CIV Deauville : des contacts ''positifs'' malgré un manque d'affluence

Le train spécialement affrété par les organisateurs du CIV et mis gratuitement à disposition des agents de voyages parisiens pour les emmener à Deauville n’a pas fait le plein, loin de là.

Sur les 200 professionnels qui s’étaient inscrits préalablement, une soixantaine seulement se sont présentés vendredi à la gare Saint Lazare.

Un taux de no show qui a reflété la fréquentation globale des visiteurs. Les organisateurs attendaient 500 visiteurs, il en est venu la moitié.

Par exemple, le représentant de la SNCF pour la Normandie avait compté une vingtaine d’agences inscrites mais il n’en a vu au final qu’une dizaine.

Leïla, la commerciale régionale de Look Voyages a également regretté l’absence des agences normandes. « Heureusement que le cocktail de Normacom, l’association des commerciaux Nord/Normandie les a un peu motivé à venir. J’ai rencontré deux agences que je n’avais pas encore eu l’occasion de visiter ».

Pour autant, si l’ensemble des exposants a regretté ce manque d’affluence, tout n’est pas négatif pour cette deuxième édition du CIV à Deauville. La tenue de l’opération au CID, le centre des congrès qui a apporté un confort maximum, a été appréciée par tous les participants.

Pour Jean-Pol Leclerc de Go Voyages qui a en outre organisé avec succès la soirée aux Planches de Blonville, comme au bon vieux temps, « la quinzaine de contacts pris vendredi après-midi étaient des contacts qualifiés ». Sur le stand de Go Voyages, la mission était de présenter Go TO, l’outil de réservation de la programmation long courrier. Mission accomplie…

Même sentiment de ne pas avoir tout à fait perdu son temps sur le stand de Top of Travel à travers la formation donnée aux apporteurs d’affaires de Twim Travel.

Pour Pierre Romano, le directeur de Twim Travel qui est venu à Deauville avec onze de ses "Conseillers privés en voyages" des régions Nord et Ouest, la manifestation du CIV a été un rendez-vous important.

Quatre formations ont été organisées spécialement pour Twim Travel par les prestataires, mais ce fut également l’opportunité, pour les vendeurs, de prendre contact avec les exposants.

Lorsqu’on travaille à la maison, les commerciaux des TO ne viennent pas nécessairement apporter la bonne parole…

Jean Ferrandini de Corse Voyages est reparti de Deauville satisfait des contacts pris sur la manifestation, mais également conforté par le choix d’avoir changé d’enseigne pour ses agences et être passé d’Afat à Havas Voyages en mars dernier.

Après la réunion d’information et le dîner organisé à Deauville par Gilles Delaruelle, le président d’Havas Voyages pour la quinzaine de patrons de son réseau, Jean Ferrandini se félicite d’être entré dans la famille TUI. « Je me suis rendu compte que j’ai perdu mon temps avec Afat », résume-t-il.

Parmi les visiteurs, Claudine des Voyages de Claudine à Châteauroux a fait son tour de piste en quatre heures : « J’ai vu tous les fournisseurs que je voulais toucher et même certains que je ne connaissais pas comme Bleu Marine et j’ai fait tous les ateliers. Je repars satisfaite ».

Autre visiteur positif, Nicolas Danré, responsable de la version française de l'agence en ligne espagnole Altrapalo, dont la mission était de prendre contact avec des tour-opérateurs français afin de les revendre sur le site. Échanges de cartes de visite sur les stands, récupération des coordonnées des responsables à contacter : Nicolas Danré est reparti vers Barcelone avec l'impression d'avoir avancé son projet.

Pour Bleu Marine, groupiste qui ne travaille pas en direct, les contacts ont également été positifs. « Il suffit d’une concrétisation parmi tous les contacts pris pour que l’opération soit positive pour nous », explique la gérante, Véronique Lavorata.

Jean-Claude Gourdine du TO belge Escape a calculé qu’à partir des frais engagés, il lui fallait retirer un chiffre d’affaires de 18 000 euros pour que sa présence à la manifestation soit rentable. "J'ai eu un contact positif avec une agence de Rochefort mais il faut maintenant concrétiser".

Néanmoins, il souhaiterait une ouverture au grand public, ce qui pourrait, à son avis, permettre de réaliser plus facilement cet objectif. Il suggère aussi de modifier les dates pour installer l’événement plus tôt dans la saison, vers la fin du mois d’avril.

Ce changement de date est également souhaité par Leila de Look Voyages car en juin, « on n’a plus rien à leur apprendre sur la production de l’été ».

Alors, modification des dates, gestion améliorée des visiteurs, étalement de la manifestation du jeudi après-midi au samedi midi, changement de nom pour que les agents de voyages évitent de penser que la manifestation est destinée aux universitaires : autant de suggestions sur lesquelles Bertrand Thorel, le commissaire général du CIV devra se pencher avant d’organiser la troisième édition.

Car comme le laisse entendre Jean-Claude Gourdine, pour chaque entreprise, c’est au bout de la troisième année que l’on se rend compte si c’est un succès ou non, s’il faut persévérer ou abandonner.