TourMag.com – Quid de votre présence sur le marché français et de ses modalités ?
Daniel Queiroz : « Notre stratégie est d’être présents sur l’ensemble des salons du tourisme qui comptent en France et en Europe.
Le marché français est pour nous un marché de plus en plus important et prioritaire sur lequel nous progressons chaque année.
Il a un important potentiel et cela explique notre présence depuis une quinzaine d’années au Salon mondial du tourisme devenu le MAP cette année. Mais nous avons été également présents à Top Resa. »
T.M.com – Vous avez tout ce qu’il faut pour devenir une grande destination touristique et pourtant seulement un peu plus de 50 000 français viennent en vacances en Algarve, comment expliquez-vous ça ?
D.Q : « Vous avez raison. Ce problème s’explique par l’insuffisance de lignes aériennes directes au départ de France. C’est un véritable handicap pour le développement de notre destination.
Nous disposons de très bonnes infrastructures et sommes à même de développer considérablement tout ce qui touche au secteur MICE, mais sans liaisons aériennes ce ne sera pas possible.
Nous avions une liaison saisonnière directe avec Aigle Azur qui vient de prendre fin. Par conséquent, le transport va devenir problématique alors même que nous cherchons à développer le tourisme hors saison… »
T.M.com – Sans liaisons régulières et directes il n’y a pas de tourisme. Comment comptez-vous résoudre la quadrature du cercle ?
D.Q. : « Je ne peux qu’être d’accord. Nous y travaillons d’arrache pied. C’est en effet un point épineux qu’il va falloir résoudre très rapidement. Nous menons actuellement des discussions avec plusieurs compagnies pour essayer de trouver une solution… »
T.M.com – L’arrivée d’une low cost telle Ryanair pourrait-elle être une réponse adéquate ?
D.Q. : « Je ne suis pas en mesure de vous en dire davantage et il est prématuré de citer des noms. Nous étudions différentes solutions avec l’Aéroport de Faro et Tourisme de Portugal pour accroître les liaisons directes. »
T.M.com – Pourtant, à notre connaissance, la TAP vend un vol Paris-Faro ?
D.Q. : « En effet, cette liaison est vendue ainsi, mais malheureusement il ne s’agit pas d’un vol direct et le procédé est même un peu limite.
En effet, non seulement le vol ait un stop à Lisbonne mais les passagers doivent en outre changer de terminal. Un inconvénient qui, outre le temps perdu s’accompagne d’un taux de perte de bagages important et dont nous faisons malheureusement les frais… »
T.M.com – Vous évoquez le potentiel du marché français mais vous n’êtes pas seul à le convoiter. Qu’avez-vous de plus par rapport aux autres destinations balnéaires du bassin méditerranéen ?
D.Q. : « Nous avons essentiellement 4 produits que les autres n’ont pas. La gastronomie et la variété de la cuisine et des vins portugais. On sait que les Français y sont attachés…
Nous sommes une destination sûre et chez nous tout le monde parle un peu toutes les langues et surtout le Français (1). Nous sommes un peuple accueillant, hospitalier et nous aimons la France où nous avons de nombreux compatriotes. Dois-je rappeler aussi que nous avons un climat et un ensoleillement exceptionnels dans la région d’Algarve ?
Last but not least, nous disposons sur 70% du territoire d’aires naturelles, de réserves, de parcs où l’on peut à peu près tout faire en rapport avec l’éco-tourisme : trekking, VTT, observation des oiseaux, routes thématiques culturelles (liège, huile, distillation de medronho (2), 34 parcours de golfe 2 fois primés comme les meilleurs au monde par une association mondiale de golfeurs."
T.M.com – Vous estimez que votre région n'est pas suffisamment mise en exergue d'un point de vue promotionnel ?
D.Q. : « Le marché français représente pour nous la plus grande progression des clientèles européennes lors des deux dernières années.
Bien entendu, nous avons d'excellentes relations avec l'ensemble des délégations à l'étranger, mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin d'accompagner l'essor de notre destination par de grandes campagnes de communication et c'est là que le bât blesse..."
T.M.com – Les budgets sont insuffisants ?
D.Q. : « Malheureusement oui. Nous faisons ce que nous pouvons avec ce qu'on a. L'ICEP fait un travail extraordinaire mais cela ne suffit pas à compenser la faiblesse des budgets."
(1) Grâce aux générations d'immigrés, le Portugal est le premier pays francophone d'Europe, devant la Belgique.
