Les deux agences avaient fait appel à Panamerican Voyages après avoir été sollicitées par une commerciale français en 2012 - DR : © Péter Mács - Fotolia.com
Le tourisme français a beaucoup souffert en 2013, à en croire le montant des sinistres enregistrés par l'APST lors du dernier exercice.
Et pourtant, malgré les difficultés auxquelles doivent faire face les distributeurs comme les producteurs, certains acteurs, visiblement sans scrupules, n'hésitent pas à leur ajouter des bâtons dans les roues.
A ce titre, un dossier encore peu connu des organismes officiels et actuellement traité au cas par cas par les professionnels touchés, pourrait prochainement affoler le secteur.
Il concerne Panamerican Voyages, un réceptif basé aux Etats-Unis, avec qui au moins deux groupistes français sont en litige pour, entre autres, des réservations hôtelières non-effectuées alors que des acomptes ont été versés.
Des affaires au sujet desquelles l'APST a été récemment avertie.
Et, d'après nos informations, l'association commence en s'en inquiéter car, les agissements du DMC en question pourrait bien menacer la santé financière de certains de ses adhérents.
Elle pourrait d'ailleurs prendre part très prochainement à une médiation entre les avocats de Panamerican Voyages et de l'un des deux producteurs précédemment cités.
Et pourtant, malgré les difficultés auxquelles doivent faire face les distributeurs comme les producteurs, certains acteurs, visiblement sans scrupules, n'hésitent pas à leur ajouter des bâtons dans les roues.
A ce titre, un dossier encore peu connu des organismes officiels et actuellement traité au cas par cas par les professionnels touchés, pourrait prochainement affoler le secteur.
Il concerne Panamerican Voyages, un réceptif basé aux Etats-Unis, avec qui au moins deux groupistes français sont en litige pour, entre autres, des réservations hôtelières non-effectuées alors que des acomptes ont été versés.
Des affaires au sujet desquelles l'APST a été récemment avertie.
Et, d'après nos informations, l'association commence en s'en inquiéter car, les agissements du DMC en question pourrait bien menacer la santé financière de certains de ses adhérents.
Elle pourrait d'ailleurs prendre part très prochainement à une médiation entre les avocats de Panamerican Voyages et de l'un des deux producteurs précédemment cités.
"Aucune réservation pour des groupes sur ces dates..."
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Nous ne dévoilons pas par conséquent le nom des groupistes concernés, afin de ne pas interférer dans les négociations en cours en vue de régler les litiges.
Le premier a traité avec Panamerican Voyages - sélectionné après avoir consulté deux autres DMC, dont son DMC habituel qui n’a pu répondre de manière positive à la demande) - pour des départs en avril 2014 à New York, en mettant l'accent sur l'importance des hôtels.
"L'établissement proposé par Panamerican Voyages collait à mon budget", se souvient la responsable.
Elle décide alors de confirmer les groupes et de verser des acomptes mi-juillet 2013 : 6 480 dollars (4 760 euros) sur le compte de Panamerican Voyages.
Elle pense réaliser une bonne affaire jusqu'à ce qu'un confrère l'avertisse, en octobre 2013, d'un litige en cours avec le DMC.
L'agence en question lui avait confié l'organisation de 2 groupes ouest USA et à 15 jours du départ tous les hôtels ont été changés alors qu'un contrat avait été signé avec des noms d'hôtels précis.
En fait, aucune réservation n'avait été effectuée alors que les dossiers étaient confirmés depuis un an. Et le réceptif ne donnait plus signe de vie.
Inquiète, l'équipe du groupiste tente alors d'annuler sans frais ses groupes auprès du réceptif. "Au début, ils ont été assez compréhensifs et nous ont proposé un avoir, ce que nous avons évidemment refusé", raconte sa responsable.
Mais, au cours des 3 semaines qui ont suivi, il devient de plus en plus compliqué d'entrer en contact avec Panamerican Voyages.
Et quand elle reçoit enfin des nouvelles du DMC, elle déchante : "Finalement, ils nous ont annoncé ne pas pouvoir nous rembourser car l'hôtel prenait des frais.
Nous avons alors appelé l'établissement qui n'avait, en fin de compte, aucune réservation, ni même aucune demande provenant de Panamerican Voyages pour des groupes sur ces dates."
A l'heure actuelle, l'agence aurait récupéré 2 280 dollars (1670 euros environ) et espère toujours être remboursée du reste des fonds avancés.
Le premier a traité avec Panamerican Voyages - sélectionné après avoir consulté deux autres DMC, dont son DMC habituel qui n’a pu répondre de manière positive à la demande) - pour des départs en avril 2014 à New York, en mettant l'accent sur l'importance des hôtels.
