i-tourisme : On peut dire que les sites des offices de tourisme étaient les plus beaux, les plus complets et les plus consultés. Ils étaient aussi les plus emblématiques, au sens propre, c’est-à-dire : aptes à porter l’emblème d’un pays, d’une destination auprès de ses visiteurs. Si la vocation institutionnelle du site n’est pas remise en cause, son efficacité à peser sur les réservations, si. On a le sentiment que ce n’est plus ce que recherchent les internautes. Désolé de vous poser la question aussi abruptement, l’avenir des sites coporate n’est-il pas compromis ?
Cyril Gervais : Ce qui est compromis, justement, c’est le caractère corporate des sites des offices du tourisme.
Pour ce qui nous concerne, nous nous sommes attachés à rendre notre nouveau site comme le reflet de l’actualité de notre destination. C’est une approche complètement différente.
i-tourisme : Comment faites-vous ?
Cyril Gervais : Toutes les 3 semaines, nous nous réunissons tous ensemble : décideurs, prestataires, partenaires, etc.
L’objectif est de faire le point, sélectionner les offres, pousser les informations actualisées, mettre en avant telle ou telle nouvelle.
On est en complète synergie, tant avec les acteurs locaux que les agences de voyages ou les TO. Je pense que c’est assez unique en management de destination.
C’est la seule alternative pour avoir des résultats, car je suis d’accord avec vous : les sites institutionnels purs et durs, ça ne marche plus du tout.
Cyril Gervais : Ce qui est compromis, justement, c’est le caractère corporate des sites des offices du tourisme.
Pour ce qui nous concerne, nous nous sommes attachés à rendre notre nouveau site comme le reflet de l’actualité de notre destination. C’est une approche complètement différente.
i-tourisme : Comment faites-vous ?
Cyril Gervais : Toutes les 3 semaines, nous nous réunissons tous ensemble : décideurs, prestataires, partenaires, etc.
L’objectif est de faire le point, sélectionner les offres, pousser les informations actualisées, mettre en avant telle ou telle nouvelle.
On est en complète synergie, tant avec les acteurs locaux que les agences de voyages ou les TO. Je pense que c’est assez unique en management de destination.
C’est la seule alternative pour avoir des résultats, car je suis d’accord avec vous : les sites institutionnels purs et durs, ça ne marche plus du tout.
i-tourisme : Comment arbitrez-vous pour choisir les contenus ?
Cyril Gervais : Là aussi, les sites des offices de tourisme doivent évoluer.
Il ne s’agit pas de montrer des photos ou des vidéos de sable blanc. Ça, tout le monde le fait. Il faut au contraire se démarquer et montrer en quoi nos plages de sable blanc sont différentes.
i-tourisme : Pas toujours facile, car une plage de sable blanc ressemble en tout point à une autre plage de sable blanc !
Cyril Gervais : Justement, c’est bien pour cette raison que nous mettons l’accent sur notre diversité et nous poussons aussi bien nos activités de pleine nature, nos montagnes, nos villages authentiques, etc.
Entendons-nous bien, nous n’occultons pas nos plages, mais nous offrons une immersion à 360°, sans privilégier une offre par rapport à une autre.
Dans nos vidéos, vous allez voir en même temps que des plages, des forêts immenses, des balades en pirogue, du VTT dans les montagnes, etc.
Nos visiteurs vont très vite voir quelle est l’originalité de notre destination.
i-tourisme : Ça marche ?
Cyril Gervais : Oui, car c’est un ensemble. Nous avons l’objectif de progresser sur le marché français pour lequel notre déficit de notoriété est patent.
Nous nous appuyons sur l’innovation pour le faire. Par exemple, nous comptons sur notre nouveau moteur d’inspiration.
C’est le moyen pour nous de valoriser les 1 000 facettes de la Nouvelle-Calédonie.
Ensuite, nos vidéos sont exploitées sur Android et IOS. Nous les poussons sur Youtube et Facebook.
Sur les salons, avec le casque Samsung, nous proposons une immersion en réalité virtuelle pour étonner nos visiteurs.
Cyril Gervais : Là aussi, les sites des offices de tourisme doivent évoluer.
Il ne s’agit pas de montrer des photos ou des vidéos de sable blanc. Ça, tout le monde le fait. Il faut au contraire se démarquer et montrer en quoi nos plages de sable blanc sont différentes.
i-tourisme : Pas toujours facile, car une plage de sable blanc ressemble en tout point à une autre plage de sable blanc !
Cyril Gervais : Justement, c’est bien pour cette raison que nous mettons l’accent sur notre diversité et nous poussons aussi bien nos activités de pleine nature, nos montagnes, nos villages authentiques, etc.
Entendons-nous bien, nous n’occultons pas nos plages, mais nous offrons une immersion à 360°, sans privilégier une offre par rapport à une autre.
Dans nos vidéos, vous allez voir en même temps que des plages, des forêts immenses, des balades en pirogue, du VTT dans les montagnes, etc.
