Benjamin Smith lors de sa première sortie devant la presse, mercredi 20 février, à Paris © AF Newsroom Twitter
Malgré les grèves, malgré les changements de gouvernance et malgré le contexte social tendu en France, Air France-KLM résiste bien.
A la suite des annonces de la fin du conflit social avec les pilotes, puis d’une simplification de la direction, le groupe franco-hollandais a dévoilé, mercredi 20 février 2019, ses résultats annuels 2018.
Benjamin Smith, pour qui il s’agissait de la première sortie devant la presse depuis son arrivée à la tête du groupe en septembre 2018, n’a pas caché sa satisfaction.
« Les résultats sont globalement résilients malgré les 6 premiers mois de l’année qui ont été compliqués pour l’ensemble du groupe. Nous sommes maintenant sur la bonne voie », a expliqué d’emblée le patron canadien.
A ses côtés étaient présents Frédéric Gagey, directeur général finances, Pieter Elbers, président du directoire de KLM, et Anne Rigail, la nouvelle directrice générale d’Air France.
A la suite des annonces de la fin du conflit social avec les pilotes, puis d’une simplification de la direction, le groupe franco-hollandais a dévoilé, mercredi 20 février 2019, ses résultats annuels 2018.
Benjamin Smith, pour qui il s’agissait de la première sortie devant la presse depuis son arrivée à la tête du groupe en septembre 2018, n’a pas caché sa satisfaction.
« Les résultats sont globalement résilients malgré les 6 premiers mois de l’année qui ont été compliqués pour l’ensemble du groupe. Nous sommes maintenant sur la bonne voie », a expliqué d’emblée le patron canadien.
A ses côtés étaient présents Frédéric Gagey, directeur général finances, Pieter Elbers, président du directoire de KLM, et Anne Rigail, la nouvelle directrice générale d’Air France.
Le coût des grèves estimé à 335 millions d’euros
Autres articles
-
Air Antilles met la pression sur Air France et Corsair !
-
Air France et KLM suspendent (temporairement) Zanzibar en 2025
-
eSIM : un service pour les clients et une source de revenu pour les agences ? [ABO]
-
Censure : les compagnies doivent rembourser la taxe de solidarité !
-
ITA Airways : un mariage qui fait les affaires... d'Air France et easyjet !
Le groupe annonce ainsi un bénéfice net de 409 millions d’euros en 2018, soit plus du double qu'en 2017.
Le seuil des 100 millions de passagers transportés a été franchi (101 millions, soit +2,8%), le résultat opérationnel s’élève à 1,3 milliard d’euros et le résultat d’exploitation à 266 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires total du groupe s’élève lui à 26,5 milliards d’euros, en augmentation de 2,5%, quand la marge d’exploitation indique 5%.
« Nous restons leader européen sur le long-courrier, que ce soit en pax ou en passager / km. Nous sommes le premier moyen de relier l’Europe au reste du monde », s’est félicité Benjamin Smith.
Car c'est bien sur le long-courrier que les performances d’Air France-KLM sont les plus solides, avec un coefficient d’occupation en progression et une recette unitaire en augmentation de 1,2%.
Le réseau Amérique du Nord, en particulier, voit sa recette unitaire progresser de 2,9%, et le réseau Asie de 2%, induite surtout par le Japon et la Corée du Sud.
Le tout malgré des coûts unitaires en hausse de 0,6% à change, carburant et charges de retraites constants. Et malgré l’impact des grèves du début d’année 2018, dont la direction chiffre désormais l’impact à 335 millions d’euros.
« Notre marge d’exploitation s’élèverait à 4% de plus s'il n’y avait pas eu la grève », glisse Frederic Gagey. « L’impact du prix du baril et également la situation sociale française ont joué en notre défaveur.
Pour cette dernière, nous estimons le manque à gagner à environ 15 millions d’euros », précise-t-il aussi.
Le seuil des 100 millions de passagers transportés a été franchi (101 millions, soit +2,8%), le résultat opérationnel s’élève à 1,3 milliard d’euros et le résultat d’exploitation à 266 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires total du groupe s’élève lui à 26,5 milliards d’euros, en augmentation de 2,5%, quand la marge d’exploitation indique 5%.
« Nous restons leader européen sur le long-courrier, que ce soit en pax ou en passager / km. Nous sommes le premier moyen de relier l’Europe au reste du monde », s’est félicité Benjamin Smith.
Car c'est bien sur le long-courrier que les performances d’Air France-KLM sont les plus solides, avec un coefficient d’occupation en progression et une recette unitaire en augmentation de 1,2%.
Le réseau Amérique du Nord, en particulier, voit sa recette unitaire progresser de 2,9%, et le réseau Asie de 2%, induite surtout par le Japon et la Corée du Sud.
Le tout malgré des coûts unitaires en hausse de 0,6% à change, carburant et charges de retraites constants. Et malgré l’impact des grèves du début d’année 2018, dont la direction chiffre désormais l’impact à 335 millions d’euros.
« Notre marge d’exploitation s’élèverait à 4% de plus s'il n’y avait pas eu la grève », glisse Frederic Gagey. « L’impact du prix du baril et également la situation sociale française ont joué en notre défaveur.
Pour cette dernière, nous estimons le manque à gagner à environ 15 millions d’euros », précise-t-il aussi.
