Véritable révolution de l’Internet, le « blog » est apparu outre-Atlantique dans les années 90.
Sous forme de carnet de bord, ou encore de journal intime 2.0, cet espace individuel d’expression a été initialement développé afin de permettre à des anonymes de s'exprimer et partager leurs passions.
C’est en 2003 que le bloguing explose en France. Le succès de ce phénomène sociétal est dû à la facilité de création, de publication, de liberté éditoriale mais aussi d’interaction générée entre le rédacteur et le lecteur.
Aujourd'hui, de nombreux voyageurs s’improvisent chroniqueurs pour relater leurs aventures autour du monde. Leurs histoires sont suivies par des milliers de personnes, fédérant ainsi une large communauté.
Petit à petit, le blogueur est devenu un véritable entrepreneur.
Sous forme de carnet de bord, ou encore de journal intime 2.0, cet espace individuel d’expression a été initialement développé afin de permettre à des anonymes de s'exprimer et partager leurs passions.
C’est en 2003 que le bloguing explose en France. Le succès de ce phénomène sociétal est dû à la facilité de création, de publication, de liberté éditoriale mais aussi d’interaction générée entre le rédacteur et le lecteur.
Aujourd'hui, de nombreux voyageurs s’improvisent chroniqueurs pour relater leurs aventures autour du monde. Leurs histoires sont suivies par des milliers de personnes, fédérant ainsi une large communauté.
Petit à petit, le blogueur est devenu un véritable entrepreneur.
Le blog comme vitrine de compétences
Pendant deux jours, la rédaction d'i-tourisme a assisté aux conférences du salon We Are Travel, soigneusement organisé par Xavier Berthier. Il est l'exemple même du blogueur professionnel.
La monétisation des blogueurs vient encore une fois des USA, où bon nombre d'entre eux n’hésitent pas à communiquer clairement leur chiffre d’affaires, créant évidemment beaucoup de convoitise auprès de nos blogueurs frenchy.
En 5 ans, en France (et francophonie), cette tendance n'a cessé de croître au plus grand bonheur des marques et entreprises en quête de content marketing.
Isabelle Cassoti, community manager de la Côte d’or nous explique comment elle travaille depuis peu avec les blogueurs : "Notre partenariat relève surtout d’un échange continu via les réseaux sociaux... Nous les accueillons et leur proposons en amont différentes activités organisées lors de blogtrips.
C’est un système de donnant-donnant comme avec des prestataires. L'avantage est lorsqu’ils aiment une destination, ils n’hésitent pas à produire une série d’articles sans même qu'on leur demande !"
La monétisation des blogueurs vient encore une fois des USA, où bon nombre d'entre eux n’hésitent pas à communiquer clairement leur chiffre d’affaires, créant évidemment beaucoup de convoitise auprès de nos blogueurs frenchy.
En 5 ans, en France (et francophonie), cette tendance n'a cessé de croître au plus grand bonheur des marques et entreprises en quête de content marketing.
Isabelle Cassoti, community manager de la Côte d’or nous explique comment elle travaille depuis peu avec les blogueurs : "Notre partenariat relève surtout d’un échange continu via les réseaux sociaux... Nous les accueillons et leur proposons en amont différentes activités organisées lors de blogtrips.
C’est un système de donnant-donnant comme avec des prestataires. L'avantage est lorsqu’ils aiment une destination, ils n’hésitent pas à produire une série d’articles sans même qu'on leur demande !"
Le blogueur est un passionné
Une aubaine pour les offices qui cherchent sans cesse à développer et enrichir leurs canaux de communication. Et c'est sur ces bases que le blog professionnel a fait son apparition.
Lorsqu'il est parfaitement paramétré et référencé, l'audience augmente de façon exponentielle, grâce aux liens indexés sur les moteurs de recherche.
D’ailleurs on ne parle pratiquement plus de blogueur, mais d’influenceur. Un mot à la mode que bon nombre d’agence RP mentionnent, peut-être pour flatter l’ego.
Le blogueur est un passionné. Un leitmotiv que chaque blogueur n'hésite pas à mettre en avant afin de justifier telle ou telle rémunération.
Évidemment, ils ont chacun cette envie irrémédiable de découvrir le monde, partager et faire de cette passion un véritable métier.
Parmi ces "blog-trotters", certains se dégagent de la meute : ceux qui ont compris que les entreprises peuvent, pour reprendre les mots de Piotr Kroczak, impertinent blogueur "louer leurs compétences".
Être un pro de la photo, de la vidéo, ou avoir une belle plume sont autant de valeurs ajoutées à mettre en avant auprès des marques.
