Jean-François Alexandre (droite), en compagnie de Mumtaz Teker, DG de Pacha Tours (centre) et de René-Marc Chikli (gauche), président du CETO, lors du Ditex 2010 - DR
TourMaG.com - Comment se présente l'édition 2012 du Ditex ?
Jean-François Alexandre : "Tous les voyants sont au vert.
A deux mois et demi de l'ouverture, les 29 et 30 mars prochains à Avignon, 80 stands et 120 marques sont inscrites, c'est-à-dire le même nombre que pour l'édition 2010. Une quinzaine d'exposants supplémentaires sont attendus d'ici là.
Parmi les participants, 80% renouvellent leur participation, dont nos - fidèles - partenaires : TMS Contact, Sabre, National Citer, etc.
La grande nouveauté c'est la SNCF, partenaire du salon, qui proposera des tarifs spéciaux pour les participants venant en train.
Par contre, les fournisseurs de nouvelles technologies seront moins présents cette année.
Côté visiteurs, nous ne visons pas le plus grand nombre mais plutôt, d'une part, les directeurs, gérants et chefs d'agence afin de leur permettre de signer quelques contrats produits. Et d'autre part, les agents de comptoir du sud de la France - et d'autres régions françaises - qui pourront découvrir les nouveaux produits.
Au total, entre 1 200 et 1 300 personnes sont attendues sur 2 jours. Déjà 300 se sont pré-enregistrées sur Internet."
Jean-François Alexandre : "Tous les voyants sont au vert.
A deux mois et demi de l'ouverture, les 29 et 30 mars prochains à Avignon, 80 stands et 120 marques sont inscrites, c'est-à-dire le même nombre que pour l'édition 2010. Une quinzaine d'exposants supplémentaires sont attendus d'ici là.
Parmi les participants, 80% renouvellent leur participation, dont nos - fidèles - partenaires : TMS Contact, Sabre, National Citer, etc.
La grande nouveauté c'est la SNCF, partenaire du salon, qui proposera des tarifs spéciaux pour les participants venant en train.
Par contre, les fournisseurs de nouvelles technologies seront moins présents cette année.
Côté visiteurs, nous ne visons pas le plus grand nombre mais plutôt, d'une part, les directeurs, gérants et chefs d'agence afin de leur permettre de signer quelques contrats produits. Et d'autre part, les agents de comptoir du sud de la France - et d'autres régions françaises - qui pourront découvrir les nouveaux produits.
Au total, entre 1 200 et 1 300 personnes sont attendues sur 2 jours. Déjà 300 se sont pré-enregistrées sur Internet."
Un salon sérieux au prix abordable
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TM.com - En 8 ans, le salon a migré de Saint Tropez vers Avignon. Quelle est la clé de son succès, sa particularité ?
J-F.A. : "Nous sommes restés 4 ans à Saint Tropez, mais le site était trop isolé. Cependant, le salon a continué de croitre d'année en année, ce qui montre bien la pugnacité des agences, qui sont toujours plus nombreuses à participer.
Aujourd'hui, je dirais que le salon concentre plusieurs atouts, notamment son positionnement très précis : les agents viennent de tout le sud de la France, de Lyon, jusqu'à Toulouse, en passant par Montpellier et le Puy.
Ensuite, il tombe en mars, six mois après Top Résa, et à la veille de la saison d'été, permettant à certains exposants de relancer une destination, et aux agents de voir les opportunités et les promos pour leurs clients.
Enfin, le Ditex a la réputation d'être un salon sérieux, avec un prix abordable."
TM.com - La liste des exposants au Ditex montre la diversité des participants : nombreux TO, croisiérites, réceptifs, etc, contrairement à Top Résa, qui accueille de plus en plus de réceptifs. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
J-F.A. : "Top Résa prend de l'envergure, avec une volonté développement à l'international. Sans aller jusqu'à l'ITB, le salon semble vouloir devenir la version française du World Trade Market.
A mon avis, il s'est éloigné de son côté national, il a perdu la relation entre les producteurs et les distributeurs."
J-F.A. : "Nous sommes restés 4 ans à Saint Tropez, mais le site était trop isolé. Cependant, le salon a continué de croitre d'année en année, ce qui montre bien la pugnacité des agences, qui sont toujours plus nombreuses à participer.
