Bien entendu, il n'est pas question de relativiser le drame humain. Un accident est un accident et toujours regrettable. En revanche, il faut également arrêter de dire que chaque fois qu’un accident de car, arrive : « C’est de la faute au chauffeur ». Y en a assez de ces personnes qui prétendent que le voyage en car est plus dangereux qu'en voiture.
Il faut rappeler, quoiqu’en disent certains, qu’en fonction du simple critère passager/kilomètre, le voyage en car est et reste le moyen les plus sécurisé pour voyager. Il suffit simplement de penser et de réfléchir un brin. De se rappeler combien de cars roulent en, permanence à travers toute l’Europe, de combien de millions de kilomètres, ils parcourent chaque année.
Mise à plat des circonstances : grands week-end de migration estivale
Et puis sans les autocars, serait-il encore possible de proposer des circuits ? D’effectuer, pour les forfaits, les transferts entre les aéroports et les hôtels ? De proposer des excursions ?
Lorsqu’il y a un accident, la réaction des médias est encore pire par rapport à un crash aérien, à un déraillement de train. Samedi, il y a eu un accident dramatique aux alentours de Béziers. Accident qui nous amène à faire quelques petits commentaires, une mise à plat et rappeler quelques vérités de base.
Car enfin, qu’avons-nous comme données ? Un car venant de Belgique et des Pays-Bas effectue, selon le son chauffeur, une embardée pour éviter une voiture qui elle-même avait en comportement erratique. Embardée catastrophique, puisque le car elle allé s'encastrer dans la berne centrale.
Il faut également retenir que cet accident a eu lieu vers les 4 h du matin près de Béziers et les chauffeurs du car avaient permuté une demi-heure auparavant. Cet accident s’est produit lors d’un des grands week-ends de migration estivale.
Il a eu lieu dans une région et à une heure où arrivent les flots de véhicules partis dans la soirée du vendredi soir et provenant du Nord de la France, de la Belgique ou des Pays-Bas. En d’autres mots, à un moment où nombre de chauffeurs de voitures individuelles viennent de se taper une nuit blanche de conduite.
Or, dans la plupart des cas, ces conducteurs n’ont pas une réelle expérience de la conduite longue distance. En fait, dans la toute grande majorité, ils se limitent, en semaine, au trajet domicile – lieu de travail, le samedi, domicile – hypermarché et le dimanche à une excursion quelconque… En moyenne, selon certaines estimations, les conducteurs de voiture individuelles n’effectuent que 10 à 15.000 km.
Qui du chauffeur du dimanche ou du conducteur d’un car a le plus d’expérience ?
De l’autre côté, chez les autocaristes, on se retrouve face à des conducteurs chevronnés effectuant, en moyenne, pour les cars courants plus ou moins 120.000 Km et pour les longs courriers jusqu’à 200.000 Km annuellement. Chauffeurs qui donc par la force des choses ont une connaissance certaine de la conduite en toutes circonstances.
A votre avis, qui du chauffeur du dimanche ou du conducteur d’un car a le plus d’expérience?
La loi impose aux autocaristes de conduire pendant des périodes maximales et de procéder à des relais de chauffeurs. Nous connaissons tous des personnes qui le vendredi soir, embarquent femmes et enfants dans des voitures surchargées et dont la charge est mal répartie pour faire en une seule étape plus de mille à deux mille kilomètres.
Et n’allez pas croire que des relais s’effectuent entre les conjoints… Les seules haltes que certains de ces chauffeurs concèdent sont celles, qui sont obligatoires, du plein d’essence ou de l’arrêt pipi.
Dans l’accident qui vient de se produire, nous savons que les chauffeurs du car venaient de procéder au changement. Mais qu’en est-il des chauffeurs des voitures circulant aux alentours de ce car ? De cela, la presse n’en dit mot.
Les chauffeurs doivent passer par un contrôle médical tous les 3 ou 5 ans
Les réglementations européennes et ou nationales imposent aux autocaristes toute une série d’inspections. Par exemple les autocars doivent subir un contrôle technique tous les 6 mois et tous les 3 mois s’ils ne sont pas équipés de freins électriques.
Quant aux chauffeurs, ils doivent passer par un contrôle médical tous les 3 ou 5 ans s’ils ont entre 21 et 50 ans. Si lors d’un de ces contrôles, il apparaît qu’ils ont une déficience, par exemple un souffle au cœur, les examens auront lieu tous les ans. A partir de 50 ans, ce sera tous les ans que leurs aptitudes au niveau de la santé seront vérifiées.
Si l’on regarde du côté des automobiles et des conducteurs de celles-ci, force est de constater que le laxisme légal est de règle. Les contrôles techniques n’ont lieu qu’à partir de la quatrième année de la vie de la voiture.