Transavia en grande forme
« Toutes les activités contribuent à la hausse des revenus », détaille Frédéric Gagey, citant le cargo ou la maintenance, mais insistant particulièrement sur les bonnes performances et la croissance à deux chiffres réalisées par Transavia.
L’activité de la filiale low cost du groupe a en effet réalisé son meilleur résultat d’exploitation depuis son lancement : 139 millions d’euros, en hausse de 21 millions d’euros.
Le trafic, de 15,8 millions de passagers sur les deux filiales française et néerlandaise, est lui en hausse de 7,1% par rapport à l’année précédente.
Pour la deuxième année consécutive, le résultat d’exploitation est positif avec une marge d’exploitation de 9,1%, en hausse de 1 point.
L’activité de la filiale low cost du groupe a en effet réalisé son meilleur résultat d’exploitation depuis son lancement : 139 millions d’euros, en hausse de 21 millions d’euros.
Le trafic, de 15,8 millions de passagers sur les deux filiales française et néerlandaise, est lui en hausse de 7,1% par rapport à l’année précédente.
Pour la deuxième année consécutive, le résultat d’exploitation est positif avec une marge d’exploitation de 9,1%, en hausse de 1 point.
Prudence en 2019
D’une même voix, les quatre dirigeants prônent la prudence en évoquant les perspectives pour l’année à venir, tout en se disant très optimistes pour l’été.
« Le contexte global reste incertain au regard de l’environnement géopolitique actuel et des tendances du prix du carburant », indique le communiqué du groupe, citant une hausse prévue de la facture carburant de l’ordre de 650 millions d’euros.
« En 2019, le groupe Air France-KLM prévoit d’augmenter sélectivement les capacités du réseau passager de 2 à 3% par rapport à 2018 », y est-il aussi précisé.
Le plan d’investissement prévoit 3,2 milliards d’euros pour notamment accélérer les modifications d’avions et les rénovations des cabines des A330 et des B777, mais aussi pour accélérer la croissance de la flotte de Transavia.
Cette dernière continuera son expansion à hauteur de 9 à 11%. En 2019, la filiale française proposera 9 millions de sièges, soit une croissance de 17% avec l’ouverture de 14 nouvelles routes et 5 nouveaux avions.
« La base de Nantes se développera fortement avec 2 nouveaux avions basés, permettant d’offrir un million de sièges et une croissance de 70% », précise un communiqué. « Transavia doit et va maintenir un développement agressif », a indiqué Benjamin Smith.
« Le contexte global reste incertain au regard de l’environnement géopolitique actuel et des tendances du prix du carburant », indique le communiqué du groupe, citant une hausse prévue de la facture carburant de l’ordre de 650 millions d’euros.
« En 2019, le groupe Air France-KLM prévoit d’augmenter sélectivement les capacités du réseau passager de 2 à 3% par rapport à 2018 », y est-il aussi précisé.
Grande messe annuelle, les résultats financiers d’#AirFrance #KLM. Avec la première sortie devant la presse de Benjamin Smith. pic.twitter.com/iJ149kO9WO
— Pierre Georges (@pierre_geo) 20 février 2019
Le plan d’investissement prévoit 3,2 milliards d’euros pour notamment accélérer les modifications d’avions et les rénovations des cabines des A330 et des B777, mais aussi pour accélérer la croissance de la flotte de Transavia.
Cette dernière continuera son expansion à hauteur de 9 à 11%. En 2019, la filiale française proposera 9 millions de sièges, soit une croissance de 17% avec l’ouverture de 14 nouvelles routes et 5 nouveaux avions.
« La base de Nantes se développera fortement avec 2 nouveaux avions basés, permettant d’offrir un million de sièges et une croissance de 70% », précise un communiqué. « Transavia doit et va maintenir un développement agressif », a indiqué Benjamin Smith.
"Reconquérir les clients"
Plus globalement, pour Benjamin Smith, « des progrès ont été faits, et notre but reste de nous positionner en tant leader de l’aérien en Europe ».
Pour cela, après la simplification et le renforcement de l’offre et du portefeuille de marques d’Air France-KLM, le P-DG évoque une future simplification et optimisation de la flotte ainsi qu’une amélioration de la compétitivité.
« Nous voulons capitaliser sur le pouvoir et le prestige de la marque Air France », résume le Canadien.
« Nous voulons rassembler nos salariés autour d’un projet d’avenir pour Air France. Cela passe par plus de confiance, par un renouvellement de nos modes de fonctionnement et par plus de transparence et d’agilité dans notre organisation », ajoute Anne Rigail.
Avant de conclure : « nous devons aller plus vite. La priorité est de redevenir une marque de référence pour nos clients, après une année 2018 compliquée ».
Pour cela, après la simplification et le renforcement de l’offre et du portefeuille de marques d’Air France-KLM, le P-DG évoque une future simplification et optimisation de la flotte ainsi qu’une amélioration de la compétitivité.
« Nous voulons capitaliser sur le pouvoir et le prestige de la marque Air France », résume le Canadien.
« Nous voulons rassembler nos salariés autour d’un projet d’avenir pour Air France. Cela passe par plus de confiance, par un renouvellement de nos modes de fonctionnement et par plus de transparence et d’agilité dans notre organisation », ajoute Anne Rigail.
Avant de conclure : « nous devons aller plus vite. La priorité est de redevenir une marque de référence pour nos clients, après une année 2018 compliquée ».