Pour contrer les GDS et les brokers, Brussels Airlines propose aux AGV de passer directement via son site de réservation réservé aux professionnels. Jusque-là, rien à dire, c’est de bonne guerre commerciale.
En pratique, les AGV sont poussées à ne plus passer par les GDS et les brokers pour les réservations de billets sur la SNBA, Virgin Express et la future Brussels Airlines qui doit remplacer l’an prochain ces compagnies.
Brussels Airlines tente ainsi de persuader les AGV de passer en direct et notamment au niveau des fee.
Ainsi Etienne de Nil, VP Commercial Benelux : « Du temps de la SNBA, il y avait pour les réservations dans certaines classifications un booking fee d’application.
Chez Virgin Express, il y avait déjà un booking fee pour toutes les réservations. Avec la fusion de la SNBA et de Virgin Express et la création de Brussels Airlines nous avons dû revoir les procédures. A partir de la saison d’été 2007, pour les réservations en B Flex (NDLR : la classe tarifaire et de service qui s’apparente à la business class), il n’y aura pas de booking fee et ce même si l’AGV réserve via un GDS.
Par contre en ce qui concerne les billets B light, le low fare de la compagnie, nous allons compter un booking fee si l’AGV passe par un GDS mais pas si elle utilise notre service B to T en ligne. »
En pratique, les AGV sont poussées à ne plus passer par les GDS et les brokers pour les réservations de billets sur la SNBA, Virgin Express et la future Brussels Airlines qui doit remplacer l’an prochain ces compagnies.
Brussels Airlines tente ainsi de persuader les AGV de passer en direct et notamment au niveau des fee.
Ainsi Etienne de Nil, VP Commercial Benelux : « Du temps de la SNBA, il y avait pour les réservations dans certaines classifications un booking fee d’application.
Chez Virgin Express, il y avait déjà un booking fee pour toutes les réservations. Avec la fusion de la SNBA et de Virgin Express et la création de Brussels Airlines nous avons dû revoir les procédures. A partir de la saison d’été 2007, pour les réservations en B Flex (NDLR : la classe tarifaire et de service qui s’apparente à la business class), il n’y aura pas de booking fee et ce même si l’AGV réserve via un GDS.
Par contre en ce qui concerne les billets B light, le low fare de la compagnie, nous allons compter un booking fee si l’AGV passe par un GDS mais pas si elle utilise notre service B to T en ligne. »
La première réaction des AGV
Il faut bien comprendre qu’en la matière, il existe deux groupes d’AGV. D’un côté, on retrouve les grandes agences et les réseaux importants comme Amex, BCD ou CWT et de l’autre les AGV moyennes et petites. Jean François Defour, porte-parole de CWT : « Cette politique de la SNBA est un retour en arrière. Les GDS offrent la possibilité d’obtenir toutes les informations dans une seule base de données.
Chez CWT, nous avons été même plus loin puisque nous avons investi dans la récupération de ces informations vers notre back office. Notre système permet de consulter les prix et horaires simultanément chez les GDS, les compagnies low cost et les tarifs internet des compagnies aériennes elles-mêmes.
Toutes les AGV ne disposent pas de cette technologie. Mais elles peuvent s’adresser aux brokers comme Airtip, Skyways ou Sirius pour obtenir ce service en une seule consultation. »
En ce qui concerne les petites AGV et les AGV non IATA, La procédure proposée par la compagnie belge leur imposerait en fait un double travail pour mieux conseiller leurs clients. Dans un premier temps, elles devraient consulter les GDS pour connaître les horaires et tarifs et si le choix se porte sur la SNBA/Virgin Express/Brussels Ailrlines, changer d’écran et passé sur le site BtoB de la compagnie…
Un contrat de collaboration qui est un chef-d'œuvre d’illisibilté.
Comme nous l’avons dit, nous avons reçu une copie du contrat « Accord pour l’utilisation d’une solution de compte professionnel en ligne Brussels Airlines ». Nous pourrions épiloguer longuement sur celui-ci. Signaler, par exemple, que les AGV n’y sont pas considérées comme des partenaires de la compagnie mais comme des comptes.
