisme l'année dernière.

« Le ministère français des affaires étrangères a levé ses restrictions", se félicitait Rosario Pajuelo Escobar, directrice France de PromPerù, sur un stand haut en couleur qui mettait aussi en lumière les produits et l'artisanat de son pays. «Et, ici, le public nous a réservé un très bon accueil ».

Dans le cadre de sa nouvelle campagne de promotion 360 degrés baptisée « Wow », le Pérou met tout particulièrement à l'honneur la région méconnue de Huaraz, chef-lieu du départemental d'Áncash, à moins d’une heure de vol au nord de Lima.

« A compter du 1er juillet, il y aura un vol direct de la compagnie Latam », soulignait Rosario Pajuelo Escobar, impatiente de faire connaître cette région qui fut le berceau de la civilisation Chavín de Huántar. l’une des plus anciennes civilisations de l'Amérique du sud.

La ville du même nom, sise à 3177 mètres, au pied de montagnes enneigées qui dépassent les 5000 mètres, contrôlait jadis les routes commerciales vers l'ouest jusqu'à l'océan Pacifique à travers deux cols dans la cordillère Blanche et vers l'est jusqu'à l'Amazonie. Un « joyau » à découvrir qui vaut sans doute le célèbre Machu Picchu, aujourd'hui un peu victime de son succès...

Salon Mondial du Tourisme : des budgets "plus restreints"

L'ïle de Pâques a su séduire les visiteurs du Mondial du tourisme avec ses danses traditionnelles (© FFoucha /Comexposium)
L'ïle de Pâques a su séduire les visiteurs du Mondial du tourisme avec ses danses traditionnelles (© FFoucha /Comexposium)
De son côté, le Salon Destinations Nature qui a rejoint le portefeuille de Marianne Chandernagor dès 2015 et se tient aux mêmes dates que le Salon Mondial du Tourisme, affichait, lui aussi, hier, une belle fréquentation.

« Les voyages en train commencent à être très demandés par les jeunes. Cela est en ligne avec la prise de conscience environnementale et aussi –pour ceux qui réservent à l’avance- avec les budgets réduits", confiait encore Marianne Chandernagor à TourMaG.

Cependant, à l’heure du bilan, il convient de ne pas s’en tenir aux chiffres de fréquentation de ce salon. En effet, parmi les professionnels interrogés par TourMag, beaucoup s’accordent pour dire que les « b[budgets sont plus restreints ». Et les « petits budgets » (entre 500 et 1000 euros) sont moins nombreux quand ils n’ont pas carrément disparu, les plus modestes devant renoncer aux voyages pour faire face au coût plus élevé de la vie quotidienne.

Début février, dans une interview à TourMaG, Didier Arino du cabinet Protourisme annonçait, « les vacances quoiqu'il en coûte, c'est bel et bien terminé ». Ce Mondial du tourisme le confirme.

Lire aussi : Le budget consacré aux vacances d'été en baisse de 7 %

Dans un contexte où les prix de l’aérien mais aussi de l’ensemble des voyages, n’ont cessé de croître, Didier Arino évalue désormais à 7 % la baisse du budget moyen vacances en 2024. Il prévoit aussi un petit recul du taux de départ (pour des séjours marchands, cet été) de 2 %.


Si ces replis n’étaient encore pas totalement perceptibles sur le SMT, des signes précurseurs étaient, eux, bien là. « Les écarts se creusent", observait, de son côté, Marianne Chandernagor, la directrice du Mondial du Tourisme.

« Ceux qui ont moins de 1000 € à dépenser sont plus nombreux qu’avant (38 % au lieu de 29 % l’année dernière). Dans le même temps, ceux qui ont plus de 3000 € à dépenser sont également plus nombreux. Ils étaient 9 % l’année dernière, ils sont 14 % cette année », détaillait Marianne Chandernagor avant de confier à TourMaG le "TOP 5" des destinations les plus demandées : l’Italie d‘abord, puis le Japon en numéro 2, suivis par l’Espagne, les Etats-Unis et enfin la Thaïlande.

Sur le stand de Salaün Holidays, Bertrand Gaillard, coordinateur de réseau Paris, Hauts-de-France et Normandie, en convenait : « Nous sommes depuis dix ans sur le SMT. 2024, ce ne sera pas la meilleure édition que nous aurons fait. Il y a du monde, mais à côté des heures de grande affluence, il y a des moments de mou. Et les réservations sont un peu en deçà de nos espérances » .

