Bénédicte Fleury a créé Amaris Evasion, à Toulouse, fin 2012, spécialisée dans la billetterie aérienne et maritime à destination du Maghreb - DR
Bénédicte Fleury a plus de 20 d’expérience en agence de voyages et quelques économies quand elle crée son entreprise, Amaris Evasion, à Toulouse, fin 2012. Pour se lancer, elle cible deux niches contrastées.
La billetterie « ethnique » à destination du Maghreb et les offres « mieux-être » pour une clientèle sensibilisée par l’apparence.Fille et petite-fille de militaire, Bénédicte avait beaucoup voyagé enfant.
Curieuse de tout, de la psychologie aux beaux arts, elle avait rencontré d’autres univers avant d’entrer dans le tourisme.
Elle ne regrette rien de son parcours d’avant. Le tourisme, les voyages sont, définitivement, sa passion.
Au vu des résultats de son dernier employeur - finalement mis en liquidation en juin 2012 - Bénédicte avait anticipé ses démarches sans l’aide - jamais arrivée - de Pôle Emploi pour créer sa propre entreprise et travailler en toute indépendance.
Son parcours - formalités, démarches, caution et autres garanties - elle dit l’avoir fait seule. Avec un comptable, elle avait fait une évaluation sur trois années, démarche incontournable pour présenter un dossier.
« J’ai déposé mon dossier après avoir fait, sans aucune aide, toutes les démarches. A 50 ans, avec plus de 20 ans de métier, j’ai des acquis, une façon de travailler.
Je me voyais mal entrer dans une structure hiérarchisée. De plus, dans le tourisme qui devient un secteur sinistré, on ne recherche pas tant que ça des chefs d’agence… Pour s’en sortir de façon indépendante, il faut aujourd’hui développer des niches ».
La billetterie « ethnique » à destination du Maghreb et les offres « mieux-être » pour une clientèle sensibilisée par l’apparence.Fille et petite-fille de militaire, Bénédicte avait beaucoup voyagé enfant.
Curieuse de tout, de la psychologie aux beaux arts, elle avait rencontré d’autres univers avant d’entrer dans le tourisme.
Elle ne regrette rien de son parcours d’avant. Le tourisme, les voyages sont, définitivement, sa passion.
Au vu des résultats de son dernier employeur - finalement mis en liquidation en juin 2012 - Bénédicte avait anticipé ses démarches sans l’aide - jamais arrivée - de Pôle Emploi pour créer sa propre entreprise et travailler en toute indépendance.
Son parcours - formalités, démarches, caution et autres garanties - elle dit l’avoir fait seule. Avec un comptable, elle avait fait une évaluation sur trois années, démarche incontournable pour présenter un dossier.
« J’ai déposé mon dossier après avoir fait, sans aucune aide, toutes les démarches. A 50 ans, avec plus de 20 ans de métier, j’ai des acquis, une façon de travailler.
Je me voyais mal entrer dans une structure hiérarchisée. De plus, dans le tourisme qui devient un secteur sinistré, on ne recherche pas tant que ça des chefs d’agence… Pour s’en sortir de façon indépendante, il faut aujourd’hui développer des niches ».
"Pour s'en sortir il faut développer des niches"
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Bénédicte possède sa propre agence depuis le 1er janvier 2013 : 50 m2, 2 vitrines dans une rue passante, pas loin de la gare, sans agence concurrente à proximité et à 200 mètres de son domicile.
Dans son agence, où elle est seule, elle a installé 2 bureaux, un pour la billetterie, l’autre pour le tourisme et les loisirs. C’est cadré.
Pourquoi ce choix de billetterie quand on n’est pas IATA ? « Pas besoin de IATA pour la billetterie maritime qui nous commissionne ! Il suffit d’obtenir un code.
Les compagnies aériennes qui ne commissionnent plus demandent des garanties exorbitantes pour une agence comme moi. Vous savez, ils sont nombreux les voyagistes qui proposent ce type de service. Je pense à Go Agence, à Fram, à Marmara… Nous margeons avec les frais de dossier. »
Et pourquoi ce choix de « niche ethnique » ? « A Toulouse, il n’y a pas beaucoup d’agences spécialisées dans cette activité.
