L’industrie des rencontres professionnelles devrait être durablement impactée par la crise dans la conception même des événements, leur localisation et leur modèle économique qui est à réinventer pour trouver de nouveaux équilibres - DR : DepositPhotos, coffmancmu
Quels sont les impacts de la crise Covid-19 sur les rencontres et événements professionnels en France ?
Atout France tente d'y répondre dans une nouvelle étude réalisée avec le cabinet EY, pour laquelle ont été interrogés un panel très ciblé d’organisateurs d’événements en Allemagne, Grande-Bretagne et Belgique, avec l’appui des bureaux Atout France.
Les résultats se basent sur une enquête menée en août et septembre 2020 auprès d'agences événementielles, associations organisatrices de congrès, grandes entreprises.
Qu'en ressort-il ? "L’étude témoigne tout d’abord de la très forte réactivité des acteurs du secteur. En effet, 46% des événements prévus ce printemps et cet été ont été sauvegardés : ils ont seulement été reportés ou transformés, voire tout simplement maintenus", indique Atout France dans un communiqué.
Autre tendance : les événements digitaux ont connu une forte accélération depuis le début de cette crise, en mars 2020, mais sont progressivement remplacés, lorsque cela est possible, par les événements hybrides (en présentiel et à distance).
Atout France tente d'y répondre dans une nouvelle étude réalisée avec le cabinet EY, pour laquelle ont été interrogés un panel très ciblé d’organisateurs d’événements en Allemagne, Grande-Bretagne et Belgique, avec l’appui des bureaux Atout France.
Les résultats se basent sur une enquête menée en août et septembre 2020 auprès d'agences événementielles, associations organisatrices de congrès, grandes entreprises.
Qu'en ressort-il ? "L’étude témoigne tout d’abord de la très forte réactivité des acteurs du secteur. En effet, 46% des événements prévus ce printemps et cet été ont été sauvegardés : ils ont seulement été reportés ou transformés, voire tout simplement maintenus", indique Atout France dans un communiqué.
Autre tendance : les événements digitaux ont connu une forte accélération depuis le début de cette crise, en mars 2020, mais sont progressivement remplacés, lorsque cela est possible, par les événements hybrides (en présentiel et à distance).
L’absence de visibilité extrêmement marquée au sein des entreprises
Des divergences de points de vue apparaissent quant aux perspectives de reprise.
"Alors que les entreprises commanditaires n’envisagent pas de réel redémarrage avant le second semestre 2021 (voire plus tard pour les séminaires et salons), les associations et agences organisatrices misent quant à elles sur un rebond se situant plutôt au premier trimestre 2021, notamment pour les séminaires, les lancements de produit et les opérations de team building, ajoute Atout France.
Le manque de confiance et l’absence de visibilité sont cependant extrêmement marqués au sein des entreprises, dont près de la moitié n’a même pas souhaité ou pu se prononcer sur cette éventuelle reprise.
Les secteurs les moins touchés par la crise (pharmaceutique, technologies et biens de consommation) seront les premiers à vouloir réorganiser des manifestations professionnelles et méritent donc une attention particulière de la part des acteurs de l'industrie des rencontres et événements professionnels".
"Alors que les entreprises commanditaires n’envisagent pas de réel redémarrage avant le second semestre 2021 (voire plus tard pour les séminaires et salons), les associations et agences organisatrices misent quant à elles sur un rebond se situant plutôt au premier trimestre 2021, notamment pour les séminaires, les lancements de produit et les opérations de team building, ajoute Atout France.
Le manque de confiance et l’absence de visibilité sont cependant extrêmement marqués au sein des entreprises, dont près de la moitié n’a même pas souhaité ou pu se prononcer sur cette éventuelle reprise.
Les secteurs les moins touchés par la crise (pharmaceutique, technologies et biens de consommation) seront les premiers à vouloir réorganiser des manifestations professionnelles et méritent donc une attention particulière de la part des acteurs de l'industrie des rencontres et événements professionnels".
Trouver de nouveaux équilibres
L’étude révèle par ailleurs que la France reste une destination de référence sur les 3 marchés sondés (Allemagne, Belgique et Royaume-Uni) et qu’elle peut tirer son épingle du jeu en se différenciant grâce à son positionnement central en Europe de l'Ouest, à un large choix d’offres, une culture recherchée et un territoire varié géographiquement.
Pour les professionnels interrogés, le retour de la confiance et des opérations, outre la levée des barrières réglementaires, passera par plusieurs facteurs clés :
- L’adaptation des prestations et tarifs pour préserver la rentabilité des opérations ;
- La mise en place et le respect de protocoles sanitaires sécurisants ;
- L’hybridation des événements avec une part significative donnée au digital ;
- L’optimisation de l’empreinte environnementale des événements ;
- La proximité d’abord, avec une extension du rayon d’action géographique progressive. En effet, la reprise s’opèrera clairement en cercles concentriques, en premier lieu sur des événements locaux et nationaux, mais les voisins de la France pourraient d'ici quelques mois redevenir des clients solides et prêts à faire confiance à la destination France.
Enfin, cette enquête montre que l’industrie des rencontres professionnelles devrait être durablement impactée par la crise dans la conception même des événements (avec la part croissante du digital et de l’hybridation des formats), leur localisation (des espaces moins « intensifs », moins lointains, à la campagne, voire en extérieur) et leur modèle économique qui est à réinventer pour trouver de nouveaux équilibres.
Pour les professionnels interrogés, le retour de la confiance et des opérations, outre la levée des barrières réglementaires, passera par plusieurs facteurs clés :
- L’adaptation des prestations et tarifs pour préserver la rentabilité des opérations ;
- La mise en place et le respect de protocoles sanitaires sécurisants ;
- L’hybridation des événements avec une part significative donnée au digital ;
- L’optimisation de l’empreinte environnementale des événements ;
- La proximité d’abord, avec une extension du rayon d’action géographique progressive. En effet, la reprise s’opèrera clairement en cercles concentriques, en premier lieu sur des événements locaux et nationaux, mais les voisins de la France pourraient d'ici quelques mois redevenir des clients solides et prêts à faire confiance à la destination France.
Enfin, cette enquête montre que l’industrie des rencontres professionnelles devrait être durablement impactée par la crise dans la conception même des événements (avec la part croissante du digital et de l’hybridation des formats), leur localisation (des espaces moins « intensifs », moins lointains, à la campagne, voire en extérieur) et leur modèle économique qui est à réinventer pour trouver de nouveaux équilibres.