"On en sait suffisamment pour établir que les océans sont en danger. Et on sait que notre vie est intrinsèquement liée à l'océan, notre perfusion", a lancé Sylvia Earle, une biologiste marine de renommée mondiale, au congrès de Durban, organisé par l'Union Mondiale pour la Nature (UICN).
Si près de 12% de la surface de la terre est couverte par des aires protégées, moins de 1% des océans --lesquels représentent 70% de la surface du globe-- bénéficient d'une telle protection, a rappelé Mme Earle, citant les chiffres récents du Programme des Nations Unies pour l'Environnement.
Ce pourcentage d'aires marines protégées doit être porté à 12% d'ici dix ans, "un objectif ambitieux mais réalisable", selon Mme Earle qui rappelle qu'en fait, la plupart des biologistes marins "conviennent qu'un minimum de 20-30% des océans, probablement davantage, ont besoin d'une protection complète".
"Sans l'océan vivant, la terre serait aussi désolée que Mars..."
Le programme "Defying Ocean's End" (empêcher la fin des océans), a été concocté lors d'une conférence à Los Cabos (Mexique) en juin, sous l'impulsion de géants de la défense de l'environnement, comme The Nature Conservancy, Conservation International, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), UICN.
"Sans l'océan vivant, la terre serait aussi désolée que Mars, mais peu de gens réalisent qu'un problème pour les océans signifie un problème pour l'humanité", estime Mme Earle, ex-scientifique de l'Administration américaine pour les Océans, à présent chef du programme Maritime à Conservation International.
Les océans, ont rappelé les scientifiques au Congrès, contiennent 97% de l'eau de la planète, génère 70% de l'oxygène, hébergent aussi plus des trois-quarts des espèces animales du monde. Ils reçoivent aussi 6,5 millions de tonnes de déchets divers par an.
Au moins dix espèces marines, dont des types d'ormeaux, un phoque méditerranéen, une baleine de l'Atlantique Nord, la tortue marine géante et le "requin plat", sont au bord de l'extinction totale. Et selon la revue scientifique Nature, 70% des espèces pêchées commercialement sont "exploitées à la limite de la capacité, sur-exploitées, ou en train de disparaître".
Créer 20 Grands Ecosystèmes Marins et 400 Aires Maritimes Protégées
Le programme, qui se fixe des échéances à un an, trois ans et dix ans, vise à la création de 20 Grands Ecosystèmes Marins et 400 Aires Maritimes Protégées, à degré divers de protection. Il a été chiffré à plus de 18 milliards de dollars sur dix ans. Pour ce faire, la campagne préconise l'établissement d'un Fonds Mondial pour l'Océan, qui opérerait sous une structure comme l'ONU.
"Nous ne pouvons nous permettre de nous interroger sur le caractère indispensable ou non des parcs marins", a déclaré le chef du PNUE, Klaus Toepfer. "Sinon, comme ce fut le cas du dodo, nos enfants découvriront la tortue, le dugong et les récifs coralliens, assis aux côtés d'un professeur d'histoire. Il aura la dure tâche de leur expliquer ce qu'est un poisson".
Le 5ème WPC réunis quelque 2.500 délégués de 170 pays, élite mondiale de la protection de l'environnement comprenant ONG, scientifiques, institutions internationales. A la fin de leurs travaux le 17 septembre, ils doivent adopter un "Accord de Durban" définissant des buts pour la prochaine décennie.
Les précédents Congrès, depuis le 1er en 1962 à Seattle, sont généralement crédités pour leur impact réel sur l'environnement, ayant amené des gouvernements à mobiliser des ressources, ou créer des aires naturelles protégées, passées en 40 ans d'environ 10.000 à plus de 100.000 aujourd'hui.
Fienie GROBLER (AFP) - 12 septembre 2003
redaction@tourmag.com
Si près de 12% de la surface de la terre est couverte par des aires protégées, moins de 1% des océans --lesquels représentent 70% de la surface du globe-- bénéficient d'une telle protection, a rappelé Mme Earle, citant les chiffres récents du Programme des Nations Unies pour l'Environnement.
Ce pourcentage d'aires marines protégées doit être porté à 12% d'ici dix ans, "un objectif ambitieux mais réalisable", selon Mme Earle qui rappelle qu'en fait, la plupart des biologistes marins "conviennent qu'un minimum de 20-30% des océans, probablement davantage, ont besoin d'une protection complète".
"Sans l'océan vivant, la terre serait aussi désolée que Mars..."
Le programme "Defying Ocean's End" (empêcher la fin des océans), a été concocté lors d'une conférence à Los Cabos (Mexique) en juin, sous l'impulsion de géants de la défense de l'environnement, comme The Nature Conservancy, Conservation International, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), UICN.
"Sans l'océan vivant, la terre serait aussi désolée que Mars, mais peu de gens réalisent qu'un problème pour les océans signifie un problème pour l'humanité", estime Mme Earle, ex-scientifique de l'Administration américaine pour les Océans, à présent chef du programme Maritime à Conservation International.
Les océans, ont rappelé les scientifiques au Congrès, contiennent 97% de l'eau de la planète, génère 70% de l'oxygène, hébergent aussi plus des trois-quarts des espèces animales du monde. Ils reçoivent aussi 6,5 millions de tonnes de déchets divers par an.
Au moins dix espèces marines, dont des types d'ormeaux, un phoque méditerranéen, une baleine de l'Atlantique Nord, la tortue marine géante et le "requin plat", sont au bord de l'extinction totale. Et selon la revue scientifique Nature, 70% des espèces pêchées commercialement sont "exploitées à la limite de la capacité, sur-exploitées, ou en train de disparaître".
Créer 20 Grands Ecosystèmes Marins et 400 Aires Maritimes Protégées
Le programme, qui se fixe des échéances à un an, trois ans et dix ans, vise à la création de 20 Grands Ecosystèmes Marins et 400 Aires Maritimes Protégées, à degré divers de protection. Il a été chiffré à plus de 18 milliards de dollars sur dix ans. Pour ce faire, la campagne préconise l'établissement d'un Fonds Mondial pour l'Océan, qui opérerait sous une structure comme l'ONU.
"Nous ne pouvons nous permettre de nous interroger sur le caractère indispensable ou non des parcs marins", a déclaré le chef du PNUE, Klaus Toepfer. "Sinon, comme ce fut le cas du dodo, nos enfants découvriront la tortue, le dugong et les récifs coralliens, assis aux côtés d'un professeur d'histoire. Il aura la dure tâche de leur expliquer ce qu'est un poisson".
Le 5ème WPC réunis quelque 2.500 délégués de 170 pays, élite mondiale de la protection de l'environnement comprenant ONG, scientifiques, institutions internationales. A la fin de leurs travaux le 17 septembre, ils doivent adopter un "Accord de Durban" définissant des buts pour la prochaine décennie.
Les précédents Congrès, depuis le 1er en 1962 à Seattle, sont généralement crédités pour leur impact réel sur l'environnement, ayant amené des gouvernements à mobiliser des ressources, ou créer des aires naturelles protégées, passées en 40 ans d'environ 10.000 à plus de 100.000 aujourd'hui.
Fienie GROBLER (AFP) - 12 septembre 2003
redaction@tourmag.com