"L'établissement proposé par Panamerican Voyages collait à mon budget", se souvient la responsable.
Elle décide alors de confirmer les groupes et de verser des acomptes mi-juillet 2013 : 6 480 dollars (4 760 euros) sur le compte de Panamerican Voyages.
Elle pense réaliser une bonne affaire jusqu'à ce qu'un confrère l'avertisse, en octobre 2013, d'un litige en cours avec le DMC.
L'agence en question lui avait confié l'organisation de 2 groupes ouest USA et à 15 jours du départ tous les hôtels ont été changés alors qu'un contrat avait été signé avec des noms d'hôtels précis.
En fait, aucune réservation n'avait été effectuée alors que les dossiers étaient confirmés depuis un an. Et le réceptif ne donnait plus signe de vie.
Inquiète, l'équipe du groupiste tente alors d'annuler sans frais ses groupes auprès du réceptif. "Au début, ils ont été assez compréhensifs et nous ont proposé un avoir, ce que nous avons évidemment refusé", raconte sa responsable.
Mais, au cours des 3 semaines qui ont suivi, il devient de plus en plus compliqué d'entrer en contact avec Panamerican Voyages.
Et quand elle reçoit enfin des nouvelles du DMC, elle déchante : "Finalement, ils nous ont annoncé ne pas pouvoir nous rembourser car l'hôtel prenait des frais.
Nous avons alors appelé l'établissement qui n'avait, en fin de compte, aucune réservation, ni même aucune demande provenant de Panamerican Voyages pour des groupes sur ces dates."
A l'heure actuelle, l'agence aurait récupéré 2 280 dollars (1670 euros environ) et espère toujours être remboursée du reste des fonds avancés.
Réservations hôtelières modifiées ou annulées
Elle est en contact avec un confrère qui a connu des mésaventures analogues avec le même réceptif.
Le litige de ce groupiste, adhérent au CEDIV, porte cette fois sur 3 dossiers pour des voyages dans l'Ouest américain. "Nous avons versé des acomptes au réceptif pour les réservations hôtelières, explique l'une des co-associées de l'agence de voyages.
Or, parmi celles-ci, certaines n'ont pas été faites et d'autres, qui ont été modifiées, ne correspondent plus du tout à la demande de nos clients."
Elle fait quand même partir un premier groupe. Mais les voyageurs, à leur retour, se plaignent du séjour. Ils sont particulièrement mécontents des prestations hôtelières...
A la suite de quoi, l'agence décide de stopper le paiement des autres dossiers et demande des explications à Panamerican Voyages.
Ce qui ne plaît pas au réceptif qui choisit, en réponse, d'annuler unilatéralement le groupe suivant "cinq jours avant son départ", déplore la responsable.
Elle affirme que, dans cette affaire, son agence subit un préjudice de 40 000 dollars (29 400 euros environ).
"Nous aurions dû prendre plus de précautions et notamment procéder à des vérifications auprès des autorités américaines", regrette-t-elle aujourd'hui.
A juste titre, car, si Panamerican Voyages n'est pas connu du Visit USA Committee ni du SNAV, le véritable nom de l'un de ses collaborateurs - qui officierait aux USA sous un pseudonyme mais qui ne signe aucun document - est beaucoup plus évocateur. Il traîne une sale réputation sur le marché français.
Selon nos informations, il pourrait s'agir d'une personne "blacklistée" après avoir été à la tête de plusieurs entreprises touristiques aux pratiques douteuses qui ont, depuis, mis la clé sous la porte. Et qui auraient coûté beaucoup d’argent à l'APST, en 2003 notamment.
Contactées à plusieurs reprises par mail et par téléphone, les équipes de Panamerican Voyages n'ont jamais donné suite à nos sollicitations.
Le litige de ce groupiste, adhérent au CEDIV, porte cette fois sur 3 dossiers pour des voyages dans l'Ouest américain. "Nous avons versé des acomptes au réceptif pour les réservations hôtelières, explique l'une des co-associées de l'agence de voyages.
Or, parmi celles-ci, certaines n'ont pas été faites et d'autres, qui ont été modifiées, ne correspondent plus du tout à la demande de nos clients."
Elle fait quand même partir un premier groupe. Mais les voyageurs, à leur retour, se plaignent du séjour. Ils sont particulièrement mécontents des prestations hôtelières...
A la suite de quoi, l'agence décide de stopper le paiement des autres dossiers et demande des explications à Panamerican Voyages.