Je suis une ancienne de Wasteels qui était un réseau très spécialisé dans l’émission de billetterie dite « travailleurs ». J’ai ensuite travaillé chez Biladi Voyages qui avait racheté Wasteels. Je connais le Maghreb, surtout la Tunisie où je vais souvent et où je me sens bien ».
Dans son agence, où elle est seule, elle a installé 2 bureaux, un pour la billetterie, l’autre pour le tourisme et les loisirs. C’est cadré.
Pourquoi ce choix de billetterie quand on n’est pas IATA ? « Pas besoin de IATA pour la billetterie maritime qui nous commissionne ! Il suffit d’obtenir un code.
Les compagnies aériennes qui ne commissionnent plus demandent des garanties exorbitantes pour une agence comme moi. Vous savez, ils sont nombreux les voyagistes qui proposent ce type de service. Je pense à Go Agence, à Fram, à Marmara… Nous margeons avec les frais de dossier. »
Et pourquoi ce choix de « niche ethnique » ? « A Toulouse, il n’y a pas beaucoup d’agences spécialisées dans cette activité.
Je suis une ancienne de Wasteels qui était un réseau très spécialisé dans l’émission de billetterie dite « travailleurs ». J’ai ensuite travaillé chez Biladi Voyages qui avait racheté Wasteels. Je connais le Maghreb, surtout la Tunisie où je vais souvent et où je me sens bien ».
La billetterie avec Go Agence, Fram, Marmara…
L’objectif de Bénédicte est que cette niche représente 50% de son activité. Elle souhaite consacrer l’autre moitié à l’organisation de voyages « bien être » et à la vente de séjours ou de circuits avec ou sans le support des tour-opérateurs.
« Je voudrais travailler sur le mieux-être. Aujourd’hui les gens ont envie de prendre soin d’eux. Je souhaite les aider à être à l’écoute de leur corps.
Cela passe par la remise en forme, la thalasso, les cures de « désintox », différentes thérapies etc. Je voudrais organiser des séjours esthétiques. Je réfléchis déjà depuis plusieurs années sur cette niche. C’est, j’en suis convaincue, un secteur d’activité porteur ».
Pour mettre en forme cette niche bien-être, Bénédicte pense à la Tunisie qu’elle connaît bien. « On y trouve de magnifiques structures adaptées, un excellent rapport qualité-prix et aussi le sens de l’accueil ».
Elle aborde sa nouvelle vie professionnelle en se pliant aux exigences du moment : communiquer, utiliser les réseaux sociaux, distribuer des flyers, disposer d’un site actif (en cours de réalisation).
Elle ne retient pas, pour le moment, l’idée d’adhérer à un réseau qui l’aiderait dans de nombreuses démarches et lui apporterait une meilleure visibilité.
« Je voudrais travailler sur le mieux-être. Aujourd’hui les gens ont envie de prendre soin d’eux. Je souhaite les aider à être à l’écoute de leur corps.
Cela passe par la remise en forme, la thalasso, les cures de « désintox », différentes thérapies etc. Je voudrais organiser des séjours esthétiques. Je réfléchis déjà depuis plusieurs années sur cette niche. C’est, j’en suis convaincue, un secteur d’activité porteur ».
Pour mettre en forme cette niche bien-être, Bénédicte pense à la Tunisie qu’elle connaît bien. « On y trouve de magnifiques structures adaptées, un excellent rapport qualité-prix et aussi le sens de l’accueil ».
Elle aborde sa nouvelle vie professionnelle en se pliant aux exigences du moment : communiquer, utiliser les réseaux sociaux, distribuer des flyers, disposer d’un site actif (en cours de réalisation).
Elle ne retient pas, pour le moment, l’idée d’adhérer à un réseau qui l’aiderait dans de nombreuses démarches et lui apporterait une meilleure visibilité.
« Je ne rejette pas l’idée d’adhérer à un réseau »
« Je me donne 2 ou 3 ans. Je ne rejette pas l’idée d’adhérer à un réseau mais je n’en ressens pas le besoin. Cela dépendra des conditions d’entrée… Il faut que cette adhésion se traduise par un réel bonus pour mon agence.
