Anne Sénéquier, docteur, co-directrice observatoire de la santé à l'IRIS et chargée de mission à MSF répond à vos questions sur le Coronavirus - Crédit photo : Dépositphotos @Alex011973
TourMaG.com - Que savez-vous sur le Coronavirus 2019 n-Cov ?
Anne Sénéquier : Le coronavirus est un virus que nous connaissons assez bien, même si le Coronavirus 2019 n-Cov est une nouvelle souche.
C'est une maladie émergente qui a comme bien souvent dans ce genre de virus, une origine animale. C'est une introduction surprise d'un nouvel agent pathogène dans une population non immunologiquement préparée, provenant de 3 causes.
Cela passe par la modification d'un écosystème, l'acquisition de mécanisme de résistance par l'agent infectieux, puis la baisse de la vigilance par les systèmes de contrôle, sauf que ces trois points sont de plus en plus présents dans le monde et cela s'accentue.
Certaines souches de coronavirus sont présentes chez l’homme seulement. D’autres ont une transmission de l’animal à l’homme, c’est alors une zoonose. C’est le cas du 2019-nCoV.
Le problème actuel étant que pour le Coronavirus 2019-nCoV, l'animal source n'a pas été identifié. Les enquêtes sont toujours ouvertes à ce niveau.
TourMaG.com - Connaissez-vous la genèse de la maladie ?
Anne Sénéquier : Un premier cas a été recensé le 31 décembre 2019, au Seafood market de Wuhan, puis rapidement une quarantaine de cas ont été signalés. Les autorités chinoises ont vite réagi avec la fermeture du marché et sa désinfection. Malgré cela, la propagation n'a pas été endiguée.
Finalement assez rapidement, le système sanitaire chinois a su identifier le nouveau virus, une souche que nous ne connaissions pas, et a partagé l'information à l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé ndlr), mais aussi aux pays frontaliers.
Ainsi, il a été possible d'identifier les patients dans les cas importés, dans les autres pays et ainsi de rechercher les personnes contacts (en relation avec le malade,ndrl) afin de les mettre en observation. Et éviter la propagation de la pathologie.
La propagation d'une épidémie est fortement dépendante de ces fameuses "personnes contacts", surtout que la période d'incubation du coronavirus est de 14 jours.
La détection des personnes porteuses est importante pour les enjeux de santé publique.
Anne Sénéquier : Le coronavirus est un virus que nous connaissons assez bien, même si le Coronavirus 2019 n-Cov est une nouvelle souche.
C'est une maladie émergente qui a comme bien souvent dans ce genre de virus, une origine animale. C'est une introduction surprise d'un nouvel agent pathogène dans une population non immunologiquement préparée, provenant de 3 causes.
Cela passe par la modification d'un écosystème, l'acquisition de mécanisme de résistance par l'agent infectieux, puis la baisse de la vigilance par les systèmes de contrôle, sauf que ces trois points sont de plus en plus présents dans le monde et cela s'accentue.
Certaines souches de coronavirus sont présentes chez l’homme seulement. D’autres ont une transmission de l’animal à l’homme, c’est alors une zoonose. C’est le cas du 2019-nCoV.
Le problème actuel étant que pour le Coronavirus 2019-nCoV, l'animal source n'a pas été identifié. Les enquêtes sont toujours ouvertes à ce niveau.
TourMaG.com - Connaissez-vous la genèse de la maladie ?
Anne Sénéquier : Un premier cas a été recensé le 31 décembre 2019, au Seafood market de Wuhan, puis rapidement une quarantaine de cas ont été signalés. Les autorités chinoises ont vite réagi avec la fermeture du marché et sa désinfection. Malgré cela, la propagation n'a pas été endiguée.
Finalement assez rapidement, le système sanitaire chinois a su identifier le nouveau virus, une souche que nous ne connaissions pas, et a partagé l'information à l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé ndlr), mais aussi aux pays frontaliers.
Ainsi, il a été possible d'identifier les patients dans les cas importés, dans les autres pays et ainsi de rechercher les personnes contacts (en relation avec le malade,ndrl) afin de les mettre en observation. Et éviter la propagation de la pathologie.
