"Ceux qui espèrent une intervention de l'Etat se leurrent", explique le ministre italien du développement économique© DR FB Altialia
La presse italienne parlait du référendum de la "dernière chance".
A près des deux-tiers, les 12 500 salariés d'Alitalia ont rejeté, lundi 24 avril 2017, un nouveau plan de relance drastique censé sauver leur compagnie.
LIRE : Alitalia : les salariés rejettent le plan de relance de la direction.
Bien avant la fin des dépouillements, le "non" l'avait déjà emporté à Milan, Rome et Turin, et près de 90% des membres du personnel ont participé au vote entre jeudi et lundi après-midi.
Les salariés avaient jusqu'à 16h pour se prononcer sur le plan de sauvetage conclu la semaine dernière entre les syndicats et la direction et avaient le choix entre accepter un drastique et énième plan de rigueur, où voir se profiler une faillite en perspective.
A près des deux-tiers, les 12 500 salariés d'Alitalia ont rejeté, lundi 24 avril 2017, un nouveau plan de relance drastique censé sauver leur compagnie.
LIRE : Alitalia : les salariés rejettent le plan de relance de la direction.
Bien avant la fin des dépouillements, le "non" l'avait déjà emporté à Milan, Rome et Turin, et près de 90% des membres du personnel ont participé au vote entre jeudi et lundi après-midi.
Les salariés avaient jusqu'à 16h pour se prononcer sur le plan de sauvetage conclu la semaine dernière entre les syndicats et la direction et avaient le choix entre accepter un drastique et énième plan de rigueur, où voir se profiler une faillite en perspective.
Les salariés "en colère"
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La semaine dernière, la direction d'Alitalia avait dévoilé son protocole d'accord, négocié avec les syndicats.
Au programme : 1 700 postes supprimés (dont 1000 en CDI pour le personnel au sol), des réductions de salaires de 8% et 369 millions d'euros d'effort de productivité sur 5 ans demandés à l'ensemble du personnel navigant.
Ce protocole d'accord était une version allégée du premier plan de restructuration annoncé, qui prévoyait 2 037 suppressions de postes et des réductions salariales de 30% pour les PNT.
De leur côté, les actionnaires d'Alitalia, dont Etihad Airways, détenteur à 49% du capital de la compagnie italienne, s'engageaient, en cas de victoire du "oui", à procéder à une injection d'urgence de 400 millions de dollars. Pour une aide financière totale de 2 milliards d'euros.
Avec le rejet de ce plan de rigueur, les actionnaires n'entendent pas remettre la main à la poche pour sauver une nouvelle fois la compagnie.
"Ils nous ont fait payer à nous toutes les crises. Nous sommes en colère. Ce nouveau plan ne sert à rien", s'emporte un pilote de ligne dans le quotidien italien La Stampa.
De son côté, l'Union syndicale de base (USB) demande, dans un communiqué, "la réouverture immédiate des négociations après le non des salariés".
Au programme : 1 700 postes supprimés (dont 1000 en CDI pour le personnel au sol), des réductions de salaires de 8% et 369 millions d'euros d'effort de productivité sur 5 ans demandés à l'ensemble du personnel navigant.
Ce protocole d'accord était une version allégée du premier plan de restructuration annoncé, qui prévoyait 2 037 suppressions de postes et des réductions salariales de 30% pour les PNT.
De leur côté, les actionnaires d'Alitalia, dont Etihad Airways, détenteur à 49% du capital de la compagnie italienne, s'engageaient, en cas de victoire du "oui", à procéder à une injection d'urgence de 400 millions de dollars. Pour une aide financière totale de 2 milliards d'euros.
Avec le rejet de ce plan de rigueur, les actionnaires n'entendent pas remettre la main à la poche pour sauver une nouvelle fois la compagnie.
"Ils nous ont fait payer à nous toutes les crises. Nous sommes en colère. Ce nouveau plan ne sert à rien", s'emporte un pilote de ligne dans le quotidien italien La Stampa.
De son côté, l'Union syndicale de base (USB) demande, dans un communiqué, "la réouverture immédiate des négociations après le non des salariés".
Vers la faillite
D'après un court communiqué de la compagnie, son conseil d'administration sera convoqué dans la journée de mardi 25 avril 2017 "pour une évaluation du résultat négatif de la consultation".
Les actionnaires devraient maintenant activer la procédure d'administration extraordinaire publique, en vue d'une reprise ou d'une liquidation, d'après la presse italienne.
Désormais, Alitalia devrait être placée sous protection judiciaire pour les six prochains mois. Avant une liquidation judiciaire qui apparaît en effet comme de plus en plus inévitable.
"Ceux qui espèrent une intervention de l'Etat se leurrent, avait expliqué la semaine dernière le ministre italien du développement économique.
Il y aura seulement une très brève période d'administration extraordinaire, environ 6 mois, et ensuite l'accompagnement vers la liquidation de la compagnie."
Entre 2008 et 2017, Alitalia a déjà connu deux phases de restructuration qui avait vu son nombre d'employés fondre de 20 000 à 12 000, sa flotte passer de 200 à 122 appareils mais aussi le nombre de passagers transportés de 30 à 22 millions.
Et sur l'exercice 2016, la compagnie qui espère un retour à la croissance d'ici à 2019, affiche des pertes colossales estimées à 460 millions d'euros.
D'après certains analystes, la compagnie perdrait actuellement près d'un million d'euros par jour.
Les actionnaires devraient maintenant activer la procédure d'administration extraordinaire publique, en vue d'une reprise ou d'une liquidation, d'après la presse italienne.
Désormais, Alitalia devrait être placée sous protection judiciaire pour les six prochains mois. Avant une liquidation judiciaire qui apparaît en effet comme de plus en plus inévitable.
"Ceux qui espèrent une intervention de l'Etat se leurrent, avait expliqué la semaine dernière le ministre italien du développement économique.
Il y aura seulement une très brève période d'administration extraordinaire, environ 6 mois, et ensuite l'accompagnement vers la liquidation de la compagnie."
Entre 2008 et 2017, Alitalia a déjà connu deux phases de restructuration qui avait vu son nombre d'employés fondre de 20 000 à 12 000, sa flotte passer de 200 à 122 appareils mais aussi le nombre de passagers transportés de 30 à 22 millions.
Et sur l'exercice 2016, la compagnie qui espère un retour à la croissance d'ici à 2019, affiche des pertes colossales estimées à 460 millions d'euros.
D'après certains analystes, la compagnie perdrait actuellement près d'un million d'euros par jour.