Labels, chartes, groupements : l'industrie du Spa en quête de repères

Spa : Santum Per Aquam...

Splendide établissement de détente, d'évasion avec au minimum hammam, jacuzzi ou bain bouillonnant, carte de soins et massages de qualité, simple espace de détente, institut de beauté ou pourquoi pas boutiques de massages asiatiques avec un espace humide, hammam oriental, et j'en passe.

Aujourd'hui, il n'existe toujours aucune réglementation autour du terme Spa.

N'importe lequel de ces types d'établissements peut accoler les 3 lettres magiques à son nom.

Difficile dans ces conditions de savoir où l'on réserve si on n'est pas un minimum averti.

Plusieurs fédérations et groupements sont bien apparus. En France, on compte notamment Spa-A ou encore Spa de France.

Ils ont mis en place leurs propres labels. Pour les obtenir, il faut répondre à une charte de qualité comprenant plusieurs dizaines de critères autour de l'accueil et la prise en charge des clients, la décoration, les installations et les équipements, la formation du personnel, la qualité et les types de soins.

Si ces labels ont la vertu d'exister et de fédérer les professionnels du bien-être, ils sont peu connus du public, à quelques initiés près.

Reste donc pour le client lambda à se raccrocher à des critères subjectifs pour savoir si un établissement correspondra à ce qu'on attend aujourd'hui de la particularité d'un Spa : créer au-delà des aspects techniques, un univers cocooning, où on a plaisir à se retrouver.

Depuis quelques années, on a vu naître des marques Spa parfois dérivées de marques cosmétiques comme Cinq Mondes, Payot, Caudalie, L'Occitane, Clarins, Nuxe, Sisley,‎ etc.

A travers la presse, même les personnes qui n'ont encore jamais fréquenté un Spa connaissent ces noms.

Par ailleurs, les Spas hôteliers sont devenus des incontournables des établissements de luxe. Le seul fait d'être situé dans un Mandarin ou un Four Seasons est un gage de qualité certain.

Ces hôtels de luxe tenant à maintenir une cohérence dans le standing de leur offre.

Sans parler des concepts créés par les hôteliers eux-mêmes comme SoSpa pour Sofitel, Chi, the Spa, pour Shangri'la Peninsula Spa, Six Senses Spa ou encore Jumeirah Spa pour les groupes éponymes.

Les groupements comme Leading Hotels of the World ont même regroupé certains établissements sous une appellation dédiée : Leading Spas of the world.

Mais cela se corse lorsque l'on passe à des hôtels 4*. Certains, pour surfer sur la vague bien-être, vont appeler Spa un simple espace avec un jacuzzi et une table de massages, dans le meilleur des cas.

Conclusion le client avance à l'aveugle. Idem pour les Day Spas qui ne sont pas sous une enseigne connue.

Pour choisir un Spa ou une destination Spa qui correspondent à leurs attentes, les clients peuvent encore se raccrocher aux conseils de distributeurs avisés connaissant bien le secteur du bien-être.

Dans ce contexte, une première norme NF devrait être publiée en décembre prochain par l'Afnor.

Elle a été rédigée en s'appuyant sur une enquête approfondie auprès des professionnels.

Reste à savoir si elle sera suffisante pour éclairer les clients, surtout sur la qualité et les prestations des Spas d'entrée et moyen-de-gamme.