Lorsqu'il est parfaitement paramétré et référencé, l'audience augmente de façon exponentielle, grâce aux liens indexés sur les moteurs de recherche.
D’ailleurs on ne parle pratiquement plus de blogueur, mais d’influenceur. Un mot à la mode que bon nombre d’agence RP mentionnent, peut-être pour flatter l’ego.
Le blogueur est un passionné. Un leitmotiv que chaque blogueur n'hésite pas à mettre en avant afin de justifier telle ou telle rémunération.
Évidemment, ils ont chacun cette envie irrémédiable de découvrir le monde, partager et faire de cette passion un véritable métier.
Parmi ces "blog-trotters", certains se dégagent de la meute : ceux qui ont compris que les entreprises peuvent, pour reprendre les mots de Piotr Kroczak, impertinent blogueur "louer leurs compétences".
Être un pro de la photo, de la vidéo, ou avoir une belle plume sont autant de valeurs ajoutées à mettre en avant auprès des marques.
Une réelle vitrine du travail du blogueur
i-tourisme a rencontré Célia Tichadelle, professionnelle de l'industrie du tourisme mais également blogueuse de Two French Explorers.
C'est la casquette d'exposante qu'elle a revêtue. "Le choix du blogueur avec lequel on souhaite travailler se fera en fonction de l'engagement de sa communauté mais également en fonction de l'esthétisme de son blog et de sa ligne éditoriale...
Si je prends l'exemple du blog Votre Tour du Monde de Bruno Maltor, avant même de savoir que ce blogueur est l'un des meilleurs de France, un professionnel va s'y intéresser car les textes, les photos et les vidéos qu'il produit sont d'une très bonne qualité mais surtout son travail est très pro !
Ainsi, son blog va être une réelle vitrine de son travail et donc de ses différentes compétences."
L’image du blogueur sans foi ni loi, prêt à dire du bien de tout et de n’importe quoi en échange de rémunération commence peu à peu à s’estomper…
C'est la casquette d'exposante qu'elle a revêtue. "Le choix du blogueur avec lequel on souhaite travailler se fera en fonction de l'engagement de sa communauté mais également en fonction de l'esthétisme de son blog et de sa ligne éditoriale...
Si je prends l'exemple du blog Votre Tour du Monde de Bruno Maltor, avant même de savoir que ce blogueur est l'un des meilleurs de France, un professionnel va s'y intéresser car les textes, les photos et les vidéos qu'il produit sont d'une très bonne qualité mais surtout son travail est très pro !
Ainsi, son blog va être une réelle vitrine de son travail et donc de ses différentes compétences."
L’image du blogueur sans foi ni loi, prêt à dire du bien de tout et de n’importe quoi en échange de rémunération commence peu à peu à s’estomper…
Combien gagne ce communicant 2.0 ?
Culture française oblige, la question restera tabou.
Pour connaître les dessous des échanges entreprise/blogueur, nous avons rencontré Alex, du blog Vizeo.
Il est l'un des blogueurs à avoir très rapidement compris le processus de professionnalisation et l'un des rares à vivre totalement de son blog.
Combien d'entre eux en vivent ? D'après un sondage réalisé parmi l'assemblée, seules 4 ou 5 mains sont restées levées.
Alex nous explique comment il a réussi à devenir pro : "si une entreprise passe par une boite de production pour réaliser une vidéo, elle va lui prendre 50 000 euros. Moi ma vidéo je la présente, je la monte, je la diffuse avec une cible et une audience captive pour beaucoup moins.
Je suis là pour produire du contenu personnalisé, inspirer, donner des envies."
Pour Julie, journaliste et auteure du blog taxibrousse, "finalement, ce qui différencie les blogueurs des médias traditionnels (journalistes) serait peut-être la subjectivité".
Pour connaître les dessous des échanges entreprise/blogueur, nous avons rencontré Alex, du blog Vizeo.
Il est l'un des blogueurs à avoir très rapidement compris le processus de professionnalisation et l'un des rares à vivre totalement de son blog.
Combien d'entre eux en vivent ? D'après un sondage réalisé parmi l'assemblée, seules 4 ou 5 mains sont restées levées.
Alex nous explique comment il a réussi à devenir pro : "si une entreprise passe par une boite de production pour réaliser une vidéo, elle va lui prendre 50 000 euros. Moi ma vidéo je la présente, je la monte, je la diffuse avec une cible et une audience captive pour beaucoup moins.
Je suis là pour produire du contenu personnalisé, inspirer, donner des envies."
Pour Julie, journaliste et auteure du blog taxibrousse, "finalement, ce qui différencie les blogueurs des médias traditionnels (journalistes) serait peut-être la subjectivité".
