Lastminute change de trip et réinvente son business model !

Lastminute, sans directeur général pendant près d’un an a un peu vécu sur ses acquis.

Avec l’arrivée de Patrick Hoffstetter, le site français de Travelocity reprend du poil de la bête. Le business plan dressé pour les trois prochaines années ne manque pas d’ambition.

Etre le numéro un des pure ployer, aussi bien en distribution de voyages que de loisirs, rien que cela.

Pour ce faire, l’offre va s’enrichir et les outils se perfectionner.

Au calendrier, le basculement de la réservation d’Amadeus à Sabre, un remaniement total de la page d’accueil, l’addition d’une offre croisières au premier trimestre 2009, le renforcement de la base de données hôtelières de Travelocity qui permettra d’atteindre les 100 000 références hôtelières, le développement d’une stratégie rail incluant le dynamic packaging.

C’est d’ailleurs la mise en place d’une plate-forme de correspondance par Travelocity, dans le courant de 2009, qui permettra de dynamiser cette activité de package dynamique. Cette plate-forme offrira aux internautes une nouvelle méthode de recherche de produits à travers une approche par question plutôt que par mots-clés.

Les voyages représentent actuellement 90% des revenus pour 10% à l’activité Loisirs. Patrick Hoffstetter souhaite rééquilibrer ces sources à 50/50. Le contenu Loisirs va s’enrichir d’une offre spa et d’une offre redynamisée de restaurants.

Lastminute va aussi mettre en place des outils de CRM. « Les agences en ligne sont en train de passer d’une phase de prise de marché à une phase de fidélisation de la clientèle.

L’achat de mots-clés devient secondaire », commente le patron français de l’agence en ligne. Une offre d’early booking, un club VIP et le développement du 2.0 et une webTV sont également dans les projets.

Plus original, l’intégration de l’outil américain Ratefinder qui permettra de proposer l’offre de sites concurrents si un internaute ne trouve pas son bonheur dans le contenu de Lastminute. Une dizaine de « partenaires » auraient signé pour ce projet.

Enfin, le pure player est en négociation avancée avec le réseau Selectour pour que les agences deviennent ses relais physiques. En échange, elles auront accès à l’offre de dernière minute de Lastminute.

Mais surtout, la moitié de la marge nette sera générée par les revenus de la publicité que portera le site. Et pas seulement de la publicité à thème voyages mais de grande consommation, de culture, etc.. Une régie a été créée au sein de Lastminute pour gérer cette activité hors voyages et loisirs.

Quand à la vérité des chiffres, elle est impossible à obtenir. Sabre Holdings, la maison mère américaine ne divulgue pas ses résultats.

Patrick Hoffstetter lâche quelques indications du bout des lèvres : un millions de clients en 2008 en dépit d‘une baisse de la billetterie et des forfaits depuis deux mois; un objectif de CA 2009 identique à celui de 2008 au regard de la crise économique, puis une progression de 20% de la marge opérationnelle par an.

Le budget marketing de 10 millions d’euros en 2008 est revu « légèrement à la baisse » pour 2009. Et, comme pour l’ensemble de l’industrie, « aucune visibilité sur le début de l’année ».