Nous sommes en 2009. Gérard Ethève, le PDG de la compagnie Air Austral jusqu’en 2012, lance un projet ambitieux : positionner un A380 entre Paris et l'île de la Réunion.
A l'époque, il souhaitait configurer l'appareil avec une seule cabine économique à haute densité de 840 places. Cette configuration aurait permis, selon les estimations de l’époque, de baisser les coûts d’environ 25%.
Gérard Ethève aurait également prévu d’exploiter l’avion conjointement avec Air Caraïbes. Une information qui n'a jamais été confirmée par le transporteur antillais.
Le 29 mars dernier, après plusieurs reports dans la livraison, Air Austral a finalement réussi à annuler sa commande des deux A380. Mais difficile de savoir si l’acompte de 30 à 40 millions d’euros versé en 2009 a pu être récupéré.
"Après plusieurs mois de discussions et de négociations, les deux parties sont parvenues à un accord à l'amiable qui respecte leurs intérêts respectifs.
La compagnie Air Austral et Airbus ménagent de bonnes relations pour le futur", explique la communication.
A l'époque, il souhaitait configurer l'appareil avec une seule cabine économique à haute densité de 840 places. Cette configuration aurait permis, selon les estimations de l’époque, de baisser les coûts d’environ 25%.
Gérard Ethève aurait également prévu d’exploiter l’avion conjointement avec Air Caraïbes. Une information qui n'a jamais été confirmée par le transporteur antillais.
Le 29 mars dernier, après plusieurs reports dans la livraison, Air Austral a finalement réussi à annuler sa commande des deux A380. Mais difficile de savoir si l’acompte de 30 à 40 millions d’euros versé en 2009 a pu être récupéré.
"Après plusieurs mois de discussions et de négociations, les deux parties sont parvenues à un accord à l'amiable qui respecte leurs intérêts respectifs.
La compagnie Air Austral et Airbus ménagent de bonnes relations pour le futur", explique la communication.
La Réunion, une destination très concurrencée
Quelque soit le coût de cette annulation, elle enlève une belle épine du pied de la compagnie.
Car même si la ligne entre Paris et La Réunion est en croissance (+2,4% en 2015 pour 1 135 260 passagers), elle est très concurrencée. Actuellement, quatre opérateurs se partagent le marché : Air France, Air Austral, Corsair et XL Airways.
L'arrivée de French Blue pourrait faire encore chuter les prix.
"L'A380 a un coup de maintenance très important et avec le prix actuel du baril, il n'est pas toujours facile à rentabiliser", remarque un expert.
Air Austral a préféré acheter des nouveaux Boeing 787 Dreamliner de 242 sièges, qui intégreront la flotte en mai et octobre prochain.
Grâce à leur polyvalence, ils seront déployés aussi bien sur des dessertes régionales (Réunion et Mayotte), qu'en complément entre la métropole et La Réunion.
"Un 787 représente un risque commercial moins important qu'un A380, il est plus facile à remplir", souligne Jean-Louis Baroux, fondateur d'APG.
Car même si la ligne entre Paris et La Réunion est en croissance (+2,4% en 2015 pour 1 135 260 passagers), elle est très concurrencée. Actuellement, quatre opérateurs se partagent le marché : Air France, Air Austral, Corsair et XL Airways.
L'arrivée de French Blue pourrait faire encore chuter les prix.
"L'A380 a un coup de maintenance très important et avec le prix actuel du baril, il n'est pas toujours facile à rentabiliser", remarque un expert.
Air Austral a préféré acheter des nouveaux Boeing 787 Dreamliner de 242 sièges, qui intégreront la flotte en mai et octobre prochain.
Grâce à leur polyvalence, ils seront déployés aussi bien sur des dessertes régionales (Réunion et Mayotte), qu'en complément entre la métropole et La Réunion.
"Un 787 représente un risque commercial moins important qu'un A380, il est plus facile à remplir", souligne Jean-Louis Baroux, fondateur d'APG.
L'A380 peine à séduire de nouveaux clients
L'annulation de cette commande est un nouveau coup dur pour Airbus.
Le super Jumbo peine en effet à conquérir de nouveaux clients. Air France vient d’ailleurs de convertir ses deux derniers A380 pour trois A350.
Le constructeur envisage même de réduire la fréquence de production de l'A380 en 2017 à 1,7 avion par mois à partir de l'année prochaine, contre un peu plus de deux appareils actuellement.
"Tant qu'Airbus ne voudra pas rallonger la cabine et re-motoriser l'appareil pour le rendre plus rentable, comme le demande notamment Emirates, l'avion restera compliqué à vendre", assure Jean-Louis Baroux.
Emirates reste malgré tout un fidèle client et vient de commander 2 Airbus A380 supplémentaires.
Le super Jumbo peine en effet à conquérir de nouveaux clients. Air France vient d’ailleurs de convertir ses deux derniers A380 pour trois A350.
Le constructeur envisage même de réduire la fréquence de production de l'A380 en 2017 à 1,7 avion par mois à partir de l'année prochaine, contre un peu plus de deux appareils actuellement.
"Tant qu'Airbus ne voudra pas rallonger la cabine et re-motoriser l'appareil pour le rendre plus rentable, comme le demande notamment Emirates, l'avion restera compliqué à vendre", assure Jean-Louis Baroux.
Emirates reste malgré tout un fidèle client et vient de commander 2 Airbus A380 supplémentaires.