Bertrand Gaillard constate, lui, qu’il y a « moins de visiteurs qui viennent avec de tout petits budgets». « Nos ventes commencent entre 1200 € et 1700 € la semaine. En parallèle, il y a aussi davantage de visiteurs qui ont de l’argent et se font plaisir. Avant, il était très rare de voir passer des budgets à 12000 € pour deux. Cette semaine, nous avons vendu des circuits aux Seychelles à ce prix-là ».

Au final, Salaün Holidays a enregistré quelques beaux succès. D’abord la confirmation de l’Ouzbékistan comme destination phare de 2024. Suivi par deux challengers, le Sri Lanka et - car « les gens recherchent la sécurité »- l’Italie : avec, notamment, les Pouilles, la Toscane, Rome.....

L'engouement pour les petits groupes

Destination réputée chère, le Japon n'en a pas moins eu du succès à ce Mondial du tourisme (©FFoucha/Comexposium)
Destination réputée chère, le Japon n'en a pas moins eu du succès à ce Mondial du tourisme (©FFoucha/Comexposium)
L’Italie, la Grèce et la Croatie, mais aussi l’Albanie, le Monténégro, Madagascar et le Vietnam tenaient la corde sur le stand de Fram où Sarra Guediri, une commerciale, se félicitait du "bon accueil" d’un public en quête "de nouveautés", de " nouvelles destinations", de "beaucoup de circuits"- et surtout très satisfait d'y trouver « une offre moins chère que la concurrence ».

Pas surprenant puisque dans les nombreux visiteurs du stand de Fram, il y avait, selon Sarra Guediri, « beaucoup de très petits budgets ».

Outre ses prix, l’atout-maître de Fram serait, selon Sarra Guediri, « ses petits groupes qui sont très demandés. » En effet, soulignait-elle, « nous avons ouvert beaucoup de circuits en petits groupes. Dix personnes maximum par exemple sur le Japon».

« En Grèce, je vends tout. Absolument tout. En Sicile, plutôt les hôtels-club. Au Monténégro, en Albanie, en Croatie, des séjours. Les circuits au Mexique et les croisières sur le Nil sont aussi très demandés. Même le Japon part bien chez nous. Pourtant, il est affiché à partir de 3499 € et dépasse facilement les 5000 € », précisait encore Sarra Guediri.

L’Egypte était "très demandée" également –suivie par les Etats-Unis, le Costa-Rica, la Thaïlande-, chez Aya Désirs du Monde, agence hébergée sur le stand de Carrefour Voyages.

Une clientèle parfois indécise face à un avenir incertain

« Jeudi et vendredi, nous avons beaucoup travaillé. Samedi et dimanche, la clientèle était plus indécise », constatait, de son côté, Cyril Dupin, sur le stand du croisiériste norvégien Hurtigruten.

« Beaucoup de visiteurs ont des budgets serrés et le contexte géopolitique général n’aide pas. Le contexte économique non plus", observait Cyril Dupin.

L’économie de l’Allemagne, pays où le croisiériste norvégien est très présent, est désormais en proie à une inquiétante anémie (en 2023, son PIB s'est contracté de 0,3 %), la guerre en Ukraine n'en finit pas, la situation au Proche-Orient ne s'améliore pas.

« L’avenir paraît incertain à beaucoup. Cela explique que, comme au récent salon de Lyon, nous avons parfois du mal à concrétiser les devis malgré les relances. A l’exceptionnelle année 2023, pourrait succéder une année 2024 plus difficile », pronostiquait Cyril Dupin.

Lire aussi : Hurtigruten dévoile son navire zéro émission, "Sea Zero"

« Nous sommes aussi de plus en plus questionnés sur l’impact environnemental de nos activités »
, poursuivait-il. Par chance, la Norvège a, sur ce plan là, plutôt une bonne image.

Or, ce sont à 80 % des croisières en Norvège que, cette année encore, Hurtigruten vend au public français. L'activité "expéditions" qu'elle développe, reste moins connue du public français, même si, observait Cyril Dupin, la compagnie norvégienne organise des croisères-expédition en Antarctique depuis... 2002.

PAULA BOYER Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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