Visite du Centre de crise et de soutien du MAEDI par Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international : rencontre avec les agents du CDCS (Paris, Quai d'Orsay). 21/03/2016 Presse © Ministère des Affaires étrangères et du Développement international/Frédéric de La Mure
Fermer une ambassade. Rapatrier des ressortissants français. Lancer une opération humanitaire. Changer la carte des Conseils aux Voyageurs.
Voici quelques unes des missions du centre de crise installé dans d’anciennes écuries du Ministère des affaires étrangères.
Près de 73 personnes travaillent dans ces bâtiments pour gérer au quotidien le centre, mettre à jour la carte, faire de la veille d’informations, gérer les appels des voyageurs et les crises humanitaires.
Une cellule de veille s’active 7j/7 et 24h/24 pour alerter les autorités en cas de problème n’importe où dans le monde. Elle répond également à tous ceux qui s’interrogent sur leur futur déplacement ou s’inquiètent pour des proches disparus à l’étranger.
Le centre de crise travaille avec une équipe de cartographes qui met à jour la carte des Conseils aux Voyageurs de la façon la plus précise possible, en lien avec les ambassades locales et les professionnels du tourisme, notamment le SNAV et le SETO.
C’est à l’ambassade d’envoyer une demande pour modifier la fiche de son pays. Après analyse, la décision est prise conjointement par le centre de crise et le cabinet du Ministre des Affaires étrangères.
"Bien sûr nous subissons des pressions de certains pays qui aimeraient changer les cartes. Mais nous restons indépendants. Notre processus est certifié ISO 9001 par l’Afnor", explique notre contact au centre de crise.
Voici quelques unes des missions du centre de crise installé dans d’anciennes écuries du Ministère des affaires étrangères.
Près de 73 personnes travaillent dans ces bâtiments pour gérer au quotidien le centre, mettre à jour la carte, faire de la veille d’informations, gérer les appels des voyageurs et les crises humanitaires.
Une cellule de veille s’active 7j/7 et 24h/24 pour alerter les autorités en cas de problème n’importe où dans le monde. Elle répond également à tous ceux qui s’interrogent sur leur futur déplacement ou s’inquiètent pour des proches disparus à l’étranger.
Le centre de crise travaille avec une équipe de cartographes qui met à jour la carte des Conseils aux Voyageurs de la façon la plus précise possible, en lien avec les ambassades locales et les professionnels du tourisme, notamment le SNAV et le SETO.
C’est à l’ambassade d’envoyer une demande pour modifier la fiche de son pays. Après analyse, la décision est prise conjointement par le centre de crise et le cabinet du Ministre des Affaires étrangères.
"Bien sûr nous subissons des pressions de certains pays qui aimeraient changer les cartes. Mais nous restons indépendants. Notre processus est certifié ISO 9001 par l’Afnor", explique notre contact au centre de crise.
400 000 inscrits au fil Ariane
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Le centre de crise gère également le fil Ariane, un service qui connait un succès grandissant avec 17 000 inscrits par mois depuis le début de l’année 2016.
"Etre inscrit sur Ariane rassure. Cela permet d’être tenu informé et d’être contacté en cas de problème sur place", nous assure-t-on au centre de crise du Quai d'Orsay.
Au total, 400 000 Français sont inscrits à ce fil d’informations sur les 20 millions qui voyagent chaque année. Il reste donc encore du travail pour informer et promouvoir ce service.
Le centre de crise gère également les cellules de crise en cas d’événements à l’étranger impliquant des Français, comme le tremblement de terre au Népal dernièrement, par exemple.
On y trouve aussi une équipe qui s’occupe de toutes les disparitions suspectes et des décès. ""Nous arrivons toujours à retrouver les gens, même si cela prend parfois des années", affirme notre contact.
Pour mener à bien sa mission, le centre de crise dispose d’un budget de 1.9 million d’euros. Somme qui peut vite grimper en cas de mission de secours à l’étranger.
Pour dissuader les voyageurs de tout risque inutile, la loi Kouchner a été promulguée en 2010.
Elle stipule que l’Etat peut exiger le remboursement des dépenses engendrées lors d'opérations de secours à l'étranger. Mais cette disposition n’a jamais été appliquée.
