La Fnam, dans ses propositions, demande aussi "la nécessité d'une stratégie nationale pour le retour au développement du transport aérien français", ainsi qu'une approche plus compétitive et simplifiée des réglementations © Alex Tihonov - Fotolia.com
"Contrairement à certains syndicats de pilotes que je ne citerai pas, nous ne nous contentons pas d'envoyer une lettre au père Noël sans vouloir faire d'efforts en contrepartie".
Ce mercredi 12 avril au matin, lors de la présentation des propositions de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) aux candidats à l'élection présidentielle, Alain Battisti, président, donne le ton. Son but : tirer la sonnette d'alarme et faire face au "déclin inexorable de l'aviation française", qui a perdu 17 points de part sur le marché mondial depuis l'an 2000.
Sur les cinq dernières années, 11 000 emplois auraient ainsi été perdus dans le transport aérien français, et selon la Fnam, 16 000 autres seraient menacés d'ici à 2022.
"Nous faisons des propositions claires et réalistes à l'Etat pour nous permettre de reconquérir le ciel français", explique-t-il. Jean-Marc Janaillac, P-DG d'Air-France KLM, ajoute : "Nous ne demandons ni le protectionnisme, ni l'assistanat, ni d'être dispensé d'efforts. Nous voulons juste que le futur chef d'Etat prenne sa part de responsabilité pour nous permettre de retrouver notre compétitivité".
Pascal de Izaguirre, président de Corsair parle de son côté d'une "stratégie nationale de reconquête pour l'emploi et la compétitivité".
Les membres dirigeants de la Fnam indiquent pour cela avoir rencontré "tous les candidats à l'élection présidentielle dont les programmes économiques paraissaient crédibles", d'après les mots d'Alain Battisti. Impossible d'en savoir plus. Jean-Marc Janaillac, lui, confie avoir envoyé une lettre à "tous les candidats sans exception" bien qu'il n'ait pour l'instant reçu que "trois réponses, dont un accusé de réception".
Ce mercredi 12 avril au matin, lors de la présentation des propositions de la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) aux candidats à l'élection présidentielle, Alain Battisti, président, donne le ton. Son but : tirer la sonnette d'alarme et faire face au "déclin inexorable de l'aviation française", qui a perdu 17 points de part sur le marché mondial depuis l'an 2000.
Sur les cinq dernières années, 11 000 emplois auraient ainsi été perdus dans le transport aérien français, et selon la Fnam, 16 000 autres seraient menacés d'ici à 2022.
"Nous faisons des propositions claires et réalistes à l'Etat pour nous permettre de reconquérir le ciel français", explique-t-il. Jean-Marc Janaillac, P-DG d'Air-France KLM, ajoute : "Nous ne demandons ni le protectionnisme, ni l'assistanat, ni d'être dispensé d'efforts. Nous voulons juste que le futur chef d'Etat prenne sa part de responsabilité pour nous permettre de retrouver notre compétitivité".
Pascal de Izaguirre, président de Corsair parle de son côté d'une "stratégie nationale de reconquête pour l'emploi et la compétitivité".
Les membres dirigeants de la Fnam indiquent pour cela avoir rencontré "tous les candidats à l'élection présidentielle dont les programmes économiques paraissaient crédibles", d'après les mots d'Alain Battisti. Impossible d'en savoir plus. Jean-Marc Janaillac, lui, confie avoir envoyé une lettre à "tous les candidats sans exception" bien qu'il n'ait pour l'instant reçu que "trois réponses, dont un accusé de réception".
Moins de taxes et de normes
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Principale préoccupation des dirigeants des compagnies aériennes françaises : l'augmentation des taxes et des redevances qui pèsent sur leur compétitivité à l'international.
"Les conditions en France sont tout à fait défavorable au développement", explique Jean-Marc Janaillac, qui parle de 123% d'augmentation depuis 2011, alors que la hausse du trafic passager n'a pas suivi. "Nous ne demandons pas la révolution, juste une stabilisation des taxes et redevances. Il faut stopper cette évolution qui n'a pas de fin", ajoute-t-il.
De la même manière, l'organisme propose de repenser entièrement le système de sureté aérienne, "dans une logique d'objectif et pas de moyen".
En outre, la Fnam cite évidemment les compagnies du Golfe, et leur financement étatique, ainsi que la concurrence déloyale des low cost, qui "exploitent les failles réglementaires européennes". "Nous ne pouvons plus lutter contre le dumping social", déplore Alain Battisti.
"Les conditions en France sont tout à fait défavorable au développement", explique Jean-Marc Janaillac, qui parle de 123% d'augmentation depuis 2011, alors que la hausse du trafic passager n'a pas suivi. "Nous ne demandons pas la révolution, juste une stabilisation des taxes et redevances. Il faut stopper cette évolution qui n'a pas de fin", ajoute-t-il.
De la même manière, l'organisme propose de repenser entièrement le système de sureté aérienne, "dans une logique d'objectif et pas de moyen".
En outre, la Fnam cite évidemment les compagnies du Golfe, et leur financement étatique, ainsi que la concurrence déloyale des low cost, qui "exploitent les failles réglementaires européennes". "Nous ne pouvons plus lutter contre le dumping social", déplore Alain Battisti.
"Nous voulons être mis au même niveau que nos concurrents"
"Notre objectif n'est pas seulement de survivre. Nous sommes dans une perspective de croissance avec des créations d'emplois à la clé", poursuit un communiqué de la Fnam. "Nous voulons être mis au même niveau que nos concurrents". Seul moyen d'y parvenir, une vraie stratégie volontariste de la part du futur chef de l'Etat, permettant de rétablir une concurrence saine et équitable.
La Fnam, dans ses propositions, demande aussi "la nécessité d'une stratégie nationale pour le retour au développement du transport aérien français", ainsi qu'une approche plus compétitive et simplifiée des réglementations.
Elle évalue le déficit de compétitivité du pays à 1,6 million d'euros par an, qui pourrait être corriger sans coût par l'Etat, en repensant certaines normes, comme par exemple celles sur les pesticides, ou sur les visites médicales.
"Le ciel français est l'un des plus beaux marchés aériens du monde, nourrissant beaucoup d'envie et de concurrence. Ce n'est qu'ensemble que nous le reconquerrons", veut conclure Alain Battisti.
La Fnam, dans ses propositions, demande aussi "la nécessité d'une stratégie nationale pour le retour au développement du transport aérien français", ainsi qu'une approche plus compétitive et simplifiée des réglementations.
Elle évalue le déficit de compétitivité du pays à 1,6 million d'euros par an, qui pourrait être corriger sans coût par l'Etat, en repensant certaines normes, comme par exemple celles sur les pesticides, ou sur les visites médicales.
"Le ciel français est l'un des plus beaux marchés aériens du monde, nourrissant beaucoup d'envie et de concurrence. Ce n'est qu'ensemble que nous le reconquerrons", veut conclure Alain Battisti.