Au fil des ans je me suis constitué mon propre réseau de partenaires en France et à l’étranger. J’ai un carnet d’adresses… C’est très important dans nos métiers.
Je dois dire que je rencontre aussi beaucoup de bienveillance de la part des compagnies aériennes et maritimes. Je pense notamment à Iberrail France.
Ici les agences de voyages ont la chance d’être soutenues par l’aéroport de Toulouse Blagnac. Je pense à Jean-Michel Vernhes et Catherine Gay qui créent dans le cadre de l’aéroport beaucoup d’événements, de rencontres, de workshops à l’occasion desquels des fournisseurs et des réceptifs viennent à notre rencontre ».
Au fil des ans je me suis constitué mon propre réseau de partenaires en France et à l’étranger. J’ai un carnet d’adresses… C’est très important dans nos métiers.
Je dois dire que je rencontre aussi beaucoup de bienveillance de la part des compagnies aériennes et maritimes. Je pense notamment à Iberrail France.
Ici les agences de voyages ont la chance d’être soutenues par l’aéroport de Toulouse Blagnac. Je pense à Jean-Michel Vernhes et Catherine Gay qui créent dans le cadre de l’aéroport beaucoup d’événements, de rencontres, de workshops à l’occasion desquels des fournisseurs et des réceptifs viennent à notre rencontre ».
Avec un budget de 20 000 euros on peut s’installer
En s’appuyant sur ses propres contacts, sur les centrales de réservations et les moteurs de recherche, Bénédicte se plait à fabriquer elle-même les voyages de ses clients. Elle reconnaît toutefois que les circuits demandent les services d’un tour-opérateur traditionnel.
Bénédicte est seule dans son agence. Elle n’hésite pas à fermer boutique pour faire un peu de promotion. Elle s’est présentée dans les différents consulats. Elle table sur l’accueil et la proximité et se plait à organiser dans son agence des soirées conviviales où se réunissent ses clients.
En septembre dernier elle est montée à Paris à l’occasion de Top Resa où elle a rencontré différents prestataires étrangers.
Elle envisage d’engager un agent de voyages à mi-temps pour la fin du printemps et l’été, quand l’activité billetterie maritime et aérienne sera en haute saison.
« Il faut prévoir, au-delà du capital de 7 500 euros un budget d’au moins 20 000 euros pour s’installer. Le fait d’être licenciée et de créer une entreprise, c’est-à-dire un emploi, m’a permis de toucher des indemnités.»
Pour la garantie d’un montant de 100 000 euros elle s’est appuyée sur le tutorat mis en place par l’APST avec le concours de l’Association Française des Seniors du Tourisme (AFST).
Elle ne se rémunère pas encore. « En créant sa propre agence il ne faut pas chercher à gagner gros tout de suite. Il faut prendre le temps de s’installer, d’être connu et reconnu ».
Bénédicte est seule dans son agence. Elle n’hésite pas à fermer boutique pour faire un peu de promotion. Elle s’est présentée dans les différents consulats. Elle table sur l’accueil et la proximité et se plait à organiser dans son agence des soirées conviviales où se réunissent ses clients.
En septembre dernier elle est montée à Paris à l’occasion de Top Resa où elle a rencontré différents prestataires étrangers.
Elle envisage d’engager un agent de voyages à mi-temps pour la fin du printemps et l’été, quand l’activité billetterie maritime et aérienne sera en haute saison.
« Il faut prévoir, au-delà du capital de 7 500 euros un budget d’au moins 20 000 euros pour s’installer. Le fait d’être licenciée et de créer une entreprise, c’est-à-dire un emploi, m’a permis de toucher des indemnités.»
Pour la garantie d’un montant de 100 000 euros elle s’est appuyée sur le tutorat mis en place par l’APST avec le concours de l’Association Française des Seniors du Tourisme (AFST).
Elle ne se rémunère pas encore. « En créant sa propre agence il ne faut pas chercher à gagner gros tout de suite. Il faut prendre le temps de s’installer, d’être connu et reconnu ».