La propagation d'une épidémie est fortement dépendante de ces fameuses "personnes contacts", surtout que la période d'incubation du coronavirus est de 14 jours.
La détection des personnes porteuses est importante pour les enjeux de santé publique.
Pour l'instant, nous sommes plutôt sur une pathologie modérée
Autres articles
-
Le CRT PACA en mission en Chine pour booster le tourisme
-
"Israël ira-t-il jusqu'au conflit armé avec l'Iran ?" 🔑
-
Chine : Mandarin Oriental Qianmen, Beijing a ouvert ses portes
-
La Chine étend sa politique d’exemption de visa pour les Français jusqu’à fin 2025
-
Gulf Air ouvre deux destinations en Chine
TourMaG.com - Comment se manifeste la maladie ?
Anne Sénéquier : Au niveau des symptômes, les malades ont de la toux, de la fièvre et des difficultés respiratoires. Dimanche 26 janvier 2020, nous avions 2014 cas rapportés, dont 29 à l'extérieur des frontières de l'Empire du Milieu, ce qui n'est pas énorme. Mais nous avions 56 décès, tous en Chine.
La connaissance du virus dans ce genre de situation est l'élément-clé pour limiter la propagation.
Malheureusement, et c'est la problématique des épidémies, nous avons peu de moyens pour anticiper avec certitude la propagation des virus.
Aujourd'hui encore nous ne connaissons pas l'animal hôte, nous ne connaissons pas son degré de virulence, son taux de transmission, etc. Les recherches sont aujourd’hui actives sur ses questions là.
L'histoire regorge d'exemples de pandémie, sauf qu'aujourd'hui il y a une problématique supplémentaire avec le transport aérien qui peut véhiculer le virus sur l'ensemble des continents.
TourMaG.com - Les médias tournent en boucle depuis quelques jours sur ce virus. Sommes-nous entrés dans une hystérie collective ?
Anne Sénéquier : Nous sommes potentiellement dans une hystérie collective, surtout sur les réseaux sociaux qui sont plus pathogènes eux-mêmes qu’aidant dans ce genre de situation.
Gérer une épidémie, c’est tout d’abord faire une enquête de propagation, de recherche de cas, en traitant les patients déjà atteints et informant les autres... Le tout en étant soumis à un potentiel effet papillon.
Un élément mal géré peut avoir des proportions importantes. Puis nous ne sommes pas à l'abri d'une mutation du virus qui augmente sa virulence ou sa contagiosité. Par ailleurs lors de pandémie, les virus ont l’habitude de ne pas afficher le même taux de virulence d’un pays à l’autre.
Pour l'instant, nous sommes plutôt sur une pathologie modérée. Sur les 2 000 cas, il n'y en a que 300 sévères, ces derniers cas étant des personnes avec des pathologies préexistantes comme l’hypertension, maladie cardiovasculaire...
TourMaG.com - Pourtant les mesures prises par la Chine sont radicales. N'est-ce pas trop ?
Anne Sénéquier : La Chine a pris des décisions de mettre en quarantaine des villes, non pas pour la dangerosité du virus mais pour éviter sa transmission.
D'ailleurs les mesures n'ont pas été prises sur des recommandations de l'OMS. Par contre, il n'est absolument pas exclu que demain tout change.
Anne Sénéquier : Au niveau des symptômes, les malades ont de la toux, de la fièvre et des difficultés respiratoires. Dimanche 26 janvier 2020, nous avions 2014 cas rapportés, dont 29 à l'extérieur des frontières de l'Empire du Milieu, ce qui n'est pas énorme. Mais nous avions 56 décès, tous en Chine.
La connaissance du virus dans ce genre de situation est l'élément-clé pour limiter la propagation.
Malheureusement, et c'est la problématique des épidémies, nous avons peu de moyens pour anticiper avec certitude la propagation des virus.
Aujourd'hui encore nous ne connaissons pas l'animal hôte, nous ne connaissons pas son degré de virulence, son taux de transmission, etc. Les recherches sont aujourd’hui actives sur ses questions là.
L'histoire regorge d'exemples de pandémie, sauf qu'aujourd'hui il y a une problématique supplémentaire avec le transport aérien qui peut véhiculer le virus sur l'ensemble des continents.