"Cela créerait un précédent judiciaire qui sera particulièrement médiatisé. Il faut être sûr qu’il sera bien compris par la population", considère-t-on au centre de crise.
En effet, comment demander à la famille d’une personne décédée à l’étranger après une prise d’otages de payer la facture du rapatriement du corps ?
Une question bien délicate sur laquelle le centre de crise préfère pour l’instant ne pas trancher.
"Etre inscrit sur Ariane rassure. Cela permet d’être tenu informé et d’être contacté en cas de problème sur place", nous assure-t-on au centre de crise du Quai d'Orsay.
Au total, 400 000 Français sont inscrits à ce fil d’informations sur les 20 millions qui voyagent chaque année. Il reste donc encore du travail pour informer et promouvoir ce service.
Le centre de crise gère également les cellules de crise en cas d’événements à l’étranger impliquant des Français, comme le tremblement de terre au Népal dernièrement, par exemple.
On y trouve aussi une équipe qui s’occupe de toutes les disparitions suspectes et des décès. ""Nous arrivons toujours à retrouver les gens, même si cela prend parfois des années", affirme notre contact.
Pour mener à bien sa mission, le centre de crise dispose d’un budget de 1.9 million d’euros. Somme qui peut vite grimper en cas de mission de secours à l’étranger.
Pour dissuader les voyageurs de tout risque inutile, la loi Kouchner a été promulguée en 2010.
Elle stipule que l’Etat peut exiger le remboursement des dépenses engendrées lors d'opérations de secours à l'étranger. Mais cette disposition n’a jamais été appliquée.
"Cela créerait un précédent judiciaire qui sera particulièrement médiatisé. Il faut être sûr qu’il sera bien compris par la population", considère-t-on au centre de crise.
En effet, comment demander à la famille d’une personne décédée à l’étranger après une prise d’otages de payer la facture du rapatriement du corps ?
Une question bien délicate sur laquelle le centre de crise préfère pour l’instant ne pas trancher.
Pas un baromètre pour les assurances
De même que la carte des Conseils aux Voyageurs ne doit pas devenir un baromètre pour les assureurs. "Ces conseils n’ont pas vocation à servir d'outils juridiques, par exemple, dans le cadre de la retranscription de la directive européenne des voyages à forfait", poursuit notre contact.
Elle se remémore encore avec effroi le tapage médiatique de septembre 2014 concernant l’avertissement émis par le Quai d’Orsay, après l’assassinat d’Hervé Gourdel.
"Il s’agissait d’un malentendu. Les cartes n’ont pas bougé. Nous avons simplement modifié le texte appelant à une vigilance accrue.
Les grands médias ont ensuite produit leur propre carte en mettant tous ces pays en rouge", raconte-t-elle.
Le centre de crise réfute d’ailleurs les accusations de certains qui lui reprochent d’être trop alarmiste. "Nous ne dramatisons pas les choses, mais reflétons la réalité de la situation remontée par nos ambassades et nos contact locaux", répond-on au centre de crise.
Il met notamment en garde ces tour-opérateurs de l’extrême qui organisent des voyages dans des zones à risques. "Lorsque nous mettons une zone en rouge, c’est pour une bonne raison", martèle notre interlocuteur.
Au final, il n’y a que 13 pays intégralement déconseillés, ce qui laisse de la marge pour choisir sa prochaine destination de vacances.
Elle se remémore encore avec effroi le tapage médiatique de septembre 2014 concernant l’avertissement émis par le Quai d’Orsay, après l’assassinat d’Hervé Gourdel.
"Il s’agissait d’un malentendu. Les cartes n’ont pas bougé. Nous avons simplement modifié le texte appelant à une vigilance accrue.
Les grands médias ont ensuite produit leur propre carte en mettant tous ces pays en rouge", raconte-t-elle.
Le centre de crise réfute d’ailleurs les accusations de certains qui lui reprochent d’être trop alarmiste. "Nous ne dramatisons pas les choses, mais reflétons la réalité de la situation remontée par nos ambassades et nos contact locaux", répond-on au centre de crise.
Il met notamment en garde ces tour-opérateurs de l’extrême qui organisent des voyages dans des zones à risques. "Lorsque nous mettons une zone en rouge, c’est pour une bonne raison", martèle notre interlocuteur.
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