L'une des nombreuses photos de soutien à la Tunisie publiée sur les réseaux sociaux. DR -Facebook.
#jeSuisBardo.
Depuis les attentats qui ont endeuillé la Tunisie mercredi 18 mars 2015, ce hashtag fleurit sur les réseaux sociaux, sur le modèle du #jesuischarlie, inventé après les attaques du journal parisien début janvier 2015.
La communauté internationale se mobilise ainsi pour soutenir les Tunisiens, après le drame du musée du Bardo, où 21 personnes ont trouvé la mort, dont deux Français.
Ce soutien virtuel s'est traduit par de nombreuses manifestations de sympathie, jeudi 19 janvier, lors du salon mondial du tourisme.
Matthias Fekl, le secrétaire d'état au tourisme, a même modifié son parcours pour rencontrer Leila Tekaia, la directrice de l'ONTT. Il en a profité pour inciter les Français à continuer à partir à l'étranger.
"C'était très émouvant. La plupart des directeurs des offices du tourisme sont venus sur notre stand ainsi que de nombreux tour-opérateurs, afin d'exprimer leur solidarité", explique-t-elle.
Les professionnels présents sur le stand s'étonnent également de cet élan. "Je suis très émue par tous les témoignages de sympathie. J'ai même enregistré des réservations ce matin" témoigne Muriel le Gal, qui travaille pour l'Envie de Tunisie.
Le quai d'Orsay n'a pas modifié sa carte de conseils aux voyageurs et ne compte pas le faire dans l'immédiat, pour éviter de provoquer une éventuelle panique.
Depuis les attentats qui ont endeuillé la Tunisie mercredi 18 mars 2015, ce hashtag fleurit sur les réseaux sociaux, sur le modèle du #jesuischarlie, inventé après les attaques du journal parisien début janvier 2015.
La communauté internationale se mobilise ainsi pour soutenir les Tunisiens, après le drame du musée du Bardo, où 21 personnes ont trouvé la mort, dont deux Français.
Ce soutien virtuel s'est traduit par de nombreuses manifestations de sympathie, jeudi 19 janvier, lors du salon mondial du tourisme.
Matthias Fekl, le secrétaire d'état au tourisme, a même modifié son parcours pour rencontrer Leila Tekaia, la directrice de l'ONTT. Il en a profité pour inciter les Français à continuer à partir à l'étranger.
"C'était très émouvant. La plupart des directeurs des offices du tourisme sont venus sur notre stand ainsi que de nombreux tour-opérateurs, afin d'exprimer leur solidarité", explique-t-elle.
Les professionnels présents sur le stand s'étonnent également de cet élan. "Je suis très émue par tous les témoignages de sympathie. J'ai même enregistré des réservations ce matin" témoigne Muriel le Gal, qui travaille pour l'Envie de Tunisie.
Le quai d'Orsay n'a pas modifié sa carte de conseils aux voyageurs et ne compte pas le faire dans l'immédiat, pour éviter de provoquer une éventuelle panique.
Peu d'annulations dans les agence de voyages
Reste à savoir si cela suffira à rassurer les clients. Anita, fringante retraitée, se rend tous les ans dans le pays et ne compte pas modifier ses petites habitudes.
"On nous assure que c'est bien protégé, alors je vais y retourner car j'adore Djerba et je refuse de faire le jeu des terroristes".
A coté d'elle, Sylvette, 80 ans, s'avoue plus craintive. "J'éprouve de la peine pour les Tunisiens, mais je suis trop effrayée et je ne pense pas m'y rendre cette année".
Elles assistaient toutes les deux à une conférence organisée par Fram dans le cadre du salon, afin de promouvoir l'île de Djerba.
"Nous avions programmé cette présentation depuis plusieurs semaines. Il aurait été impensable de l'annuler au dernier moment" explique Thierry Jacques, directeur de la promotion chez Fram.
Il assure qu'aucun client n'a annulé son voyage et compte bien continuer à exploiter normalement ses deux Framissima. Même constat chez Look Voyages, qui ne compte aucune annulation, ni sur le stand, ni dans ses agences.
Plus généralement, les membres du SETO ne déplorent aucune panique de la part de leurs clients.
"Nous savons par expérience que les gens annulent rarement leur séjour au dernier moment", assure René-Marc Chikli, son président. "La seule inconnue est : vont -ils réserver à nouveau ?"
"On nous assure que c'est bien protégé, alors je vais y retourner car j'adore Djerba et je refuse de faire le jeu des terroristes".
A coté d'elle, Sylvette, 80 ans, s'avoue plus craintive. "J'éprouve de la peine pour les Tunisiens, mais je suis trop effrayée et je ne pense pas m'y rendre cette année".
