Le Club des 9, ou quand Oise et Val d’Oise jouent collectif

C’est en pleine crise sanitaire et de sortie de confinement que 9 sites touristiques* majeurs du nord du Val d’Oise et du Sud de l’Oise ont choisi de se fédérer autour d’objectifs communs, permettant d’échanger et d’avancer sur des thématiques prioritaires, en développant une dynamique collective dont aucun n’avait le moyen isolément.

Les priorités identifiées par ce collectif, baptisé le Club des 9 étaient et sont encore :

- la création d’offres intersites

- la programmation événementielle

- l’amélioration de la communication intersites

- la valorisation des hébergements MICE et B2C

- la prise en compte des transports dans les offres

- le développement des publics scolaires via l’accueil des groupes.

Pour Stéphane Rouziou, directeur de Oise Tourisme et Soutien aux projets des collectivités et des territoires - un titre qui prend tout son sens - « l’idée n’était pas de créer une nouvelle marque, mais simplement de donner du sens à une offre touristique, reposant sur une identité commune et sans frontières administratives ».

Comme l’expliquent les concepteurs du Club, « souvent, les actions collectives de ce type se heurtent à la phase de mise en œuvre, faute de moyens en ressources humaines alloués.

Ici, cette problématique a été « managée » avec la mutualisation du financement d’un Coordinateur externe, chargé de concevoir les actions ».

* (Château de Compiègne, Château de Pierrefonds, Château de Chantilly, Parc Astérix, Abbaye Royale de Chaalis, La Mer de Sable, Abbaye de Royaumont, Sherwood Parc, Château d'Ecouen)

Ce coordinateur est Vincent Varache, désormais aux commandes de l’animation.

« En début d’année, Igor Szabason, de l’Abbaye de Royaumont, s’est rapproché de moi, au nom du Club des 9, pour me proposer ce poste de Coordinateur de gestion de projet, avec pour rôle de manager, coordonner et travailler main dans la main avec les acteurs clés de chacun de ces sites.

Étant déjà tous très pris par leurs propres fonctions, ils ont eu la sagesse de me déléguer toute la partie terrain et organisationnel, ce qui m’a permis de créer un lien fort au quotidien avec chacun d’eux et de pouvoir agir de manière fluide et avec agilité sur les prises de décisions et validations pour chaque sujet ».

Je peux dire que c’est réellement un travail d’équipe et les mots qui en ressortent sont bienveillance, réactivité et émulation.

Je suis un « passeur » entre les 9 sites avec les missions suivantes : rédaction des comptes rendus suivant les réunions, gérance du retroplanning, rédaction du bilan annuel, suivi du budget global, convention de refacturation, centralisation des informations, représentant du Club des 9 auprès des différents interlocuteurs, entre autres missions ».

Proche de l’agglomération parisienne, le territoire bénéficie d’une excellente accessibilité, même si elle est essentiellement par voie routière, pas toujours compatible avec une ambition de réduction d’empreinte carbone.

Par ailleurs, il y a une grande marge de progrès du côté des connexions intersites pour relier aisément les sites touristiques entre eux.

Majoritairement situés au sein du Parc naturel régional Oise Pays de France, véritable poumon vert Nord francilien, les sites touristiques du Club sont tous, sans exception, en pleine nature.

L’offre touristique cumulée est à la fois riche et complémentaire en termes d’hébergements, de patrimoine culturel, mais aussi de parcs de loisirs et d’événements… Elle peut, dès lors, s’adresser autant au marché du loisir qu’au tourisme d’affaires.

Le Club des 9 mise en priorité sur la clientèle locale et régionale qui, comme le montrent les enquêtes, ne connaît pas forcément la multiplicité des activités dans un faible rayon de distance. Il n’est pas exclu, dans un second temps, d’élargir les cibles et la quête de nouvelles clientèles.

Par ailleurs, les responsables du Club s’interrogent sur l’opportunité d’inclure des offres de bien-être, compte tenu du positionnement de la région Hauts-de-France sur cette thématique.

La réponse à fournir aux besoins de sécurité et de (re)connexion avec la nature des visiteurs (yoga, logements insolites, gastronomie…) a de quoi alimenter les pistes de réflexion en la matière.

Outre l’organisation d’une gouvernance collective, l’année 2021 a permis la mise en place de groupes de travail sur différentes thématiques (transport, hébergement, offre de billetterie, événementiel, communication, développement des publics etc.)

Deux premières actions ont été mises en place à travers la programmation événementielle autour d’Halloween 2021 et Pâques 2022, deux temps forts pour l’ensemble des sites qui ont joué la carte d’une communication commune.

Les résultats de fréquentation ont montré la pertinence de telles actions comme en témoigne Émeric d’Arcimoles, responsable du développement touristique au Château de Chantilly : « Les deux opérations Halloween en 2021 et Pâques en 2022 ont permis de booster le tourisme de proximité et l’itinérance entre les différents châteaux, abbayes et parcs d’attractions.

Pour le Château de Chantilly, Halloween a été l’occasion d’organiser pour la première fois des visites nocturnes à la lampe torche, ciblant un public très local à redécouvrir (voire découvrir) le musée Condé et ses collections ! Le succès fut au rendez-vous avec toutes les dates à guichet fermé.

Même constat pour l’opération menée pendant les vacances de Pâques cette année avec une fréquentation record et une programmation toujours plus riche. L’occasion d’accompagner une très forte reprise tout en ciblant davantage les visiteurs du territoire ».

D’ores et déjà, les prochaines actions sont en préparation pour 2022, notamment un partenariat tarifaire (demandé par les visiteurs) qui permettra, avec un billet plein tarif de l’un des sites partenaires, d’accéder aux autres sites avec une remise de 20% minimum.

L’opération Halloween sera renouvelée en 2022 accompagnée d’une importante campagne digitale !

L’un des animateurs, Igor Szabason, directeur du Département des publics et de la communication à l’Abbaye de Royaumont, témoigne des bénéfices concrets : « Cette association de sites patrimoniaux et de loisirs offre une grande agilité à nos actions, et crée une zone d’attractivité cohérente au nord de Paris.

La dynamique de ce regroupement qui partage la même approche, locale et au-delà, a amené Royaumont à organiser pour la première fois des événements très grand public. Les visites nocturnes et chasse aux œufs ont permis de générer une fréquentation bien supérieure aux niveaux connus habituellement ».

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