Quant à l’obligation des examens médicaux, rien n’existe à ce sujet. Et si l’on observe attentivement les conducteurs, certains ont un âge plus qu’avancé. Nous avons même connu une dame de plus de 80 ans dont la vue était des plus déficientes avec 50 dixièmes et qui conduisait encore…
Tous les cars de grand tourisme sont bridés à 100 km/h
Les commentaires farfelus… Tous les cars de grand tourisme sont bridés à 100 km/h. En d’autres mots lorsqu’on raconte, sans rire, qu’un autocar roulait à plus de 130 km/h, c’est impossible. Quant aux voitures individuelles, non bridées, elles, il suffit de circuler sur une autoroute pour constater le nombre d’excès de vitesse…
Mieux encore, comme nous l’a expliqué un autocariste, que faut-il penser des voitures qui sur une autoroute se maintiennent à 90 à l’heure sur la bande centrale et refusent obstinément de se ranger sur la voie de droite. Que doit faire le chauffeur du car dans ce cas ? Dépasser par la droite, par la gauche?
Quel est le plus polluant : un autocar avec 66 passagers à bord ou 22 voitures avec 3 occupants ?
« Les autocars sont dangereux car ils prennent trop de place, empêchent une circulation normale, créent des embouteillages et surtout polluent l’atmosphère.»
Nous, on veut bien. Mais quel est le plus polluant : un autocar avec 66 passagers à bord ou 22 voitures avec 3 occupants ? Qu’est ce qui occupe le plus de place sur la route : un autocar ou 22 automobiles ? Qu’est ce qui provoque le plus d’embouteillages dans les villes : un autocar ou 22 véhicules?
Le pire, c’est que les autorités municipales considèrent avec une telle acrimonie ces cars de grand tourisme qu’ils n’autorisent même pas ceux-ci d’utiliser les voies expresses réservées aux bus et aux taxis. C’est à croire que, pour les hommes politiques, les autocars ne sont pas des transports publics…
Pour qui le « coup de fatigue » ?
Ainsi donc le chauffeur du car belge a été, dans un premier temps, mis en garde-à-vue par les autorités françaises. Selon les déclarations entendues, il aurait connu un « coup de fatigue ».
Il semble donc qu’il était exclu de la part des autorités que la cause de l’accident pouvait être le conducteur de la voiture qui précédait le car. Pourtant, selon les déclarations du chauffeur, c’était en voulant éviter les embardées incontrôlées de cette automobile que l’accident s’est produit.
Or à notre connaissance, le conducteur de cette voiture n’a pas été mis en garde-à-vue. C’est à croire qu’il conduisait sagement. Malgré que, selon toute vraisemblance, il fût parti la veille au soir, et n’était pas fatigué...
De plus il devait être en parfaite santé et subissait tous les ans un examen de santé. Mieux : il avait une large expérience de la conduite avec ses 15.000 kilomètres annuels.
Il faut rappeler, quoiqu’en disent certains, qu’en fonction du simple critère passager/kilomètre, le voyage en car est et reste le moyen les plus sécurisé pour voyager. Il suffit simplement de penser et de réfléchir un brin. De se rappeler combien de cars roulent en, permanence à travers toute l’Europe, de combien de millions de kilomètres, ils parcourent chaque année.
Mise à plat des circonstances : grands week-end de migration estivale
Et puis sans les autocars, serait-il encore possible de proposer des circuits ? D’effectuer, pour les forfaits, les transferts entre les aéroports et les hôtels ? De proposer des excursions ?
Lorsqu’il y a un accident, la réaction des médias est encore pire par rapport à un crash aérien, à un déraillement de train. Samedi, il y a eu un accident dramatique aux alentours de Béziers. Accident qui nous amène à faire quelques petits commentaires, une mise à plat et rappeler quelques vérités de base.
Car enfin, qu’avons-nous comme données ? Un car venant de Belgique et des Pays-Bas effectue, selon le son chauffeur, une embardée pour éviter une voiture qui elle-même avait en comportement erratique. Embardée catastrophique, puisque le car elle allé s'encastrer dans la berne centrale.
Il faut également retenir que cet accident a eu lieu vers les 4 h du matin près de Béziers et les chauffeurs du car avaient permuté une demi-heure auparavant. Cet accident s’est produit lors d’un des grands week-ends de migration estivale.
Il a eu lieu dans une région et à une heure où arrivent les flots de véhicules partis dans la soirée du vendredi soir et provenant du Nord de la France, de la Belgique ou des Pays-Bas. En d’autres mots, à un moment où nombre de chauffeurs de voitures individuelles viennent de se taper une nuit blanche de conduite.
Or, dans la plupart des cas, ces conducteurs n’ont pas une réelle expérience de la conduite longue distance. En fait, dans la toute grande majorité, ils se limitent, en semaine, au trajet domicile – lieu de travail, le samedi, domicile – hypermarché et le dimanche à une excursion quelconque… En moyenne, selon certaines estimations, les conducteurs de voiture individuelles n’effectuent que 10 à 15.000 km.
Qui du chauffeur du dimanche ou du conducteur d’un car a le plus d’expérience ?
