L'année 2015 aura été très chargée pour les compagnies aériennes. DR-© mrks_v - Fotolia.com
L’année qui vient de s’écouler fut bien mouvementée pour Air France.
Il faut dire que 2015 avait mal commencé, après la grève la plus longue et la plus coûteuse de son histoire, en septembre 2014.
Le conflit social s’est poursuivi tout au long de l’année, avec un paroxysme en juin, où la direction a attaqué en justice le syndicat de pilotes SNPL sur l’application du plan Transform 2015.
En parallèle, la direction a lancé un nouveau plan de croissance baptisé Perform 2020, présenté aux syndicats en avril. Mais les efforts de productivité demandés aux salariés n’ont pas été acceptés.
Après l’échec des négociations syndicales le 30 septembre, la direction annonce un plan B, prévoyant la suppression de 2 900 postes, l’attrition du réseau et la sortie de la flotte de plusieurs appareils.
Un coup de tonnerre pour les syndicats qui appellent à un grand rassemblement devant le siège de la compagnie. Une manifestation au cours de laquelle le directeur des ressources humaines y perdra sa chemise.
Et la bataille ne semble pas terminée, les syndicats restant plus vindicatifs que jamais. Plusieurs d’entre eux ont appelé à la grève dans les prochaines semaines.
Il faut dire que 2015 avait mal commencé, après la grève la plus longue et la plus coûteuse de son histoire, en septembre 2014.
Le conflit social s’est poursuivi tout au long de l’année, avec un paroxysme en juin, où la direction a attaqué en justice le syndicat de pilotes SNPL sur l’application du plan Transform 2015.
En parallèle, la direction a lancé un nouveau plan de croissance baptisé Perform 2020, présenté aux syndicats en avril. Mais les efforts de productivité demandés aux salariés n’ont pas été acceptés.
Après l’échec des négociations syndicales le 30 septembre, la direction annonce un plan B, prévoyant la suppression de 2 900 postes, l’attrition du réseau et la sortie de la flotte de plusieurs appareils.
Un coup de tonnerre pour les syndicats qui appellent à un grand rassemblement devant le siège de la compagnie. Une manifestation au cours de laquelle le directeur des ressources humaines y perdra sa chemise.
Et la bataille ne semble pas terminée, les syndicats restant plus vindicatifs que jamais. Plusieurs d’entre eux ont appelé à la grève dans les prochaines semaines.
Des compagnies en pleine crise...
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Les autres compagnies françaises ne sont pas en meilleure forme.
Aigle Azur a remercié son PDG, Cédric Pastour qui n’a pas réussi à négocier un accord avec les syndicats.
Son nouveau et très discret patron, Michael Hamelink, poursuit actuellement les discussions en vue de conclure une nouvelle convention collective.
En attendant, la compagnie espère toujours rapatrier ses 28 millions d’euros de devises, bloquées en Algérie. Sans quoi, elle devrait faire face à des problèmes de trésorerie avant le printemps.
Autre entreprise sur le fil du rasoir : Air Méditerranée. Placée en redressement judiciaire depuis le début de l’année, elle peine à séduire un futur repreneur.
Si le nom de l’homme d’affaires algérien Ali Haddad circule, aucune décision n’a encore été prise.
Une situation financière très difficile qui ne l’empêche pas de lancer de nouveaux vols et d’enrichir son programme. Mais sa période d’observation se termine d’ici deux semaines. Elle devra alors officiellement trouver un repreneur.
Aigle Azur a remercié son PDG, Cédric Pastour qui n’a pas réussi à négocier un accord avec les syndicats.
Son nouveau et très discret patron, Michael Hamelink, poursuit actuellement les discussions en vue de conclure une nouvelle convention collective.
En attendant, la compagnie espère toujours rapatrier ses 28 millions d’euros de devises, bloquées en Algérie. Sans quoi, elle devrait faire face à des problèmes de trésorerie avant le printemps.
Autre entreprise sur le fil du rasoir : Air Méditerranée. Placée en redressement judiciaire depuis le début de l’année, elle peine à séduire un futur repreneur.
Si le nom de l’homme d’affaires algérien Ali Haddad circule, aucune décision n’a encore été prise.
Une situation financière très difficile qui ne l’empêche pas de lancer de nouveaux vols et d’enrichir son programme. Mais sa période d’observation se termine d’ici deux semaines. Elle devra alors officiellement trouver un repreneur.
... tandis que d'autres poursuivent leur croissance
Mais le tableau du transport aérien français n’est pas totalement noir. L’antillaise Air Caraïbes tire son épingle du jeu et poursuit sa croissance, malgré l’échec du rachat de Corsair.