Démystifier le "voyage sac à dos"
Lors des rendez-vous proposés sous forme de speed dating de 5 à 10 min, il est intéressant de se demander comment les blogueurs proposent leurs prestations.
"Je demande ce dont ils ont besoin, j'explique ce que je peux proposer et on discute...", poursuit Alex.
Évidemment, ce dernier n'a pas souhaité communiquer sur ses revenus. Il nous a seulement confié avoir le statut d'auto-entrepreneur et ne pas dépasser le seuil équivalent à 32 900 euros par an.
En retraçant son parcours, cet ancien chef de pub a réussi en 5 ans à devenir l'un des blogueurs les plus influents. Après avoir quitté son job pour un tour du monde, il a créé son blog avec cette fibre de "marketer".
Muni d'une caméra, Alex sillonne le monde et s'adresse directement à sa communauté à travers ses vidéos.
"Je veux que mes lecteurs aient l'impression d'être avec moi, je veux déclencher l'envie et montrer le côté positif des choses", précise t-il.
Souhaitant démystifier le "voyage sac à dos", il nous confie ne pas être fan des "blogtrips", ces voyages organisés par les agences RP exclusivement pour les blogueurs.
"Je n'accepte pas les voyages ou activités que je ne pourrais pas me payer. Ce n'est donc pas toujours intéressant pour moi d'aller dans des hôtels 5 étoiles".
A 33 ans, il a réussi à faire de son blog un véritable business.
"Je demande ce dont ils ont besoin, j'explique ce que je peux proposer et on discute...", poursuit Alex.
Évidemment, ce dernier n'a pas souhaité communiquer sur ses revenus. Il nous a seulement confié avoir le statut d'auto-entrepreneur et ne pas dépasser le seuil équivalent à 32 900 euros par an.
En retraçant son parcours, cet ancien chef de pub a réussi en 5 ans à devenir l'un des blogueurs les plus influents. Après avoir quitté son job pour un tour du monde, il a créé son blog avec cette fibre de "marketer".
Muni d'une caméra, Alex sillonne le monde et s'adresse directement à sa communauté à travers ses vidéos.
"Je veux que mes lecteurs aient l'impression d'être avec moi, je veux déclencher l'envie et montrer le côté positif des choses", précise t-il.
Souhaitant démystifier le "voyage sac à dos", il nous confie ne pas être fan des "blogtrips", ces voyages organisés par les agences RP exclusivement pour les blogueurs.
"Je n'accepte pas les voyages ou activités que je ne pourrais pas me payer. Ce n'est donc pas toujours intéressant pour moi d'aller dans des hôtels 5 étoiles".
A 33 ans, il a réussi à faire de son blog un véritable business.
Digital nomade et rentable ?
Mais pour certains, c'est la douche froide.
De nombreux blogueurs en pleine désillusion préfèrent ne garder de cette expérience que le côté "passion", "hobby" et ainsi conserver un emploi stable.
Prenons l’exemple de Claire, blogueuse engagée sur le développement durable.
Depuis 2 ans, elle voyage à temps plein. A l’origine, elle est programmeuse en jeux vidéo.
Lors d'une conférence, elle se confiait sur les difficultés que peut engendrer la vie d’une digitale nomade. Il est difficile de gagner véritablement de l'argent. Le ROI n'est franchement pas réjouissant.
Claire déclarait d'ailleurs n'avoir "plus envie de se mettre une pression" pour tirer un revenu de son blog. Cette pression lui a même coupé l’envie de continuer.
"J’ai fait le choix de garder mon blog comme hobby. Je ne veux pas en être dépendante financièrement. Je veux garder ma liberté éditoriale". Elle reprendra ses études à la rentrée.
La notion de liberté est justement ce à quoi aspiraient ces passionnés. N’avoir aucun compte à rendre.
Pour réussir, il faut donc produire énormément. A l'image d'une start-up en pleine évolution : du temps, de l'investissement au départ (sur le matériel, les frais au développement du site web et autres formations) pour espérer devenir rentable.
Aux États-Unis, les blogueurs n’hésitent pas à répondre aux sondages.
D’après les résultats d’un rapport de l’Agence Abbi auprès de 100 blogueurs très influents, la moitié d’entre-eux « bloguent » à temps plein et plus de 70% déclarent en vivre.
Cette tendance n'est clairement pas effective en France. Les blogueurs voyage ont encore un long chemin à parcourir.
De nombreux blogueurs en pleine désillusion préfèrent ne garder de cette expérience que le côté "passion", "hobby" et ainsi conserver un emploi stable.
Prenons l’exemple de Claire, blogueuse engagée sur le développement durable.
Depuis 2 ans, elle voyage à temps plein. A l’origine, elle est programmeuse en jeux vidéo.