Ce qui ne plaît pas au réceptif qui choisit, en réponse, d'annuler unilatéralement le groupe suivant "cinq jours avant son départ", déplore la responsable.
Elle affirme que, dans cette affaire, son agence subit un préjudice de 40 000 dollars (29 400 euros environ).
"Nous aurions dû prendre plus de précautions et notamment procéder à des vérifications auprès des autorités américaines", regrette-t-elle aujourd'hui.
A juste titre, car, si Panamerican Voyages n'est pas connu du Visit USA Committee ni du SNAV, le véritable nom de l'un de ses collaborateurs - qui officierait aux USA sous un pseudonyme mais qui ne signe aucun document - est beaucoup plus évocateur. Il traîne une sale réputation sur le marché français.
Selon nos informations, il pourrait s'agir d'une personne "blacklistée" après avoir été à la tête de plusieurs entreprises touristiques aux pratiques douteuses qui ont, depuis, mis la clé sous la porte. Et qui auraient coûté beaucoup d’argent à l'APST, en 2003 notamment.
Contactées à plusieurs reprises par mail et par téléphone, les équipes de Panamerican Voyages n'ont jamais donné suite à nos sollicitations.
Me Emmanuelle Llop : "Les précautions à prendre..."
Pour les producteurs de séjours qui doivent traiter en direct avec les DMC, il convient de suivre quelques conseils afin de minimiser les chances de tomber sur un réceptif qui pourrait s'avérer peu scrupuleux.
Dans un premier temps, il est indispensable de se renseigner sur le DMC. Et pour cela, Emmanuelle Llop, avocate (Equinoxe Avocats) au Barreau de Paris spécialée dans le tourisme, recommande de répondre à quelques questions :
"Est-il référencé par d'autres professionnels en France et depuis combien de temps ? Est-il donc reconnu par la profession ? Quelle est son ancienneté, sa solvabilité ? Quelles sont ses Conditions de Ventes et ses modalités de contrat ? Les responsable est-il francophone ou au pire, anglophone correctement ?"
Elle invite ensuite les agences de voyages à "exiger la production annuelle à jour de ses éventuels documents de garantie : autorisation administrative d'exercer, assurance RCP et garantie financière."
Selon Emmanuelle Llop, il faut aussi "exiger les certificats d'aptitude professionnelle, notamment s'il y a des guides ou des accompagnateurs sur place."
Dans le cas où le réceptif gère aussi des excursions et des déplacements intérieurs par autocars ou avions, il vaut également mieux "vérifier les licences de transport et l'aptitude des chauffeurs", poursuit l'avocate.
Des démarches certainement chronophages et parfois voire vaines car il est compliqué d'obtenir des informations sur des entreprises étrangères, comme le fait remarquer la responsable de l'un des deux groupistes en litige avec Panamerican Voyages.
Mais, elles peuvent être facilitées pour les professionnels qui adhèrent à un réseau.
Et puis, le professionnel étant seul responsable du choix et du contrôle de ses prestataires, il semble raisonnable de perdre un peu de temps pour éviter de perdre beaucoup d'argent !
Dans un premier temps, il est indispensable de se renseigner sur le DMC. Et pour cela, Emmanuelle Llop, avocate (Equinoxe Avocats) au Barreau de Paris spécialée dans le tourisme, recommande de répondre à quelques questions :
"Est-il référencé par d'autres professionnels en France et depuis combien de temps ? Est-il donc reconnu par la profession ? Quelle est son ancienneté, sa solvabilité ? Quelles sont ses Conditions de Ventes et ses modalités de contrat ? Les responsable est-il francophone ou au pire, anglophone correctement ?"
Elle invite ensuite les agences de voyages à "exiger la production annuelle à jour de ses éventuels documents de garantie : autorisation administrative d'exercer, assurance RCP et garantie financière."
Selon Emmanuelle Llop, il faut aussi "exiger les certificats d'aptitude professionnelle, notamment s'il y a des guides ou des accompagnateurs sur place."
Dans le cas où le réceptif gère aussi des excursions et des déplacements intérieurs par autocars ou avions, il vaut également mieux "vérifier les licences de transport et l'aptitude des chauffeurs", poursuit l'avocate.
Des démarches certainement chronophages et parfois voire vaines car il est compliqué d'obtenir des informations sur des entreprises étrangères, comme le fait remarquer la responsable de l'un des deux groupistes en litige avec Panamerican Voyages.
Mais, elles peuvent être facilitées pour les professionnels qui adhèrent à un réseau.
Et puis, le professionnel étant seul responsable du choix et du contrôle de ses prestataires, il semble raisonnable de perdre un peu de temps pour éviter de perdre beaucoup d'argent !