Nos visiteurs vont très vite voir quelle est l’originalité de notre destination.
i-tourisme : Ça marche ?
Cyril Gervais : Oui, car c’est un ensemble. Nous avons l’objectif de progresser sur le marché français pour lequel notre déficit de notoriété est patent.
Nous nous appuyons sur l’innovation pour le faire. Par exemple, nous comptons sur notre nouveau moteur d’inspiration.
C’est le moyen pour nous de valoriser les 1 000 facettes de la Nouvelle-Calédonie.
Ensuite, nos vidéos sont exploitées sur Android et IOS. Nous les poussons sur Youtube et Facebook.
Sur les salons, avec le casque Samsung, nous proposons une immersion en réalité virtuelle pour étonner nos visiteurs.
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i-tourisme : En fait, à vous entendre, vous essayez d’être présent sur plusieurs fronts.
Cyril Gervais : J’insiste pour dire que la seule production de contenu ne suffit pas. L’innovation pour moi, c’est la possibilité de pousser des messages de façon dynamique auprès de nos cibles.
C’est surtout important pour le marché français qui est en avance sur l’e-tourisme à l’inverse d’un marché comme le Japon qui est resté très traditionnel.
i-tourisme : Et pour le référencement ?
Cyril Gervais : C’est en effet une de nos priorités, mais là encore notre stratégie est bien de fédérer autour de nous une galaxie d’acteurs, qui tous n’ont pas les moyens ou les compétences pour investir dans le référencement.
C’est à nous de le faire pour leur apporter de la visibilité, comme nous le faisons avec les influenceurs.
i-tourisme : C’est-à-dire ?
Cyril Gervais : Nous sélectionnons tous les ans une vingtaine de blogueurs pour dynamiser l’image de notre destination. C’est un travail qui complète les offres des TO que nous présentons, ainsi que celles des prestataires d’activités. Vous voyez, c’est un ensemble.
i-tourisme : Pour conclure, vous estimez que le digital reste un atout pour votre destination, sachant que vos compétiteurs ont souvent plus de moyens que vous ?
Cyril Gervais : Le digital permet de cibler davantage en fonction des pays.
Nous n’avons pas la même stratégie vis-à-vis du Japon, de l’Australie, de la Nouvelle Zélande qui ne réagissent pas comme les Français ou les Italiens.
Nous pouvons adapter notre politique de communication en fonction des différentes aspérités des marchés.
Et puis, nous savons jouer des paradoxes. Si l’écosystème du tourisme devient de plus en plus connecté, certains de nos villages, très éloignés, ont à peine le téléphone portable.
C’est l’opportunité de vivre une expérience à contre-courant. Se plonger dans le mode de vie des Kanaks, qui apparaît comme plus sincère, plus humain, plus en communion avec la nature.
Ça représente une occasion de se libérer l’esprit.
La Nouvelle-Calédonie permet de jouer de ces différences entre le tout connecté et le pas du tout.
Cyril Gervais : J’insiste pour dire que la seule production de contenu ne suffit pas. L’innovation pour moi, c’est la possibilité de pousser des messages de façon dynamique auprès de nos cibles.
C’est surtout important pour le marché français qui est en avance sur l’e-tourisme à l’inverse d’un marché comme le Japon qui est resté très traditionnel.
i-tourisme : Et pour le référencement ?
Cyril Gervais : C’est en effet une de nos priorités, mais là encore notre stratégie est bien de fédérer autour de nous une galaxie d’acteurs, qui tous n’ont pas les moyens ou les compétences pour investir dans le référencement.
C’est à nous de le faire pour leur apporter de la visibilité, comme nous le faisons avec les influenceurs.
i-tourisme : C’est-à-dire ?
Cyril Gervais : Nous sélectionnons tous les ans une vingtaine de blogueurs pour dynamiser l’image de notre destination. C’est un travail qui complète les offres des TO que nous présentons, ainsi que celles des prestataires d’activités. Vous voyez, c’est un ensemble.
i-tourisme : Pour conclure, vous estimez que le digital reste un atout pour votre destination, sachant que vos compétiteurs ont souvent plus de moyens que vous ?
Cyril Gervais : Le digital permet de cibler davantage en fonction des pays.
Nous n’avons pas la même stratégie vis-à-vis du Japon, de l’Australie, de la Nouvelle Zélande qui ne réagissent pas comme les Français ou les Italiens.
Nous pouvons adapter notre politique de communication en fonction des différentes aspérités des marchés.
Et puis, nous savons jouer des paradoxes. Si l’écosystème du tourisme devient de plus en plus connecté, certains de nos villages, très éloignés, ont à peine le téléphone portable.
C’est l’opportunité de vivre une expérience à contre-courant. Se plonger dans le mode de vie des Kanaks, qui apparaît comme plus sincère, plus humain, plus en communion avec la nature.
Ça représente une occasion de se libérer l’esprit.
La Nouvelle-Calédonie permet de jouer de ces différences entre le tout connecté et le pas du tout.