Aucun déblocage n’était en vue, hier soir, au sixième jour de l’occupation des aéroports Suvarnabhumi et Don Muang de Bangkok par des opposants au régime. Environ 160 000 voyageurs étrangers sont toujours dans l’impossibilité de quitter le pays.
Au moins 1 600 Français cherchent par tous les moyens à rejoindre l’hexagone, un chiffre très approximatif car ils voyagent sur une trentaine de compagnies aériennes et sont souvent difficiles à localiser en individuel.
Sur place en Thaïlande les voyageurs exaspérés se plaignent du peu d’informations fournies par l’ambassade et les compagnies aériennes. A défaut des coupables, ils cherchent les responsables…
«Nous sommes typiquement dans un cas de force majeur. Or la caractéristique principal de celui-ci, c’est de rendre caduques les contrats et de libérer tous les protagonistes de leurs obligations» rappelle Maître Emmanuelle Llop, spécialiste en droit du tourisme et du transport aérien au Cabinet Clyde & Co. Les TO et agences sortent ainsi de leur responsabilité de plein droit. Les assureurs soulignent l’exclusion d’un tel événement du champs de couverture de leurs contrats.
Les compagnies aériennes rapatrient pour leur part leurs clients au compte goutte. KLM et Air France, après leurs vols respectifs d’hier et d’aujourd’hui sur Amsterdam et Paris au départ de Phuket, rajoutent deux autres vols sur ces mêmes axes demain et jeudi.
Au moins 1 600 Français cherchent par tous les moyens à rejoindre l’hexagone, un chiffre très approximatif car ils voyagent sur une trentaine de compagnies aériennes et sont souvent difficiles à localiser en individuel.
Sur place en Thaïlande les voyageurs exaspérés se plaignent du peu d’informations fournies par l’ambassade et les compagnies aériennes. A défaut des coupables, ils cherchent les responsables…
«Nous sommes typiquement dans un cas de force majeur. Or la caractéristique principal de celui-ci, c’est de rendre caduques les contrats et de libérer tous les protagonistes de leurs obligations» rappelle Maître Emmanuelle Llop, spécialiste en droit du tourisme et du transport aérien au Cabinet Clyde & Co. Les TO et agences sortent ainsi de leur responsabilité de plein droit. Les assureurs soulignent l’exclusion d’un tel événement du champs de couverture de leurs contrats.
Les compagnies aériennes rapatrient pour leur part leurs clients au compte goutte. KLM et Air France, après leurs vols respectifs d’hier et d’aujourd’hui sur Amsterdam et Paris au départ de Phuket, rajoutent deux autres vols sur ces mêmes axes demain et jeudi.
Vol Corsaifly sur la Thaïlande affrété par le Quai d'Orsay
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Thaï Airways opère désormais des vols au départ de la base militaire d’U-Tapao, à près de 200 kilomètres au sud-est de Bangkok, non loin de Pattaya.
La compagnie thaï, depuis cet aéroport pouvant gérer une quarantaine de vols par jour (il ne dispose toutefois que d’un seul détecteur de bagages aux rayons X), dessert Rome, Francfort, Copenhague et Londres. De nombreux clients Asia passent ainsi par la capitale danoise pour rentrer en France.
D’autres TO regrettent vertement l’absence de vols sur Paris : la Thaï s’est à ce titre fendue d’un communiqué, hier, annonçant que les passagers munis d’un billet France qui souhaitaient profiter de ces rotations devraient prendre à leur charge le coût de l’acheminement depuis ces villes européennes vers Paris. Le transporteur thaï ne serait pas le seul à procéder de la sorte.
Le cas de force majeur met bien sûr en première ligne les autorités publiques. Le ministère des Affaires étrangères, satisfait de l’action de sa cellule de crise (il est moins loquace sur celle de son ambassade à Bangkok), s’est finalement décidé à agir après une longue phase de réflexion. Un B747 affrété auprès de Corsairfly, parti hier soir de Paris pour la Thaïlande (l’aéroport de destination n’était pas connu avant le décollage) sera de retour dans la capitale demain.
La compagnie thaï, depuis cet aéroport pouvant gérer une quarantaine de vols par jour (il ne dispose toutefois que d’un seul détecteur de bagages aux rayons X), dessert Rome, Francfort, Copenhague et Londres. De nombreux clients Asia passent ainsi par la capitale danoise pour rentrer en France.
D’autres TO regrettent vertement l’absence de vols sur Paris : la Thaï s’est à ce titre fendue d’un communiqué, hier, annonçant que les passagers munis d’un billet France qui souhaitaient profiter de ces rotations devraient prendre à leur charge le coût de l’acheminement depuis ces villes européennes vers Paris. Le transporteur thaï ne serait pas le seul à procéder de la sorte.
Le cas de force majeur met bien sûr en première ligne les autorités publiques. Le ministère des Affaires étrangères, satisfait de l’action de sa cellule de crise (il est moins loquace sur celle de son ambassade à Bangkok), s’est finalement décidé à agir après une longue phase de réflexion. Un B747 affrété auprès de Corsairfly, parti hier soir de Paris pour la Thaïlande (l’aéroport de destination n’était pas connu avant le décollage) sera de retour dans la capitale demain.
Voyageurs «à forfait» nourris et logés sur place aux frais des TO
Le vol embarquait une équipe médicale et des renforts pour les services consulaires. Les places seront attribuées en priorité aux malades, personnes âgées et familles avec enfants en bas âge. Les Affaires étrangères n’ont pas prévu d’autres vols !
Chez les TO spécialistes de la Thaïlande, deux sentiments dominent, la colère et l’amertume. «On a l’impression que toutes les responsabilités incombent aux voyagistes. C’est vrai que nous devons assistance à nos clients. Et c’est ce que nous faisons en veillant à ce qu’ils soient logés et bien informés. Mais il n’est tout de même pas normal que la bonne fin du voyage ne repose que sur nous !» tonne Jacky Pilo, Pdg de Voyageurs Associés.
Dimanche dans Le Parisien, René-Marc Chikli, président du CETO, soulignait l'engagement des voyagistes envers les voyageurs «à forfait», nourris, logés et transportés à l'aéroport de départ aux frais des TO. Rares sont en revanche les hôtels ayant fait des efforts et consenti des prix spéciaux aux voyageurs individuels. Les sociétés transport pas davantage. En Thaïlande comme parfois en France, l’heure n’est pas à la compassion envers les naufragés du «pays du sourire».
Chez les TO spécialistes de la Thaïlande, deux sentiments dominent, la colère et l’amertume. «On a l’impression que toutes les responsabilités incombent aux voyagistes. C’est vrai que nous devons assistance à nos clients. Et c’est ce que nous faisons en veillant à ce qu’ils soient logés et bien informés. Mais il n’est tout de même pas normal que la bonne fin du voyage ne repose que sur nous !» tonne Jacky Pilo, Pdg de Voyageurs Associés.
Dimanche dans Le Parisien, René-Marc Chikli, président du CETO, soulignait l'engagement des voyagistes envers les voyageurs «à forfait», nourris, logés et transportés à l'aéroport de départ aux frais des TO. Rares sont en revanche les hôtels ayant fait des efforts et consenti des prix spéciaux aux voyageurs individuels. Les sociétés transport pas davantage. En Thaïlande comme parfois en France, l’heure n’est pas à la compassion envers les naufragés du «pays du sourire».