Les professionnels semblent favorables à l'instauration d'un label national obligatoire, sans qu'il soit totalement standardisé - DR : Les Tuileries de Chanteloup
Les chambres d'hôtes ne sont plus un phénomène de mode.
Aujourd'hui bien implantées dans le paysage touristique français, elles rassemblent 30 000 propriétaires et 1 500 nouvelles maisons chaque année.
Mais selon le syndicat hôtelier UMIH, qui a lancé le 3 mai dernier une action en justice contre l'hôtellerie illégale, il existerait en France entre 100 et 150 000 chambres non conformes.
Une concurrence déloyale qui pénalise aussi bien les hôteliers que les propriétaires respectueux de la réglementation.
"Si tout le monde affichait un taux d'occupation de 100%, on se moquerait pas mal des fraudeurs. Mais ce n'est pas toujours le cas" déplore Pascal Henri, propriétaire des Passiflores.
Il fait partie de l'association des chambres d'hôtes du Grand Tourmalet dans la région des Pyrénées, créée il y a deux ans.
"Je me réjouis de l'action engagée par le syndicat. J'avais d'ailleurs contacté la section locale pour savoir s'ils ne comptaient faire la même chose dans notre région" explique Hervé Joris, le président de l'association, également propriétaire de l'établissement Au Chat Ronfleur.
Aujourd'hui bien implantées dans le paysage touristique français, elles rassemblent 30 000 propriétaires et 1 500 nouvelles maisons chaque année.
Mais selon le syndicat hôtelier UMIH, qui a lancé le 3 mai dernier une action en justice contre l'hôtellerie illégale, il existerait en France entre 100 et 150 000 chambres non conformes.
Une concurrence déloyale qui pénalise aussi bien les hôteliers que les propriétaires respectueux de la réglementation.
"Si tout le monde affichait un taux d'occupation de 100%, on se moquerait pas mal des fraudeurs. Mais ce n'est pas toujours le cas" déplore Pascal Henri, propriétaire des Passiflores.
Il fait partie de l'association des chambres d'hôtes du Grand Tourmalet dans la région des Pyrénées, créée il y a deux ans.
"Je me réjouis de l'action engagée par le syndicat. J'avais d'ailleurs contacté la section locale pour savoir s'ils ne comptaient faire la même chose dans notre région" explique Hervé Joris, le président de l'association, également propriétaire de l'établissement Au Chat Ronfleur.
Un label national obligatoire pour ouvrir une chambre d'hôtes
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Patrice Cochin, propriétaire des Tuileries de Chanteloup, se montre en revanche plus circonspect.
"Il y a des gens qui trichent dans toutes les professions. Mais il faut éviter de mettre tout le monde dans le même panier".
Pour lui, le syndicat se trompe de cible et devrait plutôt se focaliser sur les nombreuses normes toujours plus contraignantes.
Un avis partagé par un autre propriétaire de chambre d'hôtes dans la Baie de Somme, qui préfère rester anonyme. "Nous devrions plutôt nous unir, hôteliers et chambres d'hôtes pour se battre contre les nombreuses réglementations qui nous étouffent".
Du coté des fédérations et associations, on plaide forcément pour une moralisation du marché. "Ces chambres illégales jettent un discrédit sur l'ensemble de notre secteur" déplore Robert Lauth, le président national de la fédération Fleurs de Soleil regroupant 570 maisons.
Il défend également l'instauration d'un label national et obligatoire géré par l'état.
Une idée qui plait à Jean Boyer, le directeur de Clévacances. "Nous devons moraliser le secteur. Nous souhaitons d'ailleurs échanger avec l'UMIH afin de faire évoluer la réglementation".
Patrice Cochin propose notamment la mise en place d'un classement à la manière des étoiles pour les hôtels.
Mais dans tous les cas, il faudra se prémunir contre la tentation de tout normaliser, comme l'explique Hervé Joris.
"Méfions nous de l'instauration d'un label standardisé. Les propriétaires ne doivent pas perdre la diversité de leur identité, ce qui fait leur véritable valeur ajoutée".
"Il y a des gens qui trichent dans toutes les professions. Mais il faut éviter de mettre tout le monde dans le même panier".
Pour lui, le syndicat se trompe de cible et devrait plutôt se focaliser sur les nombreuses normes toujours plus contraignantes.
Un avis partagé par un autre propriétaire de chambre d'hôtes dans la Baie de Somme, qui préfère rester anonyme. "Nous devrions plutôt nous unir, hôteliers et chambres d'hôtes pour se battre contre les nombreuses réglementations qui nous étouffent".
Du coté des fédérations et associations, on plaide forcément pour une moralisation du marché. "Ces chambres illégales jettent un discrédit sur l'ensemble de notre secteur" déplore Robert Lauth, le président national de la fédération Fleurs de Soleil regroupant 570 maisons.
Il défend également l'instauration d'un label national et obligatoire géré par l'état.
Une idée qui plait à Jean Boyer, le directeur de Clévacances. "Nous devons moraliser le secteur. Nous souhaitons d'ailleurs échanger avec l'UMIH afin de faire évoluer la réglementation".
Patrice Cochin propose notamment la mise en place d'un classement à la manière des étoiles pour les hôtels.
Mais dans tous les cas, il faudra se prémunir contre la tentation de tout normaliser, comme l'explique Hervé Joris.
"Méfions nous de l'instauration d'un label standardisé. Les propriétaires ne doivent pas perdre la diversité de leur identité, ce qui fait leur véritable valeur ajoutée".
Quelles règles pour ouvrir une chambre d'hôtes
Une réglementation a été mise en place le 3 août 2007 et le décret n°2007-1173 en fixe les conditions d'application.
Il faut tout d'abord faire une déclaration en mairie et immatriculée au registre du commerce et des sociétés.
Chaque maison ne peut proposer que 5 chambres pouvant accueillir au maximum 15 personnes.
Les clients peuvent partager le repas à la table familiale.
Le revenu total de cette activité ne doit pas dépasser 80 500 € par an.
Une réglementation a été mise en place le 3 août 2007 et le décret n°2007-1173 en fixe les conditions d'application.
Il faut tout d'abord faire une déclaration en mairie et immatriculée au registre du commerce et des sociétés.
Chaque maison ne peut proposer que 5 chambres pouvant accueillir au maximum 15 personnes.
Les clients peuvent partager le repas à la table familiale.
Le revenu total de cette activité ne doit pas dépasser 80 500 € par an.