De l’autre côté, chez les autocaristes, on se retrouve face à des conducteurs chevronnés effectuant, en moyenne, pour les cars courants plus ou moins 120.000 Km et pour les longs courriers jusqu’à 200.000 Km annuellement. Chauffeurs qui donc par la force des choses ont une connaissance certaine de la conduite en toutes circonstances.
A votre avis, qui du chauffeur du dimanche ou du conducteur d’un car a le plus d’expérience?
La loi impose aux autocaristes de conduire pendant des périodes maximales et de procéder à des relais de chauffeurs. Nous connaissons tous des personnes qui le vendredi soir, embarquent femmes et enfants dans des voitures surchargées et dont la charge est mal répartie pour faire en une seule étape plus de mille à deux mille kilomètres.
Et n’allez pas croire que des relais s’effectuent entre les conjoints… Les seules haltes que certains de ces chauffeurs concèdent sont celles, qui sont obligatoires, du plein d’essence ou de l’arrêt pipi.
Dans l’accident qui vient de se produire, nous savons que les chauffeurs du car venaient de procéder au changement. Mais qu’en est-il des chauffeurs des voitures circulant aux alentours de ce car ? De cela, la presse n’en dit mot.
Les chauffeurs doivent passer par un contrôle médical tous les 3 ou 5 ans
Les réglementations européennes et ou nationales imposent aux autocaristes toute une série d’inspections. Par exemple les autocars doivent subir un contrôle technique tous les 6 mois et tous les 3 mois s’ils ne sont pas équipés de freins électriques.
Quant aux chauffeurs, ils doivent passer par un contrôle médical tous les 3 ou 5 ans s’ils ont entre 21 et 50 ans. Si lors d’un de ces contrôles, il apparaît qu’ils ont une déficience, par exemple un souffle au cœur, les examens auront lieu tous les ans. A partir de 50 ans, ce sera tous les ans que leurs aptitudes au niveau de la santé seront vérifiées.
Si l’on regarde du côté des automobiles et des conducteurs de celles-ci, force est de constater que le laxisme légal est de règle. Les contrôles techniques n’ont lieu qu’à partir de la quatrième année de la vie de la voiture.
Quant à l’obligation des examens médicaux, rien n’existe à ce sujet. Et si l’on observe attentivement les conducteurs, certains ont un âge plus qu’avancé. Nous avons même connu une dame de plus de 80 ans dont la vue était des plus déficientes avec 50 dixièmes et qui conduisait encore…
Tous les cars de grand tourisme sont bridés à 100 km/h
Les commentaires farfelus… Tous les cars de grand tourisme sont bridés à 100 km/h. En d’autres mots lorsqu’on raconte, sans rire, qu’un autocar roulait à plus de 130 km/h, c’est impossible. Quant aux voitures individuelles, non bridées, elles, il suffit de circuler sur une autoroute pour constater le nombre d’excès de vitesse…
Mieux encore, comme nous l’a expliqué un autocariste, que faut-il penser des voitures qui sur une autoroute se maintiennent à 90 à l’heure sur la bande centrale et refusent obstinément de se ranger sur la voie de droite. Que doit faire le chauffeur du car dans ce cas ? Dépasser par la droite, par la gauche?
Quel est le plus polluant : un autocar avec 66 passagers à bord ou 22 voitures avec 3 occupants ?
« Les autocars sont dangereux car ils prennent trop de place, empêchent une circulation normale, créent des embouteillages et surtout polluent l’atmosphère.»
Nous, on veut bien. Mais quel est le plus polluant : un autocar avec 66 passagers à bord ou 22 voitures avec 3 occupants ? Qu’est ce qui occupe le plus de place sur la route : un autocar ou 22 automobiles ? Qu’est ce qui provoque le plus d’embouteillages dans les villes : un autocar ou 22 véhicules?
Le pire, c’est que les autorités municipales considèrent avec une telle acrimonie ces cars de grand tourisme qu’ils n’autorisent même pas ceux-ci d’utiliser les voies expresses réservées aux bus et aux taxis. C’est à croire que, pour les hommes politiques, les autocars ne sont pas des transports publics…
Pour qui le « coup de fatigue » ?
Ainsi donc le chauffeur du car belge a été, dans un premier temps, mis en garde-à-vue par les autorités françaises. Selon les déclarations entendues, il aurait connu un « coup de fatigue ».
Il semble donc qu’il était exclu de la part des autorités que la cause de l’accident pouvait être le conducteur de la voiture qui précédait le car. Pourtant, selon les déclarations du chauffeur, c’était en voulant éviter les embardées incontrôlées de cette automobile que l’accident s’est produit.
Or à notre connaissance, le conducteur de cette voiture n’a pas été mis en garde-à-vue. C’est à croire qu’il conduisait sagement. Malgré que, selon toute vraisemblance, il fût parti la veille au soir, et n’était pas fatigué...
De plus il devait être en parfaite santé et subissait tous les ans un examen de santé. Mieux : il avait une large expérience de la conduite avec ses 15.000 kilomètres annuels.