La Seine et la Tour Eiffel vues le 14 juin de l’embarcadère des Bateaux Mouches. Un ciel bas. La Seine n’a toujours pas retrouvé son cours normal. Certaines compagnies de croisières reprennent leurs itinéraires - Photo MS
Fragilisée depuis le 13 novembre 2015, comme les autres branches du tourisme parisien, la filière des armateurs fluviaux de Paris et de la région Ile-de-France a été impactée par les grèves et la pénurie de carburant.
La crue brutale de la Seine – près de 2 mètres en une journée – a été leur coup de grâce.
Taoufiq El Amrani directeur général des Armateurs Fluviaux des Bateaux Mouches dresse le tableau : « La crue est arrivée au pire des moments, six mois après le 13 novembre alors qu’après plusieurs mois de crise nous observions une légère reprise. Pour reconstituer notre trésorerie, nous comptions sur les vacances de Pâques, l’Euro 2016 et le mois de juin qui enregistre le plus grand nombre de clients.
Nous avons eu les grèves, le manque de carburant et un épisode de crue exceptionnel provoquant un arrêt total d’activité et d’exploitation pour les filières touristiques et industrielles».
La crue brutale de la Seine – près de 2 mètres en une journée – a été leur coup de grâce.
Taoufiq El Amrani directeur général des Armateurs Fluviaux des Bateaux Mouches dresse le tableau : « La crue est arrivée au pire des moments, six mois après le 13 novembre alors qu’après plusieurs mois de crise nous observions une légère reprise. Pour reconstituer notre trésorerie, nous comptions sur les vacances de Pâques, l’Euro 2016 et le mois de juin qui enregistre le plus grand nombre de clients.
Nous avons eu les grèves, le manque de carburant et un épisode de crue exceptionnel provoquant un arrêt total d’activité et d’exploitation pour les filières touristiques et industrielles».
Une chute de près de 40 % du chiffre d'affaires
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L’année 2016 restera dans les annales des armateurs fluviaux de la région Paris Ile-de-France comme l’une des plus catastrophiques.
Le secteur prévoit une chute de près de 40 % du chiffre d'affaires entre novembre 2015 et mai 2016 par rapport à l’exercice précédent, un résultat qui n’intègre pas totalement l’arrêt de toute activité durant 10 jours en juin.
La filière du tourisme fluvial de Paris a été la première à reprendre son activité le 10 juin à l’occasion de l’Euro 2016. Une reprise en mode dégradé : à l’heure où j’écris ces lignes, le niveau de la Seine n’a toujours pas retrouvé son niveau requis pour la navigation.
Le retour à la normale et la reprise de toutes les activités prendront du temps car ils dépendent de nombreux facteurs d’exploitation, de l’état des bateaux, des quais, des réseaux, des infrastructures, des restaurants, des bureaux d’accueil et de billetterie etc.
De nombreuses installations ont été endommagées. Certaines devront être reconstruites. Certains sites et exploitants mettront plusieurs semaines voire plusieurs mois pour retrouver leur pleine a activité.
Le secteur prévoit une chute de près de 40 % du chiffre d'affaires entre novembre 2015 et mai 2016 par rapport à l’exercice précédent, un résultat qui n’intègre pas totalement l’arrêt de toute activité durant 10 jours en juin.
La filière du tourisme fluvial de Paris a été la première à reprendre son activité le 10 juin à l’occasion de l’Euro 2016. Une reprise en mode dégradé : à l’heure où j’écris ces lignes, le niveau de la Seine n’a toujours pas retrouvé son niveau requis pour la navigation.
Le retour à la normale et la reprise de toutes les activités prendront du temps car ils dépendent de nombreux facteurs d’exploitation, de l’état des bateaux, des quais, des réseaux, des infrastructures, des restaurants, des bureaux d’accueil et de billetterie etc.
De nombreuses installations ont été endommagées. Certaines devront être reconstruites. Certains sites et exploitants mettront plusieurs semaines voire plusieurs mois pour retrouver leur pleine a activité.
La Seine plus visitée que la Tour Eiffel
Le point presse des armateurs fluviaux ; De gauche à droite : Taoufiq El Amrani directeur général des Bateaux Mouches, Francis Lambert (Secrétariat d’Etat au Tourisme), Didier Leandri président du Comité des Armateurs Fluviaux, Jean-François Martins (Mairie de Paris), Francis Navaro (remplace David Douillet vice-président région Ile-de-France), Marc Papinutti directeur général de Voies Navigables de France, Olivier Jamey président de la Communauté Portuaire de Paris. - Photo MS
La France dispose d’une flotte de 500 bateaux de croisières fluviales avec 250 opérateurs représentant 10 millions de passagers sur l’ensemble du territoire.
La Seine à Paris - classée premier port intérieur du monde – représente quand tout va bien, 8 millions de touristes, plus que la Tour Eiffel, 100 000 camions évités sur les routes, 5 000 emplois directs et indirects, une soixantaine d’entreprises PME et PE et près de 500 millions de chiffre d’affaires générés par an.
En 2016, les comptes n’y seront pas.
La filière qui subit un lourd « manque à gagner » et doit faire face à de lourds travaux de réhabilitation demande aux pouvoirs publics la reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle et le déblocage d’une enveloppe exceptionnelle d’aide directe aux entreprise.
Pour sauver la saison une campagne de promotion est d’ores et déjà lancée auprès des professionnels du tourisme de certains marchés émetteurs au rang desquels le Royaume-Uni, l’Australie, les Etats-Unis, la Chine, la Corée.
Ils misent également sur le secteur MICE.
Il est un point positif dont s’enorgueillit la filière et ses partenaires : durant cette crue, il n’y a eu aucun accident à bord ou entre les bateaux.
La Seine à Paris - classée premier port intérieur du monde – représente quand tout va bien, 8 millions de touristes, plus que la Tour Eiffel, 100 000 camions évités sur les routes, 5 000 emplois directs et indirects, une soixantaine d’entreprises PME et PE et près de 500 millions de chiffre d’affaires générés par an.
En 2016, les comptes n’y seront pas.
La filière qui subit un lourd « manque à gagner » et doit faire face à de lourds travaux de réhabilitation demande aux pouvoirs publics la reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle et le déblocage d’une enveloppe exceptionnelle d’aide directe aux entreprise.
Pour sauver la saison une campagne de promotion est d’ores et déjà lancée auprès des professionnels du tourisme de certains marchés émetteurs au rang desquels le Royaume-Uni, l’Australie, les Etats-Unis, la Chine, la Corée.
Ils misent également sur le secteur MICE.
Il est un point positif dont s’enorgueillit la filière et ses partenaires : durant cette crue, il n’y a eu aucun accident à bord ou entre les bateaux.