TourMaG.com - Les médias tournent en boucle depuis quelques jours sur ce virus. Sommes-nous entrés dans une hystérie collective ?
Anne Sénéquier : Nous sommes potentiellement dans une hystérie collective, surtout sur les réseaux sociaux qui sont plus pathogènes eux-mêmes qu’aidant dans ce genre de situation.
Gérer une épidémie, c’est tout d’abord faire une enquête de propagation, de recherche de cas, en traitant les patients déjà atteints et informant les autres... Le tout en étant soumis à un potentiel effet papillon.
Un élément mal géré peut avoir des proportions importantes. Puis nous ne sommes pas à l'abri d'une mutation du virus qui augmente sa virulence ou sa contagiosité. Par ailleurs lors de pandémie, les virus ont l’habitude de ne pas afficher le même taux de virulence d’un pays à l’autre.
Pour l'instant, nous sommes plutôt sur une pathologie modérée. Sur les 2 000 cas, il n'y en a que 300 sévères, ces derniers cas étant des personnes avec des pathologies préexistantes comme l’hypertension, maladie cardiovasculaire...
TourMaG.com - Pourtant les mesures prises par la Chine sont radicales. N'est-ce pas trop ?
Anne Sénéquier : La Chine a pris des décisions de mettre en quarantaine des villes, non pas pour la dangerosité du virus mais pour éviter sa transmission.
D'ailleurs les mesures n'ont pas été prises sur des recommandations de l'OMS. Par contre, il n'est absolument pas exclu que demain tout change.
"Il n'y a pas de contraintes de mouvement, de voyage"
"Nous sommes tous dans le même bateau et le virus se moque des frontières" selon Anne Sénéquier - Crédit photo : Linkedin
TourMaG.com - Comment peut-on enrayer sa prolifération ?
Anne Sénéquier : Tous les pays travaillent sous le règlement sanitaire international, avec le partage d'informations et de coordinations même si le plan d’urgence sanitaire internationale n’a pas encore été déclaré.
La population à risque dans la propagation de l'épidémie est celle qui voyage, donc il faut aller la chercher là où elle est, et ainsi apporter de l’information aux populations en mouvements.
TourMaG.com - Est-il possible pour un Français de voyager et se rendre en Chine ? Car s'il est en bonne santé, et attrape la maladie, il risque juste de tousser pendant quelques jours...
Anne Sénéquier : Il ne faut pas dire "au pire", pour le moment il n'y a pas de contraintes de mouvement, de voyage ou commerce avec les pays limitrophes et avec la Chine. Toutefois, il y a des mesures assez simples à prendre comme le lavage des mains, et de limiter les contacts étroits avec des personnes potentiellement infectées.
Il est nécessaire d'éviter de manger de la viande crue et privilégier de la viande cuite, avec une hygiène irréprochable. Tout comme il faut éviter le contact rapproché avec tout animal mort ou vivant, éviter les marchés aux vivants...
Ce sont les recommandations usuelles pour ce genre de déplacement. Il n'y a pas de contre-indication à voyager.
A ce jour, l’OMS n’émet pas de restriction dans le voyage, alors que le ministère des Affaires étrangères propose un rapatriement des ressortissants français des régions impactés par le virus.
Il est fort probable que selon les sources, les avis divergent... cependant certains recommandent de limiter les voyages vers Wuhan et sa region sans motif valable.
TourMaG.com - Devons-nous, nous inquiéter en France ?
Anne Sénéquier : Nous ne devons pas nous inquiéter en France. Les trois cas recensés sont passés par Wuhan, donc la question de la transmission ne se pose pas. La recherche de personnes contacts se poursuit.
Il n'est pas exclu qu'il y ait d'autres cas, un système a été mis en place pour recevoir ces patients. De plus, nous disposons de diagnostics rapides élaborés par l'Institut Pasteur pour confirmer/infirmer les cas suspects de manière très rapide.
Des hôpitaux de références ont été identifiés à travers le territoire. Ils sont capables de s'adapter au nombre de cas. Après si nous tombons dans une pandémie, il faudra adapter le système bien sûr.