Elle devrait lancer en juin prochain une filiale long courrier low-cost avec un Airbus A330-300 flambant neuf, acheté par le groupe Dubreuil.
Autre compagnie en croissance : Transavia, la filiale low-cost du groupe Air France. Après avoir été totalement opposé à son développement, le syndicat de pilotes d’Air France SNPL semble avoir fait machine arrière et se dit prêt à négocier.
La compagnie qui ne gagne toujours pas d’argent poursuit ses ouvertures de lignes et la densification de son réseau. Elle est désormais en mesure de s’attaquer aux voyageurs d’affaires.
Intéressons nous à présent aux compagnies étrangères et notamment easyJet, qui poursuit inlassablement sa croissance en France.
En 2016, elle compte ouvrir 30 nouvelles lignes au départ de neuf aéroports français. Elle lance également un programme de fidélité pour séduire toujours plus de clients.
Seule ombre au tableau, le syndicat de pilotes SNPL qui dénonce la réalité sociale derrière l’expansion de la compagnie. « Seul un tiers de ce développement concernera de nouveaux emplois en France et que seuls 2 avions supplémentaires seront basés sur notre territoire ».
Elle devrait lancer en juin prochain une filiale long courrier low-cost avec un Airbus A330-300 flambant neuf, acheté par le groupe Dubreuil.
Autre compagnie en croissance : Transavia, la filiale low-cost du groupe Air France. Après avoir été totalement opposé à son développement, le syndicat de pilotes d’Air France SNPL semble avoir fait machine arrière et se dit prêt à négocier.
La compagnie qui ne gagne toujours pas d’argent poursuit ses ouvertures de lignes et la densification de son réseau. Elle est désormais en mesure de s’attaquer aux voyageurs d’affaires.
Intéressons nous à présent aux compagnies étrangères et notamment easyJet, qui poursuit inlassablement sa croissance en France.
En 2016, elle compte ouvrir 30 nouvelles lignes au départ de neuf aéroports français. Elle lance également un programme de fidélité pour séduire toujours plus de clients.
Seule ombre au tableau, le syndicat de pilotes SNPL qui dénonce la réalité sociale derrière l’expansion de la compagnie. « Seul un tiers de ce développement concernera de nouveaux emplois en France et que seuls 2 avions supplémentaires seront basés sur notre territoire ».
Les low cost étrangères se renforcent
Sa concurrente Ryanair a fêté ses trente ans cette année et semble avoir trouvé le chemin de la raison.
Elle a accepté d’intégrer les GDS et tenter d’améliorer l’expérience client.
Elle reste en revanche toujours très critique à l’égard de la France et de sa fiscalité, jugé trop rigoureuse pour elle.
Pour trouver de nouveaux relais de croissance, elle s’implante progressivement dans les plates-formes principales. Et vient d’ailleurs d’obtenir des créneaux à Roissy.
Reste à savoir si elle pourra dupliquer son modèle d’ultra low-cost dans ces aéroports, beaucoup plus onéreux à exploiter.
Ce modèle low-cost se développe également en Allemagne, avec Eurowings, la filiale du groupe Lufthansa. Le groupe espère en faire le troisième opérateur de ce type en Europe.
Lufthansa s’est également distinguée cette année avec l’instauration de frais pour toute réservation dans les GDS.
Une décision qui a provoqué une levée de boucliers en France, de la part de toute la profession, mais qui n’a pas réussi à infléchir la position du transporteur allemand.
Elle a accepté d’intégrer les GDS et tenter d’améliorer l’expérience client.
Elle reste en revanche toujours très critique à l’égard de la France et de sa fiscalité, jugé trop rigoureuse pour elle.
Pour trouver de nouveaux relais de croissance, elle s’implante progressivement dans les plates-formes principales. Et vient d’ailleurs d’obtenir des créneaux à Roissy.
Reste à savoir si elle pourra dupliquer son modèle d’ultra low-cost dans ces aéroports, beaucoup plus onéreux à exploiter.
Ce modèle low-cost se développe également en Allemagne, avec Eurowings, la filiale du groupe Lufthansa. Le groupe espère en faire le troisième opérateur de ce type en Europe.
Lufthansa s’est également distinguée cette année avec l’instauration de frais pour toute réservation dans les GDS.
Une décision qui a provoqué une levée de boucliers en France, de la part de toute la profession, mais qui n’a pas réussi à infléchir la position du transporteur allemand.