"Le vaisseau a souffert d'une grave anomalie qui s'est traduite par la perte de SpaceShipTwo, tandis que l'avion baptisé WhiteKnightTwo qui l'avait transporté, accroché sous ses ailes, a atterri en sécurité" -photo VG
Ce que l‘on craignait pour le développement du Tourisme Spatial vient d’arriver ce vendredi 31 octobre 2014, avec le crash de la navette SpaceShipTwo de Virgin Galactic dans le désert de Mojave, en Californie (Etats-Unis), faisant un mort et un blessé grave.
Le vaisseau avait décollé à 18 heures 30. Le vol était effectué dans le cadre d'une phase d'expérimentation où à cette occasion, la société Scaled Composites menait un test en vol.
« Pendant cet essai, le vaisseau a souffert d'une grave anomalie qui s'est traduite par la perte de SpaceShipTwo, tandis que l'avion baptisé WhiteKnightTwo qui l'avait transporté, accroché sous ses ailes, a atterri en sécurité » indiquait dans la nuit l’un des porte paroles de Virgin Galactict.
De son côté l'autorité américaine de l'aviation et de l'aérospatiale (FAA) qui enquête sur l'accident, précisait que celui-ci s'est passé « peu de temps après la séparation du vaisseau de son véhicule de lancement ».
Décidément, semaine noire pour le spatial puisque ce drame intervient alors que mardi, la fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences a explosé peu après son lancement.
Elle transportait la capsule non habitée Cygnus, destinée à ravitailler la Station spatiale internationale (ISS).
Bien que le directeur de Virgin Galactic, George Whitesides ai dit après l’accident lors d'une conférence de presse télévisée, vouloir « aller de l'avant » et souligner qu’« aller dans l'espace est difficile et aujourd'hui a été une dure journée, l'avenir réside sur des journées dures comme celle-ci », la question qui se pose maintenant est de savoir si cet accident pourrait retarder le programme de commercialisation de Virgin Galactic, voire retarder l’ensemble des programmes liés au Tourime Spatial.
Le vaisseau avait décollé à 18 heures 30. Le vol était effectué dans le cadre d'une phase d'expérimentation où à cette occasion, la société Scaled Composites menait un test en vol.
« Pendant cet essai, le vaisseau a souffert d'une grave anomalie qui s'est traduite par la perte de SpaceShipTwo, tandis que l'avion baptisé WhiteKnightTwo qui l'avait transporté, accroché sous ses ailes, a atterri en sécurité » indiquait dans la nuit l’un des porte paroles de Virgin Galactict.
De son côté l'autorité américaine de l'aviation et de l'aérospatiale (FAA) qui enquête sur l'accident, précisait que celui-ci s'est passé « peu de temps après la séparation du vaisseau de son véhicule de lancement ».
Décidément, semaine noire pour le spatial puisque ce drame intervient alors que mardi, la fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences a explosé peu après son lancement.
Elle transportait la capsule non habitée Cygnus, destinée à ravitailler la Station spatiale internationale (ISS).
Bien que le directeur de Virgin Galactic, George Whitesides ai dit après l’accident lors d'une conférence de presse télévisée, vouloir « aller de l'avant » et souligner qu’« aller dans l'espace est difficile et aujourd'hui a été une dure journée, l'avenir réside sur des journées dures comme celle-ci », la question qui se pose maintenant est de savoir si cet accident pourrait retarder le programme de commercialisation de Virgin Galactic, voire retarder l’ensemble des programmes liés au Tourime Spatial.
Un taux de mortalité élevé
Dans mon ouvrage ‘’Le Tourisme Spatial’’ réalisé en 2008, les contraintes sécuritaires du Tourisme Spatial avaient fait l’objet d’un important chapitre dans lequel je soulignais que : « la sécurité dans le domaine spatial constitue bien plus qu’une simple obligation morale.
Elle est la condition indispensable au développement des programmes spatiaux et à leur viabilité économique ».
Prédisant que «tout accident aurait un impact considérable sur l’exploration et l’exploitation spatiale. Il entraînerait des retards de calendrier.
Il impliquerait de nouvelles dépenses. Il entamerait la motivation du public et, de fait, toute chance de développement du secteur ! ».
Trois rappels et commentaires pour prouver que ce crash de SpaceShipTwo ne sera pas sans conséquence pour le développement des programmes spatiaux touristiques :
- Dès 2005, la Commission Espace de l’Académie Nationale de l’Air et de l’Espace avait déjà pris conscience de ce type de problème : « Le tourisme spatial ne se développera réellement qu’aux conditions suivantes : des coûts de lancement à la baisse pour permettre un autofinancement privé, une sécurité des vols suffisante et un entraînement efficace et de courte durée.
Ce sont les enjeux fondamentaux pour les missions lointaines. Ils devraient motiver les institutions à soutenir ces initiatives privées ».
- Après le Drame de Morave (accident survenu fin juillet 2007 au moteur de SpaceShip Two), dans un article du Figaro Marc Mennessier avait lui aussi souligné à propos de cet accident : « Plusieurs questions restent en suspens : les vols d’essai programmés l’an prochain auront-ils bien lieu ?