Ou encore souligner que Brussels Arilines se décharge de toutes responsabilités. La compagnie, ses licenciés, affiliés ou fournisseurs ne garantissent pas que le système puisse être interrompu, dépourvu d’erreur. Ni même que « les défauts seront corrigés » ou que le système ne sera « dépourvu de virus ou de tout autres composantes nuisibles. »
Mieux encore « aucune garantie ou confirmation n’est apportée quant à sa qualité, son exactitude, son adéquation à un objectif précis, son utilité ou son exhaustivité (…). Plus loin il est dit que Brussels Airlines n’accorde « aucune garantie, ni confirmation (…) quant à leur justesse, leur exactitude, leur fiabilité, … » (article 7)
Mais ce qui est surtout choquant dans ce document, c’est la formulation de celui-ci. Rarement, nous n’avons vu un texte contractuel aussi compliqué, aussi ardu, aussi illisible pour le commun des mortels. Dans certains cas, il ne faut pas lire une ou deux fois l’un des articles pour le comprendre mais plusieurs fois.
Devant ce charabia de juristes, nous ne pouvons que penser que ceux-ci oublient quelque peu la mission qui est la leur : écrire des textes contractuels qui sont complets et surtout compréhensibles par tous.
Ces juristes semblent profiter de leurs situations pour imposer des textes qui engagent des personnes qui n’ont pas de formations juridiques poussées ou seulement une formation de base.
Il faut bien comprendre qu’en la matière, il existe deux groupes d’AGV. D’un côté, on retrouve les grandes agences et les réseaux importants comme Amex, BCD ou CWT et de l’autre les AGV moyennes et petites. Jean François Defour, porte-parole de CWT : « Cette politique de la SNBA est un retour en arrière. Les GDS offrent la possibilité d’obtenir toutes les informations dans une seule base de données.
Chez CWT, nous avons été même plus loin puisque nous avons investi dans la récupération de ces informations vers notre back office. Notre système permet de consulter les prix et horaires simultanément chez les GDS, les compagnies low cost et les tarifs internet des compagnies aériennes elles-mêmes.
Toutes les AGV ne disposent pas de cette technologie. Mais elles peuvent s’adresser aux brokers comme Airtip, Skyways ou Sirius pour obtenir ce service en une seule consultation. »
En ce qui concerne les petites AGV et les AGV non IATA, La procédure proposée par la compagnie belge leur imposerait en fait un double travail pour mieux conseiller leurs clients. Dans un premier temps, elles devraient consulter les GDS pour connaître les horaires et tarifs et si le choix se porte sur la SNBA/Virgin Express/Brussels Ailrlines, changer d’écran et passé sur le site BtoB de la compagnie…
Un contrat de collaboration qui est un chef-d'œuvre d’illisibilté.
Comme nous l’avons dit, nous avons reçu une copie du contrat « Accord pour l’utilisation d’une solution de compte professionnel en ligne Brussels Airlines ». Nous pourrions épiloguer longuement sur celui-ci. Signaler, par exemple, que les AGV n’y sont pas considérées comme des partenaires de la compagnie mais comme des comptes.
Ou encore souligner que Brussels Arilines se décharge de toutes responsabilités. La compagnie, ses licenciés, affiliés ou fournisseurs ne garantissent pas que le système puisse être interrompu, dépourvu d’erreur. Ni même que « les défauts seront corrigés » ou que le système ne sera « dépourvu de virus ou de tout autres composantes nuisibles. »
Mieux encore « aucune garantie ou confirmation n’est apportée quant à sa qualité, son exactitude, son adéquation à un objectif précis, son utilité ou son exhaustivité (…). Plus loin il est dit que Brussels Airlines n’accorde « aucune garantie, ni confirmation (…) quant à leur justesse, leur exactitude, leur fiabilité, … » (article 7)
Mais ce qui est surtout choquant dans ce document, c’est la formulation de celui-ci. Rarement, nous n’avons vu un texte contractuel aussi compliqué, aussi ardu, aussi illisible pour le commun des mortels. Dans certains cas, il ne faut pas lire une ou deux fois l’un des articles pour le comprendre mais plusieurs fois.
Devant ce charabia de juristes, nous ne pouvons que penser que ceux-ci oublient quelque peu la mission qui est la leur : écrire des textes contractuels qui sont complets et surtout compréhensibles par tous.
Ces juristes semblent profiter de leurs situations pour imposer des textes qui engagent des personnes qui n’ont pas de formations juridiques poussées ou seulement une formation de base.