Jean-Pierre Laurente, P-DG de Bleu Voyages "le manque à gagner avec NDC sera énorme" - Crédit photo : Romain Pommier
TourMaG.com - 2018 est une année spéciale pour vous, où en êtes-vous dans les préparatifs de l'anniversaire ?
Jean-Pierre Lorente : Nous venons de boucler le tour de table des partenaires, donc l'opération est sur les rails.
Actuellement nous travaillons le contenu et les festivités. Les partenaires ont répondu au-delà de nos espérances, nous avons toutes les cartes pour préparer une belle convention. Dans le même temps, sur le réseau nous avons mis en place des produits spéciaux, avec une dizaine d'offres.
Puis nous lançons une croisière spéciale "50 ans", sur laquelle nous avons bloqué une quarantaine de cabines.
TourMaG.com - Où en êtes-vous dans votre activité ?
Jean-Pierre Lorente : Le début d'année a été très dense, il laissait augurer de grandes choses, avec une activité nourrie en agences.
Sauf que le mois de mars n'a pas été si bon, loin de ce que présageait l'activité des deux premiers mois.
Jean-Pierre Lorente : Nous venons de boucler le tour de table des partenaires, donc l'opération est sur les rails.
Actuellement nous travaillons le contenu et les festivités. Les partenaires ont répondu au-delà de nos espérances, nous avons toutes les cartes pour préparer une belle convention. Dans le même temps, sur le réseau nous avons mis en place des produits spéciaux, avec une dizaine d'offres.
Puis nous lançons une croisière spéciale "50 ans", sur laquelle nous avons bloqué une quarantaine de cabines.
TourMaG.com - Où en êtes-vous dans votre activité ?
Jean-Pierre Lorente : Le début d'année a été très dense, il laissait augurer de grandes choses, avec une activité nourrie en agences.
Sauf que le mois de mars n'a pas été si bon, loin de ce que présageait l'activité des deux premiers mois.
TourMaG.com - Avez-vous une explication à ce calme ?
Jean-Pierre Lorente : Je n'en ai pas vraiment. Nous avons eu une réunion avec nos responsables d'agences, ils nous ont fait remonter l'effet négatif de l'épisode neigeux.
De plus, les clients sont très attentifs aux grèves, clairement il y a un impact sur la réflexion des clients.
Ils ont peur de se retrouver bloqué dans les grèves, entre la SNCF et Air France la période est très compliquée.
TourMaG.com - Concernant la clientèle business, est-ce un début d'année encourageant ?
Jean-Pierre Lorente : Il faut savoir que notre activité est composée à 60% business travel, le restant correspond au loisir. Sur notre cœur d'activité , nous réalisons un bon début d'année.
Après une fin d'année 2017 relativement calme, les premiers mois de 2018 ont été très denses, je dois l'avouer. Nous avons su récupérer des beaux comptes, que sont la Fédération Française de Tennis, Marionnaud ou encore l'Etablissement français du sang etc. Il y a une excellente dynamique sur ce secteur d'activité.
D'autant que tous nos contrats contrats ont été renouvelés, donc nous ne sommes pas dans la crainte de perdre des marchés.
Jean-Pierre Lorente : Je n'en ai pas vraiment. Nous avons eu une réunion avec nos responsables d'agences, ils nous ont fait remonter l'effet négatif de l'épisode neigeux.
De plus, les clients sont très attentifs aux grèves, clairement il y a un impact sur la réflexion des clients.
Ils ont peur de se retrouver bloqué dans les grèves, entre la SNCF et Air France la période est très compliquée.
TourMaG.com - Concernant la clientèle business, est-ce un début d'année encourageant ?
Jean-Pierre Lorente : Il faut savoir que notre activité est composée à 60% business travel, le restant correspond au loisir. Sur notre cœur d'activité , nous réalisons un bon début d'année.
Après une fin d'année 2017 relativement calme, les premiers mois de 2018 ont été très denses, je dois l'avouer. Nous avons su récupérer des beaux comptes, que sont la Fédération Française de Tennis, Marionnaud ou encore l'Etablissement français du sang etc. Il y a une excellente dynamique sur ce secteur d'activité.
D'autant que tous nos contrats contrats ont été renouvelés, donc nous ne sommes pas dans la crainte de perdre des marchés.
TourMaG.com - Sur le Ditex, vous aviez organisé une réunion. Quel était le sujet ?
Jean-Pierre Lorente : Il n'y avait pas vraiment de mot d'ordre. L'intérêt était de réunir les responsables d'agences, comme nous le faisons chaque trimestre, et qu'ils profitent aussi du Ditex.
Même si nous ne sommes pas présents dans la région, ce rendez-vous a permis à nos collaborateurs de se familiariser avec les produits, et notamment ceux spécifiquement conçus pour les 50 ans.
TourMaG.com - Les annonces concernant NDC sont nombreuses cette semaine. Quel est votre ressenti ?
Jean-Pierre Lorente : Je vais vous résumer mon sentiment en une seule phrase : tout ça pour ça.
Vous savez avec mes équipes j'appelle cette norme : Ah Non D'un Chien (NDC) ! Pour rester poli, Air France nous a bien amusés, pour ne pas dire autre chose.
Maintenant nous attendons la signature entre Amadeus et Air France. (Accord signé jeudi soir cliquez ICI ndlr)
Jean-Pierre Lorente : Il n'y avait pas vraiment de mot d'ordre. L'intérêt était de réunir les responsables d'agences, comme nous le faisons chaque trimestre, et qu'ils profitent aussi du Ditex.