Pour le moment, tout est géré de façon adaptée et cohérente. Encore une fois, c'est au jour le jour, la pathologie peut évoluer rapidement.
Ce qui est vrai aujourd'hui peut ne plus l'être demain.
Anne Sénéquier : Tous les pays travaillent sous le règlement sanitaire international, avec le partage d'informations et de coordinations même si le plan d’urgence sanitaire internationale n’a pas encore été déclaré.
La population à risque dans la propagation de l'épidémie est celle qui voyage, donc il faut aller la chercher là où elle est, et ainsi apporter de l’information aux populations en mouvements.
TourMaG.com - Est-il possible pour un Français de voyager et se rendre en Chine ? Car s'il est en bonne santé, et attrape la maladie, il risque juste de tousser pendant quelques jours...
Anne Sénéquier : Il ne faut pas dire "au pire", pour le moment il n'y a pas de contraintes de mouvement, de voyage ou commerce avec les pays limitrophes et avec la Chine. Toutefois, il y a des mesures assez simples à prendre comme le lavage des mains, et de limiter les contacts étroits avec des personnes potentiellement infectées.
Il est nécessaire d'éviter de manger de la viande crue et privilégier de la viande cuite, avec une hygiène irréprochable. Tout comme il faut éviter le contact rapproché avec tout animal mort ou vivant, éviter les marchés aux vivants...
Ce sont les recommandations usuelles pour ce genre de déplacement. Il n'y a pas de contre-indication à voyager.
A ce jour, l’OMS n’émet pas de restriction dans le voyage, alors que le ministère des Affaires étrangères propose un rapatriement des ressortissants français des régions impactés par le virus.
Il est fort probable que selon les sources, les avis divergent... cependant certains recommandent de limiter les voyages vers Wuhan et sa region sans motif valable.
TourMaG.com - Devons-nous, nous inquiéter en France ?
Anne Sénéquier : Nous ne devons pas nous inquiéter en France. Les trois cas recensés sont passés par Wuhan, donc la question de la transmission ne se pose pas. La recherche de personnes contacts se poursuit.
Il n'est pas exclu qu'il y ait d'autres cas, un système a été mis en place pour recevoir ces patients. De plus, nous disposons de diagnostics rapides élaborés par l'Institut Pasteur pour confirmer/infirmer les cas suspects de manière très rapide.
Des hôpitaux de références ont été identifiés à travers le territoire. Ils sont capables de s'adapter au nombre de cas. Après si nous tombons dans une pandémie, il faudra adapter le système bien sûr.
Pour le moment, tout est géré de façon adaptée et cohérente. Encore une fois, c'est au jour le jour, la pathologie peut évoluer rapidement.
Ce qui est vrai aujourd'hui peut ne plus l'être demain.
"Nous sommes tous dans le même bateau et le virus se moque des frontières"
TourMaG.com - Peut-on craindre une propagation du virus dans des pays n'ayant pas les mêmes installations de santé que la Chine, les USA ou la France ?
Anne Sénéquier : Les problèmes de financement des organismes de santé touchent tous les pays, de la France aux USA, en passant par l'Afrique.
Le problème que nous avons pour un continent comme l'Afrique étant que nous allons travailler sur l'identification et la détection, mais rien n'est mis en place pour la prise en charge.
Finalement, nous devons arrêter de penser à notre système de santé, notre truc à nous, notre épidémie à nous et leur épidémie à eux. Il faut penser la santé de façon globale. Nous sommes tous dans le même bateau et le virus se moque des frontières.
TourMaG.com - Les décisions du gouvernement n'alimentent-elles pas la psychose ?
Anne Sénéquier : Je ne pense pas, pour cela il faudrait avoir un ou des milliers de modérateurs sur Twitter et faire de l’éducation sanitaire les populations.
Après si vous avez le nez qui coule et une toux, mais que vous n'avez pas rencontré une personne qui s'est rendue à Wuhan, alors vous avez juste un rhume ou une grippe.
Le problème dans ce genre d'épidémie étant que les réseaux sociaux répandent de fausses informations, il y a une non-information, c'est une pure catastrophe.
TourMaG.com - Le rapatriement des Français vivant à Wuhan, n'est-ce pas un peu de trop ?
