Lufthansa : une nouvelle classe premium pour améliorer son yield

Lufthansa a présenté dans le cadre du salon IFTM Top Résa le nouveau siège de sa future classe Premium Economy.

Elle sera introduite à partir du 10 décembre sur les vols longs - courriers au départ de Francfort à destination de Buenos Aires, Chicago, Hong Kong, Mexico, São Paulo, Séoul, Pékin ou encore Washington. Le reste de la flotte suivra dans les neuf prochains mois.

Vendue entre 500 et 600 euros de plus que l'économie classique, elle comptera entre 21 et 52 sièges en fonction de l'appareil.

"Nous voulons séduire à la fois les voyageurs loisirs mais aussi les clients corporate qui n'ont pas forcément les moyens de payer le prix de la classe affaires" explique Steffen Weinstock, le directeur général France et Benelux.

Ce nouveau siège d'une largeur de 48,3 cm (contre 44,5 cm en économie) proposera jusqu'à 50% d'espace supplémentaire.

Les fauteuils s'inclinent jusqu’à 23 cm contre 15 cm en économie et disposent d'un repose-pieds rétractable, d'un écran tactile de 30 centimètres, ainsi qu'une prise de branchement pour PC.

Les passagers pourront enregistrer deux pièces de bagages et dégusteront un menu amélioré. Mais ils ne pourront pas accéder au lounge (facturé 25 euros).

Cette nouvelle classe intermédiaire constitue une étape supplémentaire dans la rénovation des cabines.

Actuellement, près de 80% de la flotte est déjà équipée de la nouvelle première classe et 75% de la nouvelle classe affaires.

"Nous voulons devenir une référence et obtenir la récompense 5 étoiles Skytrax sur la totalité de notre produit long-courrier" poursuit Steffen Weinstock.

Grâce à la Premium Economy, Lufthansa pourra surtout améliorer sa recette d'environ 600 à 700 millions d'euros par an.

Au global la compagnie investit 3 milliards chaque année dans son produit, sa flotte et les salons.

Lufthansa désire ainsi confirmer son positionnement en tant que compagnie premium, alors qu'elle termine le transfert de ses vols point à point à sa filiale Germanwings dont les coûts de production sont 20% inférieurs.

Celle-ci sera spécialisée sur le marché allemand avec une flotte finale d'environ 60 appareils.

La direction prépare également l'arrivée de la future Eurowings, dont les coûts seront encore 20% inférieurs à ceux de Germanwings.

Sa première base devrait ouvrir à Bâle avec trois Airbus A-320. De quoi opérer des lignes intra-européennes.

"Nous ne voulons pas laisser la place à la concurrence et nous devons trouver des alternatives pour ne pas déserter ce marché" poursuit Steffen Weinstock.

Une problématique à laquelle sont confrontées toutes les majors en Europe.