La Société de Richard Branson, qui annonçait avoir reçu fin juin pour plus de 25 millions de dollars de réservation, sera-t-elle en mesure d’envoyer ses clients contempler la Terre pendant quelques minutes d’apesanteur à environ 110 kilomètres d’altitude ? Et ceux-ci en auront-ils encore envie ? ».
- Enfin, rappelons les propos de David B. Sawaya dans l’Observateur de l’OCDE : « Les voyages dans l’espace sont plus dangereux que n’importe quelle autre forme de transport, y compris la conduite automobile.
17 des 732 astronautes, partis en mission dans le cadre du programme spatial habité américain, ont trouvé la mort.
Cela correspondrait, pour les touristes de l’espace, toutes proportions gardées, au chiffre impressionnant de 2 320 victimes pour 100 000 passagers !
Ce chiffre fait ressortir une dangerosité 45 000 fois plus élevée que celle de l’aviation commerciale. On déplore par ailleurs la perte de deux navettes spatiales sur 113 lancements.
Ce taux d’échec de 1,8 % serait inacceptable s’il s’agissait d’avions commerciaux ».
Elle est la condition indispensable au développement des programmes spatiaux et à leur viabilité économique ».
Prédisant que «tout accident aurait un impact considérable sur l’exploration et l’exploitation spatiale. Il entraînerait des retards de calendrier.
Il impliquerait de nouvelles dépenses. Il entamerait la motivation du public et, de fait, toute chance de développement du secteur ! ».
Trois rappels et commentaires pour prouver que ce crash de SpaceShipTwo ne sera pas sans conséquence pour le développement des programmes spatiaux touristiques :
- Dès 2005, la Commission Espace de l’Académie Nationale de l’Air et de l’Espace avait déjà pris conscience de ce type de problème : « Le tourisme spatial ne se développera réellement qu’aux conditions suivantes : des coûts de lancement à la baisse pour permettre un autofinancement privé, une sécurité des vols suffisante et un entraînement efficace et de courte durée.
Ce sont les enjeux fondamentaux pour les missions lointaines. Ils devraient motiver les institutions à soutenir ces initiatives privées ».
- Après le Drame de Morave (accident survenu fin juillet 2007 au moteur de SpaceShip Two), dans un article du Figaro Marc Mennessier avait lui aussi souligné à propos de cet accident : « Plusieurs questions restent en suspens : les vols d’essai programmés l’an prochain auront-ils bien lieu ?
La Société de Richard Branson, qui annonçait avoir reçu fin juin pour plus de 25 millions de dollars de réservation, sera-t-elle en mesure d’envoyer ses clients contempler la Terre pendant quelques minutes d’apesanteur à environ 110 kilomètres d’altitude ? Et ceux-ci en auront-ils encore envie ? ».
- Enfin, rappelons les propos de David B. Sawaya dans l’Observateur de l’OCDE : « Les voyages dans l’espace sont plus dangereux que n’importe quelle autre forme de transport, y compris la conduite automobile.
17 des 732 astronautes, partis en mission dans le cadre du programme spatial habité américain, ont trouvé la mort.
Cela correspondrait, pour les touristes de l’espace, toutes proportions gardées, au chiffre impressionnant de 2 320 victimes pour 100 000 passagers !
Ce chiffre fait ressortir une dangerosité 45 000 fois plus élevée que celle de l’aviation commerciale. On déplore par ailleurs la perte de deux navettes spatiales sur 113 lancements.
Ce taux d’échec de 1,8 % serait inacceptable s’il s’agissait d’avions commerciaux ».
Il faut rester confiant
En conclusion et dans l’attente des prochains événements et décisions qui seront prises, je ne peux que souligner que toute vision ambitieuse à propos de voyages à grande échelle de touristes de l’espace doit, pour réussir, résoudre impérativement la question fondamentale de la sécurité.
Certes les degrés de dangerosité diffèrent entre les vols orbitaux et les vols suborbitaux mais les deux ont ce même dilemme : plus on renforce les outils permettant d’optimiser la sécurité, plus on élève les coûts.
Or, l’on sait que, par voie de conséquence, l'augmentation du prix des billets limite le nombre de clients potentiels !
Néanmoins, il faut rester confiant dans l’ingéniosité et le professionnalisme des équipes qui tentent cette aventure du Tourisme Spatial et si l’on en doutait replongeons-nous dans l’histoire des débuts de l’Aviation…
« En persévérant on arrive à tout »
(Théocrite poète grec considéré comme l'un des sept poètes de la Pléiade poétique).
Certes les degrés de dangerosité diffèrent entre les vols orbitaux et les vols suborbitaux mais les deux ont ce même dilemme : plus on renforce les outils permettant d’optimiser la sécurité, plus on élève les coûts.
Or, l’on sait que, par voie de conséquence, l'augmentation du prix des billets limite le nombre de clients potentiels !
Néanmoins, il faut rester confiant dans l’ingéniosité et le professionnalisme des équipes qui tentent cette aventure du Tourisme Spatial et si l’on en doutait replongeons-nous dans l’histoire des débuts de l’Aviation…
« En persévérant on arrive à tout »
(Théocrite poète grec considéré comme l'un des sept poètes de la Pléiade poétique).