Du neuf avec le vieux
Il a fallu dix ans presque aux Roumains pour tourner le dos à l’ère Ceausescu, mais le mouvement semble aujourd’hui irréversible. Les rues du centre ville de Bucarest respirent la joie de vivre et la poussière de béton des travaux, la nonchalance méditerranéenne et la boulimie de shopping à l’occidentale.
L’ancien dictateur, destitué en 1989, avait vu grand dans la destruction de la capitale, surnommée au début du XXe siècle le « Petit Paris » pour la beauté de ses parcs, jardins et bâtiments néoclassiques.
Pas moins d’un sixième de la ville, avec 53 églises, a été passé au fil des bulldozers pour dégager l’emplacement de l’impressionnant Palais du Peuple, la résidence surréaliste du couple présidentiel et de son gouvernement.
Il a fallu dix ans presque aux Roumains pour tourner le dos à l’ère Ceausescu, mais le mouvement semble aujourd’hui irréversible. Les rues du centre ville de Bucarest respirent la joie de vivre et la poussière de béton des travaux, la nonchalance méditerranéenne et la boulimie de shopping à l’occidentale.
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Un puzzle en constant redécoupage
Abritant à présent, outre les institutions étatiques, le MNAC, Musée d’Art Contemporain, le Palais donne à la ville un curieuse ambiance architecturale de BD, dans la grande lignée des « villes rêvées » de Peters et Schuitens.
Tout autour, les vieux édifices sont plus ou moins rénovés, et les immeubles de briques un peu lugubres de l’ère soviétique portent encore les témoignages pointillistes des tirs de combat. Mais ici et là, des combinés audacieux d’acier et de verre côtoient de ravissantes églises orthodoxes et les sièges de grandes sociétés internationales ont investi les demeures Art Nouveau nichées dans les jardins des quartiers périphériques.
Autour de la rue Lipscany, fleurissent galeries d’art et restaurants branchés, boutiques de chaussures et de vêtements griffés à prix cassés, et terrasses décontractées d’où s’échappent souvent quelque improvisation musicale.
Les ouvertures et restructurations vont si vite que les Bucaresti eux-mêmes avouent ne pas reconnaître un quartier s’ils n’y sont pas venus pendant six mois.
Des arrivées internationales prometteuses
Les investisseurs ne s’y trompent pas, Bucarest a la cote. Derrière les opérateurs téléphoniques qui sont la première clientèle « corporate » de la capitale, les sociétés internationales se bousculent pour prendre leur part du marché : informatique, laboratoires pharmaceutiques, industries de la mode sont déjà présents.
En parallèle, les structures hôtelières se développent à grande allure pour une cité de 2 millions d’habitants seulement. Il y a aujourd’hui 5400 chambres disponibles dans le centre, dont 1600 réparties dans six hôtels 5 étoiles et 1500 en chambres d’hôtes. Dans les deux années à venir, doivent ouvrir entre autres un second Continental 5* (54 ch.), un Radisson 4* (450 ch.), et un Ramada Inn 3* (300 ch.).
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Autour de la rue Lipscany, fleurissent galeries d’art et restaurants branchés, boutiques de chaussures et de vêtements griffés à prix cassés, et terrasses décontractées d’où s’échappent souvent quelque improvisation musicale.
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Une passion pour le jeu et l’art contemporain
Parmi les centres d’intérêt susceptibles de déclencher l’achat d’un séjour ou week-end à Bucarest, outre le riche patrimoine architectural et le retour à la décontraction d’une cité naguère mise sous le boisseau, on peut citer les nombreuses galeries d’art.
Sombres et intemporelles dans les ruelles réservées aux antiquaires, joyeuses et colorées dans les boutiques des jeunes créateurs, résolument modernes et provocantes dans les espaces illimités du MNAC, les expositions ont de quoi séduire les amateurs.
Le conservateur du MNAC avance d’ailleurs avec passion sur un projet de Laboratoire des arts, toutes disciplines confondues, qui devrait faire parler de lui.
Une autre curiosité de la ville est qu’elle comporte pas moins de 18 casinos. Ce qui lui amène la clientèle originale d’Israéliens, qui partagent une semaine de séjour entre les tables de jeux et les cimetières de la grande Guerre.
Les ingrédients d’une recette tendance
Une population au tempérament méridional et toujours francophile, une ville de cultures historique et contemporaine, des structures hôtelières de qualité pour tous les budgets, une effervescence un peu brouillonne qui rappelle les premières années du nouveau Prague ou la Barcelone d’il y a 30 ans, des tarifs encore séduisants avant que l’entrée dans l’Europe (prévue sous conditions en 2007) ne provoque l’inflation habituelle, une desserte aérienne raisonnable, autant d’arguments qui devraient persuader les touristes de faire partie des initiés, et de changer d’horizon l’espace d’un week-end, car « ça se passe là-bas et maintenant ».
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