Le président de Cintra (la holding créée en 1995 dont l'Etat mexicain est l'actionnaire majoritaire), Rogelio Gasca Neri prévoit dans un premier temps la fusion de Aeromexico et Mexicana de Aviacion et, séparément, la fusion de leur filiales respectives, Aerolitoral et Aerocaribe.
A la fin de l'opération, une grande compagnie nationale -produit de la fusion de Aeromexico et Mexicana- assurera les vols nationaux et internationaux et une compagnie low cost constituée par Aerolitoral et AeroCaribe, pour les vols nationaux et charters.
"Nous pensons qu'avec ce nouveau projet nous allons devenir un acteur important dans le transport aérien et qu'il (...) correspondra aux critères de la Commission fédérale de la concurrence (CFC)", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Le projet de fusion des deux entreprises n'a pas encore été autorisé par la Commission fédérale de la concurrence (CFC). La CFC a recommandé la vente séparée des deux compagnies déficitaires mais les projets présentés en 2000 et 2001 ont été rejetés, la CFC estimant qu'ils auraient abouti à une situation monopolistique.L'Etat mexicain pourrait encaisser de 800 millions d'euros à 1,6 milliard lors de la vente.
Cintra a présenté un bénéfice net de 1,47 milliards de pesos (109 millions d'euros) pour le troisième trimestre 2004, après 1,94 milliards de pesos (144 millions d'euros) de pertes en 2003. Les deux entreprises disposent chacune de 40% de part de marché dans le transport aérien au Mexique et ont transporté 17,1 millions de passagers au cours des douze derniers mois.
L'Etat mexicain pourrait encaisser de 800 MEur à 1,6 milliard
Par le passé, Air France, l'espagnole Iberia et les compagnies américaines Continental, Delta, US Airways et American Airlines avaient manifesté leur intérêt pour le rachat des compagnies mexicaines.
De riches entrepreneurs mexicains comme le milliardaire Carlos Slim (propriétaire de l'entreprise de télécommunications TELMEX) ou Lorenzo Zambrano (patron de CEMEX, 3e cimentier mondial) et les frères Mario et Olegario Vazquez Rana (hôtels et hopitaux) sont également pressentis pour la reprise d'une des deux structures.
Cintra, cotée en bourse, a été créée quand Mexicana et Aeromexico se sont retrouvées en situation de faillite après une guerre des prix, au début des années 90. Aeromexico, membre de l'alliance internationale Sky Team, dispose d'une flotte de 71 avions et dessert 30 villes au Mexique et 20 aéroports internationaux.
Mexicana de Aviacion, membre de Star Alliance, a récemment renouvelé sa flotte, essentiellement composé d'Airbus. Ses 60 appareils assurent 30 vols au Mexique et 23 à l'international. Le syndicat des pilotes mexicains a donné son accord au projet et son porte-parole Jorge Sunderland a estimé que "avec ce schéma, débute un vrai processus de vente qui permettra de restructurer (l'industrie) avec une vision à long terme".
Le président de Cintra a déclaré que les emplois n'étaient pas menacés -6.529 chez Aeromexico, 6.800 pour Mexicana- mais les analystes évoques des synergies et des économies d'échelle.
Alexandre PEYRILLE (AFP) - redaction@tourmag.com
A la fin de l'opération, une grande compagnie nationale -produit de la fusion de Aeromexico et Mexicana- assurera les vols nationaux et internationaux et une compagnie low cost constituée par Aerolitoral et AeroCaribe, pour les vols nationaux et charters.
"Nous pensons qu'avec ce nouveau projet nous allons devenir un acteur important dans le transport aérien et qu'il (...) correspondra aux critères de la Commission fédérale de la concurrence (CFC)", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Le projet de fusion des deux entreprises n'a pas encore été autorisé par la Commission fédérale de la concurrence (CFC). La CFC a recommandé la vente séparée des deux compagnies déficitaires mais les projets présentés en 2000 et 2001 ont été rejetés, la CFC estimant qu'ils auraient abouti à une situation monopolistique.L'Etat mexicain pourrait encaisser de 800 millions d'euros à 1,6 milliard lors de la vente.
Cintra a présenté un bénéfice net de 1,47 milliards de pesos (109 millions d'euros) pour le troisième trimestre 2004, après 1,94 milliards de pesos (144 millions d'euros) de pertes en 2003. Les deux entreprises disposent chacune de 40% de part de marché dans le transport aérien au Mexique et ont transporté 17,1 millions de passagers au cours des douze derniers mois.
L'Etat mexicain pourrait encaisser de 800 MEur à 1,6 milliard
Par le passé, Air France, l'espagnole Iberia et les compagnies américaines Continental, Delta, US Airways et American Airlines avaient manifesté leur intérêt pour le rachat des compagnies mexicaines.
De riches entrepreneurs mexicains comme le milliardaire Carlos Slim (propriétaire de l'entreprise de télécommunications TELMEX) ou Lorenzo Zambrano (patron de CEMEX, 3e cimentier mondial) et les frères Mario et Olegario Vazquez Rana (hôtels et hopitaux) sont également pressentis pour la reprise d'une des deux structures.
Cintra, cotée en bourse, a été créée quand Mexicana et Aeromexico se sont retrouvées en situation de faillite après une guerre des prix, au début des années 90. Aeromexico, membre de l'alliance internationale Sky Team, dispose d'une flotte de 71 avions et dessert 30 villes au Mexique et 20 aéroports internationaux.
Mexicana de Aviacion, membre de Star Alliance, a récemment renouvelé sa flotte, essentiellement composé d'Airbus. Ses 60 appareils assurent 30 vols au Mexique et 23 à l'international. Le syndicat des pilotes mexicains a donné son accord au projet et son porte-parole Jorge Sunderland a estimé que "avec ce schéma, débute un vrai processus de vente qui permettra de restructurer (l'industrie) avec une vision à long terme".
Le président de Cintra a déclaré que les emplois n'étaient pas menacés -6.529 chez Aeromexico, 6.800 pour Mexicana- mais les analystes évoques des synergies et des économies d'échelle.
Alexandre PEYRILLE (AFP) - redaction@tourmag.com