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Attentats Paris : OTAs et hôteliers s'unissent pour relancer le 11ème arrondissement

Ne pas subir "le même sort que la Tunisie"


Les hôteliers du 11ème arrondissement parisien s'inquiètent d'une désaffection de leur quartier, après les attentats et les manifestations place de la République. Ils tentent de s'unir avec les agences de voyages en ligne pour relancer la destination, et lancent un blog pour redorer l'image du quartier.


le Lundi 18 Avril 2016

Le nouveau blog des hôteliers du 11ème arrondissement parisien, pour redorer l'image du quartier - DR
Le nouveau blog des hôteliers du 11ème arrondissement parisien, pour redorer l'image du quartier - DR
Les attentats contre Charlie Hebdo. Les attaques du 13 novembre 2015. Et maintenant l’occupation de la place de la République par Nuit Debout.

Les hôteliers du 11ème arrondissement de Paris sont particulièrement remontés contre le mauvais sort qui s’acharne sur leur quartier.

A situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel.

Zyad Si Hocine, le directeur du Grand Hôtel Français, a réuni, lundi 18 avril 2016, les syndicats hôteliers et agences en ligne pour dresser l'état des lieux et trouver des solutions.

"Nous devons tous unir nos forces pour redorer l’image de notre destination".

Une union sacrée assez rare, entre des partenaires qui sont au mieux habitués à se regarder en chiens de faïence, au pire à se battre devant l'autorité de la concurrence.

Les hôteliers lancent Paris East Village

Mais aujourd'hui, la situation est grave. Face à la baisse des demandes, de nombreux hôteliers bradent leurs prix.

Une stratégie désastreuse, non seulement pour les finances de ces petites entreprises, mais aussi pour l’image de la destination.

"Comment pourrez-vous remonter les tarifs une fois que la crise sera passée ?", s’interroge Julie Palisse, de JPS, une société de conseils en stratégie hôtelière.

D’autant que les promotions ne sont pas suffisantes pour enrayer la peur.

"J’ai contacté plusieurs tour-opérateurs qui me disent que les clients craignent de venir chez nous", assure Sooruth Sookun, ‎directeur général des Relais de Paris Hôtels Collection.

"Il y a urgence, il faut agir, sans quoi nous subirons le même sort que la Tunisie", s’alarme Zyad Si Hocine. Il vient ainsi de lancer un blog baptisé Paris East Village.

Une plateforme de contenu visant à revaloriser l’image du quartier, en parlant de ses restaurants, de son histoire et de ses commerces.

Comment enrayer la chute du prix moyen ?

Pour mieux évaluer l'ampleur de la catastrophe, trois agences en ligne ont participé à cette conférence.

Booking (co-organisateur), Expedia et Hotelbeds, ont dévoilé des études chiffrées ainsi que des conseils pour relancer la demande.

Booking estime que le prix moyen sur le dernier trimestre a chuté de 7% dans le 11ème arrondissement, contre 5 à 6% dans le reste de la ville. Ce sont les Américains, les Brésiliens et les Russes qui connaissent le plus fort recul.

L'agence conseille de travailler sur la clientèle loisirs, qui pèse les ¾ du business, en proposant des offres incluant le petit-déjeuner ou des formules en demi-pension.

Quant aux hommes d'affaires, elle propose de leur offrir des services supplémentaires, comme le parking, la navette aéroport ou l’early check-in. Ce qui est beaucoup moins coûteux qu'une promotion sur le prix de la chambre.

Le site compte également lancer une campagne de communication sur la ville de Paris.

Chez Expédia, le prix moyen a reculé de 12% dans le 11ème, tandis qu’il régresse de 8% à Paris. Le mois d’avril a été catastrophique (-20%) et les réservations sur les mois de juillet et août sont déjà en retard.

Le site va lancer une réduction de 10% sur les hôtels parisiens pendant deux semaines pour tenter de relancer la demande. "Nous avons une vingtaine de personnes qui travaillent sur le pôle parisien. Nous sommes inquiets", explique l'un des représentants.

Chez Hotelbeds, on se veut moins alarmiste, mais la chute des prix est quand même bien présente, entre 3 à 12% des prix selon les catégories d’établissements.

Les syndicats hôteliers mobilisés pour sauvegarder la profession

Face aux difficultés financières de certains adhérents, Didier Chenet, le président du Synhorcat exhorte les hôteliers à ne pas baisser les bras. Ils peuvent notamment demander des reports d’échéances à la BPI ainsi qu’aux banques.

Il les incite à contacter l’interlocuteur en charge des questions de charges sociales et fiscales à Bercy, et d’aller voir le tribunal de commerce pour des procédures de sauvegarde. "N’attendez pas qu’il soit trop tard. Il existe des solutions pour s’en sortir".

De son coté, l’UMIH lance un nouveau combat contre les plates-formes de l’économie collaborative.

Pour protester contre l'accord entre Abritel-HomeAway (groupe Expedia) et l’UEFA pour l’Euro 2016, le syndicat appelle ses adhérents à boycotter le versement de la taxe de séjour pendant la compétition.

L'argent serait consigné dans les caisses de l'UMIH en attendant que ces plates-formes soient soumises aux mêmes réglementations que les hôteliers.

Un boycott financier qui devrait priver de 7,5 millions d'euros les dix villes hôtes de l’événement sportif.

De quoi les inciter à réfléchir.


Paris Attacks: OTAs and hotels unite to stimulate the 11th arrondissement

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