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Acheteurs, travel managers : quelles attentes en 2025 ?

CDS : le Grand Live du Voyage d'Affaires en partenariat avec IFTM


Dans un contexte d’instabilité politique, d’inflation persistante, la maîtrise du budget est une priorité pour les acheteurs et travel managers. A l’inverse, la RSE quitte le top 10 des priorités.


Rédigé par le Lundi 20 Janvier 2025

Quelles sont les attentes des Acheteurs et travel managers en 2025 ? Un thème abordé pendant le Grand Live du Voyage d’affaires de CDS Groupe, jeudi 16 janvier 2024. @Capture d’ecran
Quelles sont les attentes des Acheteurs et travel managers en 2025 ? Un thème abordé pendant le Grand Live du Voyage d’affaires de CDS Groupe, jeudi 16 janvier 2024. @Capture d’ecran
Après 2024, nouvelle année de référence pour le voyage d’affaires, les acheteurs et travel manager s’attaquent à 2025.

Si 2024 a été marquée par le déploiement de la NDC, de l’IA, la consolidation du marché, mais aussi l’inflation et l’instabilité politique, 2025 réserve elle aussi de nombreux défis.

« En 2025, les États-Unis vont faire la politique mondiale et l'économie. L'impact va être très net », assure Claude Lelièvre, vice-président de l’AFTM.

Politique interne et internationale, inflation…

Malgré une reprise et un retour aux chiffres de 2019 en Europe et en France, Claude Lelièvre entrevoit des difficultés liées aux évolutions de la fiscalité et au budget de la nation. De quoi encourager la maîtrise des budgets.

En effet, l’inflation reste une difficulté pour le panel d’invités de cette table-ronde.

Dans le public, les budgets de 2024 sont dupliqués à l’identique en 2025. Pour autant, « toute la politique voyage est remise en cause, y compris la RSE mais aussi le bien-fondé du déplacement », explique Elody Altmayer-Henzien, coordinateur offres achats de services chez UGAP, la centrale d'achats de l'État.

« Le coût reste la priorité. Les entités publiques doivent respecter des Per Diem (ndlr : des indemnités journalières) », poursuit Elody Altmayer-Henzien. Tout l’intérêt de faire appel à l’UGAP pour mutualiser les besoins et réduire les coûts.

Claude Lelièvre pointe du doigt la hausse des tarifs du train : « Les tarifs corporate prennent un sérieux coup d'ascenseur. Même chose au niveau de l'aérien. »

Si le contexte invite à la prudence, Sophie Maia, travel and fleet manager chez Pluxee, branche avantage de Sodexo, reste confiante : « Nous sommes positionnés sur un secteur porteur, si nous devons nous déplacer, nous irons. Nous regardons très attentivement l'inflation et les coûts mensuels avec toutes les équipes. Nous avons implémenté des outils qui nous permettent de piloter nos déplacements professionnels. Différents leviers nous permettent d’ajuster et de prendre tout de suite des mesures, que ce soit dans un sens ou dans un autre. »

La RSE reléguée au second plan

Selon une enquête réalisée par Business Travel News auprès de 160 travel managers et acheteurs européens, fin d'année 2024, les trois priorités des Travel managers sont : l'augmentation des coûts, la NDC et la tarification aérienne.

Pour l’UGAP, cette année, le principal défi sera de renouveler son appel d'offres. « C'est un gros boulot d'arriver à trouver le bon acteur, le bon modèle économique, etc. Pour certaines agences de voyage répondre aux entités publiques est compliqué », affirme Elody Altmayer-Henzien, qui recherche notamment la pérennité des outils, suite à la cessation de Traveldoo.

La coordinatrice des offres achats de l’UGAP espère également voir la saga NDC prendre fin.

Toujours selon l’enquête menée par Business Travel News, l'objectif de rendre les voyages plus durables est sorti du top 10 des priorités. Pire, la CSRD, directive sur le reporting extra-financier est attaquée par de nombreux pays. Les Allemands aimeraient la faire reporter au moins de deux ans.

Lire aussi : RSE : qu'est-ce que la directive CSRD ? 🔑

Contrairement aux statistiques, la priorité chez Pluxee reste la RSE.

« La RSE est au centre de nos préoccupations. Sur les années précédentes, nous avons listé des initiatives, que nous allons mettre en place sur 2025. Nous allons avoir besoin de travailler main dans la main avec nos fournisseurs, TMC et OBT, on souhaite vraiment avoir cet accompagnement pour avoir les meilleurs paramétrages, les meilleures configurations, toutes les nouveautés qui nous permettront de répondre à cette RSE », commente Sophie Maia.

Claude Lelievre, vice-président de l’AFTM y voit une occasion de « valoriser notre valeur ajoutée et notre rôle d'expert » . Objectif : « Réduire l'empreinte carbone tout en ayant des voyages plus confortables, plus respectueux pour le voyageur, à des coûts moindres, dans une économie bouleversée. Il y a un vrai besoin d'expertise. »

L’IA apparait comme un allié dans cette quête.

Pour Nicolas Gutierrez, directeur des achats indirects globaux chez Imerys et membre du board de la GBTA : « Le retour de Donald Trump à la maison Blanche ne constitue pas un frein au déploiement de politiques RSE, contrairement à l’industrie dont est issue l’entreprise. »

« La CSRD, même si l'Allemagne demande à la retarder, on va y aller », conclut Nicolas Gutierrez.

Un rapport de GBTA, prévoit en 2025 une hausse des voyages de 11%. De quoi rester optimiste.


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