Elles assistaient toutes les deux à une conférence organisée par Fram dans le cadre du salon, afin de promouvoir l'île de Djerba.
"Nous avions programmé cette présentation depuis plusieurs semaines. Il aurait été impensable de l'annuler au dernier moment" explique Thierry Jacques, directeur de la promotion chez Fram.
Il assure qu'aucun client n'a annulé son voyage et compte bien continuer à exploiter normalement ses deux Framissima. Même constat chez Look Voyages, qui ne compte aucune annulation, ni sur le stand, ni dans ses agences.
Plus généralement, les membres du SETO ne déplorent aucune panique de la part de leurs clients.
"Nous savons par expérience que les gens annulent rarement leur séjour au dernier moment", assure René-Marc Chikli, son président. "La seule inconnue est : vont -ils réserver à nouveau ?"
Matthias Fekl, le secrétaire d'état au tourisme, a témoigné de son soutien à Leila Tekaia, la directrice de l'ONTT - DR : ONTT
Les excursions des voyagistes suspendues jusqu'à nouvel ordre
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Si la Tunisie commençait enfin à reprendre des couleurs, elle reste en retrait de 19% dans les commandes estivales, selon le dernier baromètre du syndicat.
Pour assurer ses arrières et se prémunir contre les éventuels mouvements de panique, le SETO a décidé d'appliquer les pénalités normales en cas d'annulation. Une façon très pragmatique de raisonner ceux qui auraient des doutes et des craintes pas toujours fondées.
Le syndicat discute également avec les autorités locales afin de mettre en place des mesures pour protéger les sites touristiques. En attendant, toutes les excursions sont suspendues jusqu'à nouvel ordre.
"Je pense que le gouvernement va mettre en œuvre une sorte de plan Vigipirate qui rassurerait les voyageurs et permettrait de reprendre les visites" espère René-Marc Chikli.
Il incite également les tour-opérateurs à maintenir leurs engagements terrestres et aériens, en attendant de voir comment réagissent les clients.
De leur coté, les compagnies de croisières, notamment Costa et MSC dont le bilan humain est particulièrement lourd, ont choisi de ne plus faire escale dans les ports tunisiens.
On dénombre actuellement 1200 clients de tour-opérateurs dans tout le pays. Des voyageurs que personne ne songe à rapatrier.
"BFM m'a interrogé en me demandant pourquoi nous ne faisions pas revenir en urgence nos clients en France. C'est du grand n'importe quoi, il n'y a aucune raison d'entamer une telle procédure.
Cet événement dramatique aurait pu arriver n'importe où, même en France", s'exclame un tour-opérateur croisé dans les allées du salon.
Car malheureusement, cette menace terroriste est aujourd'hui mondiale et nul pays ne semble à l'abri de la folie meurtrière d'une minorité extrémiste.
Une réalité avec laquelle les voyageurs et les professionnels du tourisme vont devoir apprendre à composer.
Pour assurer ses arrières et se prémunir contre les éventuels mouvements de panique, le SETO a décidé d'appliquer les pénalités normales en cas d'annulation. Une façon très pragmatique de raisonner ceux qui auraient des doutes et des craintes pas toujours fondées.
Le syndicat discute également avec les autorités locales afin de mettre en place des mesures pour protéger les sites touristiques. En attendant, toutes les excursions sont suspendues jusqu'à nouvel ordre.
"Je pense que le gouvernement va mettre en œuvre une sorte de plan Vigipirate qui rassurerait les voyageurs et permettrait de reprendre les visites" espère René-Marc Chikli.
Il incite également les tour-opérateurs à maintenir leurs engagements terrestres et aériens, en attendant de voir comment réagissent les clients.
De leur coté, les compagnies de croisières, notamment Costa et MSC dont le bilan humain est particulièrement lourd, ont choisi de ne plus faire escale dans les ports tunisiens.
On dénombre actuellement 1200 clients de tour-opérateurs dans tout le pays. Des voyageurs que personne ne songe à rapatrier.
"BFM m'a interrogé en me demandant pourquoi nous ne faisions pas revenir en urgence nos clients en France. C'est du grand n'importe quoi, il n'y a aucune raison d'entamer une telle procédure.
Cet événement dramatique aurait pu arriver n'importe où, même en France", s'exclame un tour-opérateur croisé dans les allées du salon.
Car malheureusement, cette menace terroriste est aujourd'hui mondiale et nul pays ne semble à l'abri de la folie meurtrière d'une minorité extrémiste.
Une réalité avec laquelle les voyageurs et les professionnels du tourisme vont devoir apprendre à composer.