Le temps de la reconquête a sonné
TourMag.com - La Réunion en a-t-elle fini avec le chikungunya et les agences de voyages de la Métropole peuvent-elles conseiller sans risque des vacances à la Réunion ?
Pierre-Yves Moreau : "La notion de risque existe sur toutes les destinations touristiques. Tout voyageur doit savoir se prémunir contre les risques et les agences de voyages se doivent de les informer.
Quand un voyageur fait un safari au Kénya, il prend de la nivaquine. Se protéger des moustiques pendant notre saison chaude et humide n’est pas une nouveauté. Il y a toujours eu des moustiques pendant cette période à la Réunion. Mais il est vrai que nous avons tous été surpris par l’épidémie provoquée par le chikungunya. Personne ne pouvait prévoir son importance et ses conséquences."
T.M.com - La presse réunionnaise s’est faite l’écho d’une situation très inquiétante... ?
P-Y M. : "La communication terriblement alarmiste faite par la presse réunionnaise sur cette épidémie était disproportionnée par rapport à la situation. A lire certains de nos journaux, les touristes risquaient leur vie en venant à la Réunion. On a pu croire que les gens mourraient par milliers et que la Réunion allait être rayée de la carte du monde.
Je comprends la réaction de Thomas Cook qui n’a pas voulu prendre de risque et qui a fait signer des décharges par ses clients. A l’instar de votre canicule parisienne, les victimes étaient des personnes fragilisées. Cette communication nous a fait beaucoup de mal et certains acteurs du tourisme réunionnais ne s’en remettront pas.
On peut prendre en exemple l’île Maurice qui fut touchée comme nous par le chikungunya. Les responsables institutionnels et privés ont su communiquer et les résultats économiques ont suivi. Leur trafic touristique a diminué mais il n’a jamais chuté comme à la Réunion."
T.M.com - Quelle est situation actuelle exactement ?
P-Y M.:"Nous entrons dans notre saison hivernale. La température baisse et la saison des pluies se termine. Ce sont des facteurs qui font disparaître la présence des moustiques. De plus, d’importantes mesures préventives ont été prises. Si l’épidémie n’est pas totalement éradiquée elle est en nette récession.
T.M.com - Le Gouvernement a débloqué un budget de 4,5 M€ pour poursuivre la relance de la Réunion. Quelles sont, selon vous, les priorités ?
P-Y M: "Notre image a été malmenée, cassée. Il faut en effet la relancer avec de nouveaux concepts. Le plan de relance évoque le « tourisme d’affaires », le tourisme « nature », une hôtellerie « créole ». Ce sont de bonnes filières.
Mais le plus important est d’arriver à ce que tous les acteurs concernés par le développement touristique de la Réunion, les professionnels, les collectivités, les pouvoirs publics et les médias s’unissent dans cette relance, sinon tous ces investissements ne serviront à rien..."
T.M.com - Justement, que pensez-vous de la tenue de ce Bureau Executif ?
P-Y M: " : Il est important pour nous que les médias et les professionnels de la méttropole viennent à la Réunion. Ils pourront ainsi témoigner de façon objective de la situation économique et sanitaire de l'île."
Pierre-Yves Moreau : "La notion de risque existe sur toutes les destinations touristiques. Tout voyageur doit savoir se prémunir contre les risques et les agences de voyages se doivent de les informer.
Quand un voyageur fait un safari au Kénya, il prend de la nivaquine. Se protéger des moustiques pendant notre saison chaude et humide n’est pas une nouveauté. Il y a toujours eu des moustiques pendant cette période à la Réunion. Mais il est vrai que nous avons tous été surpris par l’épidémie provoquée par le chikungunya. Personne ne pouvait prévoir son importance et ses conséquences."
T.M.com - La presse réunionnaise s’est faite l’écho d’une situation très inquiétante... ?
P-Y M. : "La communication terriblement alarmiste faite par la presse réunionnaise sur cette épidémie était disproportionnée par rapport à la situation. A lire certains de nos journaux, les touristes risquaient leur vie en venant à la Réunion. On a pu croire que les gens mourraient par milliers et que la Réunion allait être rayée de la carte du monde.
Je comprends la réaction de Thomas Cook qui n’a pas voulu prendre de risque et qui a fait signer des décharges par ses clients. A l’instar de votre canicule parisienne, les victimes étaient des personnes fragilisées. Cette communication nous a fait beaucoup de mal et certains acteurs du tourisme réunionnais ne s’en remettront pas.
On peut prendre en exemple l’île Maurice qui fut touchée comme nous par le chikungunya. Les responsables institutionnels et privés ont su communiquer et les résultats économiques ont suivi. Leur trafic touristique a diminué mais il n’a jamais chuté comme à la Réunion."
T.M.com - Quelle est situation actuelle exactement ?
P-Y M.:"Nous entrons dans notre saison hivernale. La température baisse et la saison des pluies se termine. Ce sont des facteurs qui font disparaître la présence des moustiques. De plus, d’importantes mesures préventives ont été prises. Si l’épidémie n’est pas totalement éradiquée elle est en nette récession.
T.M.com - Le Gouvernement a débloqué un budget de 4,5 M€ pour poursuivre la relance de la Réunion. Quelles sont, selon vous, les priorités ?
P-Y M: "Notre image a été malmenée, cassée. Il faut en effet la relancer avec de nouveaux concepts. Le plan de relance évoque le « tourisme d’affaires », le tourisme « nature », une hôtellerie « créole ». Ce sont de bonnes filières.
Mais le plus important est d’arriver à ce que tous les acteurs concernés par le développement touristique de la Réunion, les professionnels, les collectivités, les pouvoirs publics et les médias s’unissent dans cette relance, sinon tous ces investissements ne serviront à rien..."
T.M.com - Justement, que pensez-vous de la tenue de ce Bureau Executif ?
P-Y M: " : Il est important pour nous que les médias et les professionnels de la méttropole viennent à la Réunion. Ils pourront ainsi témoigner de façon objective de la situation économique et sanitaire de l'île."