Même si nous ne sommes pas présents dans la région, ce rendez-vous a permis à nos collaborateurs de se familiariser avec les produits, et notamment ceux spécifiquement conçus pour les 50 ans.
TourMaG.com - Les annonces concernant NDC sont nombreuses cette semaine. Quel est votre ressenti ?
Jean-Pierre Lorente : Je vais vous résumer mon sentiment en une seule phrase : tout ça pour ça.
Vous savez avec mes équipes j'appelle cette norme : Ah Non D'un Chien (NDC) ! Pour rester poli, Air France nous a bien amusés, pour ne pas dire autre chose.
Maintenant nous attendons la signature entre Amadeus et Air France. (Accord signé jeudi soir cliquez ICI ndlr)
TourMaG.com - D'un point de vue rémunération, comment le chef d'entreprise appréhende les prochains mois avec NDC ?
Jean-Pierre Lorente : Je ne vais pas vous le cacher le manque à gagner pourrait être énorme, puisque nous vendons des milliers de billets.
Il va vite falloir que l'on nous propose des alternatives, après ce sujet est entre les mains d'Amadeus et Air France. Qui va nous rémunérer ? Peut-être que chacun prendra à sa charge une partie.
Nous savons qu'ils discutent à ce sujet. Nous attendons, nous sommes un peu inquiets, voire même fébriles. Il est bien de claironner que les agents de voyages apportent une plus-value dans le monde du tourisme, mais encore faut-il la rémunérer, ce qui ne sera plus le cas.
Nous sommes les dommages collatéraux, dans ce rapport de force.
TourMaG.com - Comment prenez-vous les grèves à répétition des transporteurs nationaux ?
Jean-Pierre Laurente : Il y a un léger mieux, nous avons un planning à l'avance, c'est une première.
Notre rôle consiste à communiquer avec nos clients, les informer.
Malgré le calendrier divulgué à l'avance, tous nos clients ne passeront pas à travers les gouttes, certains se retrouveront confrontés à des annulations, et aux grèves.
Jean-Pierre Lorente : Je ne vais pas vous le cacher le manque à gagner pourrait être énorme, puisque nous vendons des milliers de billets.
Il va vite falloir que l'on nous propose des alternatives, après ce sujet est entre les mains d'Amadeus et Air France. Qui va nous rémunérer ? Peut-être que chacun prendra à sa charge une partie.
Nous savons qu'ils discutent à ce sujet. Nous attendons, nous sommes un peu inquiets, voire même fébriles. Il est bien de claironner que les agents de voyages apportent une plus-value dans le monde du tourisme, mais encore faut-il la rémunérer, ce qui ne sera plus le cas.
Nous sommes les dommages collatéraux, dans ce rapport de force.
TourMaG.com - Comment prenez-vous les grèves à répétition des transporteurs nationaux ?
Jean-Pierre Laurente : Il y a un léger mieux, nous avons un planning à l'avance, c'est une première.
Notre rôle consiste à communiquer avec nos clients, les informer.
Malgré le calendrier divulgué à l'avance, tous nos clients ne passeront pas à travers les gouttes, certains se retrouveront confrontés à des annulations, et aux grèves.
TourMaG.com - Et vous concernant une activité revue à la baisse ?
Jean-Pierre Lorente : Nous allons avoir une perte de revenu, elle n'est pas quantifiable, mais les clients vont reporter leurs voyages.
Nous allons faire face à trois mois très difficiles, avec des recettes en partie amputées. Nous subissons la double peine, entre la SNCF et Air France qui sont des acteurs majeurs et incontournables dans la distribution.
Dans ces conditions exceptionnelles, nous démontrons tout l'intérêt de réserver un billet auprès d'un agent de voyages. Celui-ci a un rôle de conseil et permet à l'usager de ne pas se retrouver seul, livré à lui même.
TourMaG.com - Vous êtes adhérent Selectour, que pensez-vous du nouveau modèle proposer ?
Jean-Pierre Lorente : J'ai un devoir de réserve par rapport aux élections. Toutefois, le modèle proposé avec une nouvelle gouvernance, plus en phase avec la réalité économique, telle que nous la vivons et nous la connaissons, est une bonne chose selon moi.
Nous devons tenter des choses, mais il est aussi important que le président fasse bouger les lignes, au risque de provoquer un peu. Certains aimeraient un modèle plus coopératif, la résistance est logique, il ne faut pas s'en inquiéter.
Jean-Pierre Lorente : Nous allons avoir une perte de revenu, elle n'est pas quantifiable, mais les clients vont reporter leurs voyages.
Nous allons faire face à trois mois très difficiles, avec des recettes en partie amputées. Nous subissons la double peine, entre la SNCF et Air France qui sont des acteurs majeurs et incontournables dans la distribution.
Dans ces conditions exceptionnelles, nous démontrons tout l'intérêt de réserver un billet auprès d'un agent de voyages. Celui-ci a un rôle de conseil et permet à l'usager de ne pas se retrouver seul, livré à lui même.
TourMaG.com - Vous êtes adhérent Selectour, que pensez-vous du nouveau modèle proposer ?
Jean-Pierre Lorente : J'ai un devoir de réserve par rapport aux élections. Toutefois, le modèle proposé avec une nouvelle gouvernance, plus en phase avec la réalité économique, telle que nous la vivons et nous la connaissons, est une bonne chose selon moi.
Nous devons tenter des choses, mais il est aussi important que le président fasse bouger les lignes, au risque de provoquer un peu. Certains aimeraient un modèle plus coopératif, la résistance est logique, il ne faut pas s'en inquiéter.