A l'aéroport de Nice, desservi par 12 low cost, 1 passager sur 3 voyage à bas coût.
Le nouveau président de l'Union des Chambres de Commerce et Etablissement Gestionnaires d’Aéroports (UCCEGA) avait le sourire pour annoncer les résultats de l’année écoulée.
« Nous avons assisté à une forte reprise du trafic aérien » en 2004, qui traduit « une sortie de crise » après les lourdes conséquences des attentats du 11 septembre 2001, a expliqué, Claude Terrazzoni.
Cette évolution favorable est tout d'abord due à l'activité internationale, « qui tire le trafic aérien ». Le trafic à l'international a progressé de 8,5% l'an dernier pour Aéroports de Paris (ADP) et de 12,2% pour les aéroports régionaux.
Mais en part de trafic, le poids d’ADP se renforce un peu plus chaque année. De 60,4 % en 2000, il est désormais de 61,3 % l’an dernier. Nice (9,3 M de passagers), Lyon (6,2 millions), Marseille (5,4 M) et Toulouse (5,6 M) sont les seuls aéroports français à dépasser les 5 millions de passagers.
16 % du trafic en province
A l'échelle nationale, le trafic global a en revanche diminué de 2,4%, en raison de la disparition de plusieurs compagnies françaises (Air Lib, Aeris, Air Littoral...) et de la concurrence du TGV sur le réseau sud-est de la France, a expliqué le délégué général de l'UCCEGA, Jacques Sabourin.
Les aéroports français ont par ailleurs bénéficié l'an dernier de la montée en puissance des compagnies à bas prix, qui ont transporté 12,3 millions de passagers en France en 2004.
Cela représente 10% du trafic des aéroports métropolitains et 16,2% de celui des aéroports régionaux, selon l'UCCEGA. Au vu de ces performances , « on peut regretter qu'il n'existe aucune low cost française », a souligné Claude Terrazzoni.
Taxes trop élevées en France
Ainsi, l’aéroport de Beauvais qui se hisse à la 9e place du classement - avec 1,4 millions de passagers - devant Montpellier et Lille, réalise 97 % de son trafic avec des low cost. A Nice, desservie par 12 compagnies low cost différentes, 1 passager sur 3 voyage en low cost.
« Les compagnies à bas coût ont permis à des aéroports comme Carcassonne, Bergerac, Dinard, Poitiers ou encore La Rochelle de dépasser le cap des 100 000 passagers » explique le président de l’UCCEGA.
Et les perspectives sont contrastées. « La France est le pays où les redevances aéroports sont inférieures de 30 % à ce qui se pratique en Europe. Mais là où nous ne sommes plus compétitifs, c’est au niveau des taxes. Et c’est sans doute pour cela que nos aéroports accueillent moins de vols que nos voisins. »
Cadrer les aides des collectivités
Concernant la directive Charleroi, du nom de l’aéroport belge qui s’était opposé à Ryanair sur une question de financement, il y aura vraisemblablement une distinctions des aéroports en 4 catégories selon le trafic.
Il est d’ores et déjà acquis que les aéroports accusant un trafic inférieur à 1 million de passagers pourront bénéficier des aides des collectivités. Ce ne sera pas le cas pour les aéroports où transitent plus de 10 millions de passagers.
Certains aéroports verront bientôt la fin des concessions comme à Nantes (Nov. 2005), Bordeaux (mars 2006) ou Nice à la fin de l’année prochaine. « Il y aura une ouverture du capital en concertation et l’état restera majoritaire un certain temps. »
Fins de concession en vue
Les CCI devraient garder 25 % des parts et les collectivités territoriale 15 %. « Cette ouverture du capital des aéroports français n’est pas synonyme de privatisation » précise Claude Terrazzoni.