Lors d'une conférence, elle se confiait sur les difficultés que peut engendrer la vie d’une digitale nomade. Il est difficile de gagner véritablement de l'argent. Le ROI n'est franchement pas réjouissant.
Claire déclarait d'ailleurs n'avoir "plus envie de se mettre une pression" pour tirer un revenu de son blog. Cette pression lui a même coupé l’envie de continuer.
"J’ai fait le choix de garder mon blog comme hobby. Je ne veux pas en être dépendante financièrement. Je veux garder ma liberté éditoriale". Elle reprendra ses études à la rentrée.
La notion de liberté est justement ce à quoi aspiraient ces passionnés. N’avoir aucun compte à rendre.
Pour réussir, il faut donc produire énormément. A l'image d'une start-up en pleine évolution : du temps, de l'investissement au départ (sur le matériel, les frais au développement du site web et autres formations) pour espérer devenir rentable.
Aux États-Unis, les blogueurs n’hésitent pas à répondre aux sondages.
D’après les résultats d’un rapport de l’Agence Abbi auprès de 100 blogueurs très influents, la moitié d’entre-eux « bloguent » à temps plein et plus de 70% déclarent en vivre.
Cette tendance n'est clairement pas effective en France. Les blogueurs voyage ont encore un long chemin à parcourir.
Le premier Clic d'Or attribué
L'événement marquant de cette 3ème édition, c'est la remise de prix organisée lors de la première soirée de Gala. Après un tour sur la Grand Place, blogueurs et exposants ont rendez-vous dans un lieu tenu secret.
L'effet de surprise est immédiat : Une soirée au Centre belge de la bande dessinée, ou Musée de la BD. Le directeur Jean Auquier nous accueille dans ce bâtiment art nouveau conçu par Victor Horta en 1906.
Le premier prix attribué est celui du "Clic d'Or" : « A l’exemple du Prix des Journalistes, la Plume d’Or, lancée par l’ADONET en 1958, il était devenu évident que les blogueurs méritaient aussi une mise en avant de la part de nos 50 destinations membres qui, pour beaucoup, travaillent de plus en plus de façon complémentaire, avec des blogs », explique Jean-Pierre Pinheiro, Président de l’ADONET.
La première lauréate est la blogueuse Madame Oreille ou Aurélie Amiot, devenue blogueuse professionnelle en 2013. Elle a réussi en quelques années à vivre de sa passion de la photographie et du voyage.
Elle a d'ailleurs sorti un livre "Conseils photo pour les voyageurs". Elle a également fondée le Collectif des Blogueurs Voyage réunissant 6 autres blogueurs où chacun mutualise ses compétences afin de proposer des prestations de qualité. Elle se consacre à plein temps à ces activités aux côtés de son compagnon et de son enfant.
Mise en avant du blog On met les voiles qui remporte le prix du blog Espoir. Tony et Adeline, un jeune couple de passionnés ont réussi, en l'espace d'un an et demi, à fédérer une énorme communauté sur Instagram avec plus de 13 000 abonnés.
Liligo a également remis son trophée au couple de blogueurs Lost in the Usa.
L'effet de surprise est immédiat : Une soirée au Centre belge de la bande dessinée, ou Musée de la BD. Le directeur Jean Auquier nous accueille dans ce bâtiment art nouveau conçu par Victor Horta en 1906.
Le premier prix attribué est celui du "Clic d'Or" : « A l’exemple du Prix des Journalistes, la Plume d’Or, lancée par l’ADONET en 1958, il était devenu évident que les blogueurs méritaient aussi une mise en avant de la part de nos 50 destinations membres qui, pour beaucoup, travaillent de plus en plus de façon complémentaire, avec des blogs », explique Jean-Pierre Pinheiro, Président de l’ADONET.
La première lauréate est la blogueuse Madame Oreille ou Aurélie Amiot, devenue blogueuse professionnelle en 2013. Elle a réussi en quelques années à vivre de sa passion de la photographie et du voyage.
Elle a d'ailleurs sorti un livre "Conseils photo pour les voyageurs". Elle a également fondée le Collectif des Blogueurs Voyage réunissant 6 autres blogueurs où chacun mutualise ses compétences afin de proposer des prestations de qualité. Elle se consacre à plein temps à ces activités aux côtés de son compagnon et de son enfant.
Mise en avant du blog On met les voiles qui remporte le prix du blog Espoir. Tony et Adeline, un jeune couple de passionnés ont réussi, en l'espace d'un an et demi, à fédérer une énorme communauté sur Instagram avec plus de 13 000 abonnés.
Liligo a également remis son trophée au couple de blogueurs Lost in the Usa.