Daniel Queiroz : « Notre stratégie est d’être présents sur l’ensemble des salons du tourisme qui comptent en France et en Europe.
Le marché français est pour nous un marché de plus en plus important et prioritaire sur lequel nous progressons chaque année.
Il a un important potentiel et cela explique notre présence depuis une quinzaine d’années au Salon mondial du tourisme devenu le MAP cette année. Mais nous avons été également présents à Top Resa. »
T.M.com – Vous avez tout ce qu’il faut pour devenir une grande destination touristique et pourtant seulement un peu plus de 50 000 français viennent en vacances en Algarve, comment expliquez-vous ça ?
D.Q : « Vous avez raison. Ce problème s’explique par l’insuffisance de lignes aériennes directes au départ de France. C’est un véritable handicap pour le développement de notre destination.
Nous disposons de très bonnes infrastructures et sommes à même de développer considérablement tout ce qui touche au secteur MICE, mais sans liaisons aériennes ce ne sera pas possible.
Nous avions une liaison saisonnière directe avec Aigle Azur qui vient de prendre fin. Par conséquent, le transport va devenir problématique alors même que nous cherchons à développer le tourisme hors saison… »
T.M.com – Sans liaisons régulières et directes il n’y a pas de tourisme. Comment comptez-vous résoudre la quadrature du cercle ?
D.Q. : « Je ne peux qu’être d’accord. Nous y travaillons d’arrache pied. C’est en effet un point épineux qu’il va falloir résoudre très rapidement. Nous menons actuellement des discussions avec plusieurs compagnies pour essayer de trouver une solution… »
T.M.com – L’arrivée d’une low cost telle Ryanair pourrait-elle être une réponse adéquate ?
D.Q. : « Je ne suis pas en mesure de vous en dire davantage et il est prématuré de citer des noms. Nous étudions différentes solutions avec l’Aéroport de Faro et Tourisme de Portugal pour accroître les liaisons directes. »
T.M.com – Pourtant, à notre connaissance, la TAP vend un vol Paris-Faro ?
D.Q. : « En effet, cette liaison est vendue ainsi, mais malheureusement il ne s’agit pas d’un vol direct et le procédé est même un peu limite.
En effet, non seulement le vol ait un stop à Lisbonne mais les passagers doivent en outre changer de terminal. Un inconvénient qui, outre le temps perdu s’accompagne d’un taux de perte de bagages important et dont nous faisons malheureusement les frais… »
T.M.com – Vous évoquez le potentiel du marché français mais vous n’êtes pas seul à le convoiter. Qu’avez-vous de plus par rapport aux autres destinations balnéaires du bassin méditerranéen ?
D.Q. : « Nous avons essentiellement 4 produits que les autres n’ont pas. La gastronomie et la variété de la cuisine et des vins portugais. On sait que les Français y sont attachés…
Nous sommes une destination sûre et chez nous tout le monde parle un peu toutes les langues et surtout le Français (1). Nous sommes un peuple accueillant, hospitalier et nous aimons la France où nous avons de nombreux compatriotes. Dois-je rappeler aussi que nous avons un climat et un ensoleillement exceptionnels dans la région d’Algarve ?
Last but not least, nous disposons sur 70% du territoire d’aires naturelles, de réserves, de parcs où l’on peut à peu près tout faire en rapport avec l’éco-tourisme : trekking, VTT, observation des oiseaux, routes thématiques culturelles (liège, huile, distillation de medronho (2), 34 parcours de golfe 2 fois primés comme les meilleurs au monde par une association mondiale de golfeurs."
T.M.com – Vous estimez que votre région n'est pas suffisamment mise en exergue d'un point de vue promotionnel ?
D.Q. : « Le marché français représente pour nous la plus grande progression des clientèles européennes lors des deux dernières années.
Bien entendu, nous avons d'excellentes relations avec l'ensemble des délégations à l'étranger, mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin d'accompagner l'essor de notre destination par de grandes campagnes de communication et c'est là que le bât blesse..."
T.M.com – Les budgets sont insuffisants ?
D.Q. : « Malheureusement oui. Nous faisons ce que nous pouvons avec ce qu'on a. L'ICEP fait un travail extraordinaire mais cela ne suffit pas à compenser la faiblesse des budgets."
(1) Grâce aux générations d'immigrés, le Portugal est le premier pays francophone d'Europe, devant la Belgique.
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