Anne Sénéquier : Cette mesure est plutôt pertinente, face à une région de Chine qui se trouve en quarantaine. Ce n'est pas incohérent, mais il ne faut se fermer derrière nos murs et nos frontières puisqu'ils ne seront pas étanches au coronavirus.
Anne Sénéquier : Les problèmes de financement des organismes de santé touchent tous les pays, de la France aux USA, en passant par l'Afrique.
Le problème que nous avons pour un continent comme l'Afrique étant que nous allons travailler sur l'identification et la détection, mais rien n'est mis en place pour la prise en charge.
Finalement, nous devons arrêter de penser à notre système de santé, notre truc à nous, notre épidémie à nous et leur épidémie à eux. Il faut penser la santé de façon globale. Nous sommes tous dans le même bateau et le virus se moque des frontières.
TourMaG.com - Les décisions du gouvernement n'alimentent-elles pas la psychose ?
Anne Sénéquier : Je ne pense pas, pour cela il faudrait avoir un ou des milliers de modérateurs sur Twitter et faire de l’éducation sanitaire les populations.
Après si vous avez le nez qui coule et une toux, mais que vous n'avez pas rencontré une personne qui s'est rendue à Wuhan, alors vous avez juste un rhume ou une grippe.
Le problème dans ce genre d'épidémie étant que les réseaux sociaux répandent de fausses informations, il y a une non-information, c'est une pure catastrophe.
TourMaG.com - Le rapatriement des Français vivant à Wuhan, n'est-ce pas un peu de trop ?
Anne Sénéquier : Cette mesure est plutôt pertinente, face à une région de Chine qui se trouve en quarantaine. Ce n'est pas incohérent, mais il ne faut se fermer derrière nos murs et nos frontières puisqu'ils ne seront pas étanches au coronavirus.
"Sachant le contexte actuel, ce n'est pas dans leur intérêt que la situation perdure"
TourMaG.com - Est-il possible de construire un hôpital en 10 jours comme annoncé par le gouvernement chinois ?
Anne Sénéquier : C'est tout à fait possible, mais après ça dépend du genre d'hôpital. Par exemple, MSF a construit en 2014 un lieu pour accueillir les malades d'Ebola en seulement quelques jours. C'est une question de moyen. Quand nous voulons, nous pouvons.
Peut-être qu'il n'y aura pas 3 sous-sols et une IRM. Dans le cas présent, il suffit d'un hôpital pour gérer les troubles respiratoires et les possibles défaillances multiviscérales des cas sévères.
Je ne sais pas comment ils vont le construire, après il est possible de construire quelque chose de viable en peu de temps.
Il y a besoin d'isoler les patients, c'est à cela que servira ce lieu. En Chine, ils ont créé un très bon réseau de référencement pour les patients avec des hôpitaux accueillant seulement ces patients.
Les décisions communiquées sont bonnes. Et puis c'est aussi dans leur intérêt car il pourrait y avoir un impact économique. Connaissant le contexte actuel, ce n'est pas dans leur intérêt que la situation perdure. Ils travaillent d'arrache-pied dans ce but.
Anne Sénéquier : C'est tout à fait possible, mais après ça dépend du genre d'hôpital. Par exemple, MSF a construit en 2014 un lieu pour accueillir les malades d'Ebola en seulement quelques jours. C'est une question de moyen. Quand nous voulons, nous pouvons.
Peut-être qu'il n'y aura pas 3 sous-sols et une IRM. Dans le cas présent, il suffit d'un hôpital pour gérer les troubles respiratoires et les possibles défaillances multiviscérales des cas sévères.
Je ne sais pas comment ils vont le construire, après il est possible de construire quelque chose de viable en peu de temps.
Il y a besoin d'isoler les patients, c'est à cela que servira ce lieu. En Chine, ils ont créé un très bon réseau de référencement pour les patients avec des hôpitaux accueillant seulement ces patients.
Les décisions communiquées sont bonnes. Et puis c'est aussi dans leur intérêt car il pourrait y avoir un impact économique. Connaissant le contexte actuel, ce n'est pas dans leur intérêt que la situation perdure. Ils travaillent d'arrache-pied dans ce but.