Côté perspectives enfin, le trafic devrait poursuivre sa progression cette année. « Pour 2005, la plupart des aéroports considèrent que le trafic va continuer à augmenter, autour de 4,5%-5%. », a affirmé le président de l'UCCEGA qui a qualifié d’excellents les deux premiers mois de l’année.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
« Nous avons assisté à une forte reprise du trafic aérien » en 2004, qui traduit « une sortie de crise » après les lourdes conséquences des attentats du 11 septembre 2001, a expliqué, Claude Terrazzoni.
Cette évolution favorable est tout d'abord due à l'activité internationale, « qui tire le trafic aérien ». Le trafic à l'international a progressé de 8,5% l'an dernier pour Aéroports de Paris (ADP) et de 12,2% pour les aéroports régionaux.
Mais en part de trafic, le poids d’ADP se renforce un peu plus chaque année. De 60,4 % en 2000, il est désormais de 61,3 % l’an dernier. Nice (9,3 M de passagers), Lyon (6,2 millions), Marseille (5,4 M) et Toulouse (5,6 M) sont les seuls aéroports français à dépasser les 5 millions de passagers.
16 % du trafic en province
A l'échelle nationale, le trafic global a en revanche diminué de 2,4%, en raison de la disparition de plusieurs compagnies françaises (Air Lib, Aeris, Air Littoral...) et de la concurrence du TGV sur le réseau sud-est de la France, a expliqué le délégué général de l'UCCEGA, Jacques Sabourin.
Les aéroports français ont par ailleurs bénéficié l'an dernier de la montée en puissance des compagnies à bas prix, qui ont transporté 12,3 millions de passagers en France en 2004.
Cela représente 10% du trafic des aéroports métropolitains et 16,2% de celui des aéroports régionaux, selon l'UCCEGA. Au vu de ces performances , « on peut regretter qu'il n'existe aucune low cost française », a souligné Claude Terrazzoni.
Taxes trop élevées en France
Ainsi, l’aéroport de Beauvais qui se hisse à la 9e place du classement - avec 1,4 millions de passagers - devant Montpellier et Lille, réalise 97 % de son trafic avec des low cost. A Nice, desservie par 12 compagnies low cost différentes, 1 passager sur 3 voyage en low cost.
« Les compagnies à bas coût ont permis à des aéroports comme Carcassonne, Bergerac, Dinard, Poitiers ou encore La Rochelle de dépasser le cap des 100 000 passagers » explique le président de l’UCCEGA.
Et les perspectives sont contrastées. « La France est le pays où les redevances aéroports sont inférieures de 30 % à ce qui se pratique en Europe. Mais là où nous ne sommes plus compétitifs, c’est au niveau des taxes. Et c’est sans doute pour cela que nos aéroports accueillent moins de vols que nos voisins. »
Cadrer les aides des collectivités
Concernant la directive Charleroi, du nom de l’aéroport belge qui s’était opposé à Ryanair sur une question de financement, il y aura vraisemblablement une distinctions des aéroports en 4 catégories selon le trafic.
Il est d’ores et déjà acquis que les aéroports accusant un trafic inférieur à 1 million de passagers pourront bénéficier des aides des collectivités. Ce ne sera pas le cas pour les aéroports où transitent plus de 10 millions de passagers.
Certains aéroports verront bientôt la fin des concessions comme à Nantes (Nov. 2005), Bordeaux (mars 2006) ou Nice à la fin de l’année prochaine. « Il y aura une ouverture du capital en concertation et l’état restera majoritaire un certain temps. »
Fins de concession en vue
Les CCI devraient garder 25 % des parts et les collectivités territoriale 15 %. « Cette ouverture du capital des aéroports français n’est pas synonyme de privatisation » précise Claude Terrazzoni.
Côté perspectives enfin, le trafic devrait poursuivre sa progression cette année. « Pour 2005, la plupart des aéroports considèrent que le trafic va continuer à augmenter, autour de 4,5%-5%. », a affirmé le président de l'UCCEGA qui a qualifié d’excellents les deux premiers mois de l’année.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com