Aujourd'hui, je dirais que le salon concentre plusieurs atouts, notamment son positionnement très précis : les agents viennent de tout le sud de la France, de Lyon, jusqu'à Toulouse, en passant par Montpellier et le Puy.
Ensuite, il tombe en mars, six mois après Top Résa, et à la veille de la saison d'été, permettant à certains exposants de relancer une destination, et aux agents de voir les opportunités et les promos pour leurs clients.
Enfin, le Ditex a la réputation d'être un salon sérieux, avec un prix abordable."
TM.com - La liste des exposants au Ditex montre la diversité des participants : nombreux TO, croisiérites, réceptifs, etc, contrairement à Top Résa, qui accueille de plus en plus de réceptifs. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
J-F.A. : "Top Résa prend de l'envergure, avec une volonté développement à l'international. Sans aller jusqu'à l'ITB, le salon semble vouloir devenir la version française du World Trade Market.
A mon avis, il s'est éloigné de son côté national, il a perdu la relation entre les producteurs et les distributeurs."
TM.com - Il semblerait que le segment tourisme d'affaires soit très présent sur les salons du tourisme en 2012. Qu'en est-il pour le Ditex ? Quel est votre sentiment face à cette tendance ?
J-F.A. : "Le Ditex n'a pas la prétention de présenter un plateau d'acteurs du tourisme d'affaires qui lui permettrait de se positionner sur ce segment.
Pour moi, le salon de référence dans ce domaine reste l'EVP organisé par American Express, il n'y a pas besoin d'en créer d'autres.
Mon sentiment, c'est que l'apparition de tous ces salons autour du tourisme d'affaires émane de la volonté des villes de créer un courant pour leur économie locale, plutôt que de répondre à un réel besoin du marché.
Sauf qu'on ne fait pas un salon pour animer une ville, mais pour sa pertinence. Le marché fera son propre écrémage.
Le problème reste qu'avec la multiplication de ces salons, les annonceurs ne savent plus où donner de la tête."
TM.com - Avez-vous un message à faire passer aux agents de voyages ?
J-F.A. : "Je dirais qu'un salon, c'est comme un éductour, il faut s'y rendre régulièrement pour rencontrer les fournisseurs, les partenaires, les hauts responsables qui sont plus abordables qu'en temps normal. On ne sait pas ce qu'on va y trouver mais on repart toujours avec quelque chose.
Un agent de voyages qui ne se rend pas sur les salons n'est pas professionnel. Il est avant tout un commercial.
Je dis cela parce que je constate que beaucoup d'agents sont résignés, attentistes, pas assez agressifs sur le marché. Ils attendent que le client vienne de lui-même dans l'agence, au lieu d'aller le démarcher. Alors que le tourisme, ce n'est pas de la cueillette, mais de l'innovation. Le client est là, il faut aller le chercher.
Il s'agit là de commerce au sens le plus traditionnel du terme. Les agents ne vendront rien s'ils ne montrent pas ce qu'il ont à vendre.
D'où l'importance de se rendre sur les salons..."
J-F.A. : "Le Ditex n'a pas la prétention de présenter un plateau d'acteurs du tourisme d'affaires qui lui permettrait de se positionner sur ce segment.
Pour moi, le salon de référence dans ce domaine reste l'EVP organisé par American Express, il n'y a pas besoin d'en créer d'autres.
Mon sentiment, c'est que l'apparition de tous ces salons autour du tourisme d'affaires émane de la volonté des villes de créer un courant pour leur économie locale, plutôt que de répondre à un réel besoin du marché.
Sauf qu'on ne fait pas un salon pour animer une ville, mais pour sa pertinence. Le marché fera son propre écrémage.
Le problème reste qu'avec la multiplication de ces salons, les annonceurs ne savent plus où donner de la tête."
TM.com - Avez-vous un message à faire passer aux agents de voyages ?
J-F.A. : "Je dirais qu'un salon, c'est comme un éductour, il faut s'y rendre régulièrement pour rencontrer les fournisseurs, les partenaires, les hauts responsables qui sont plus abordables qu'en temps normal. On ne sait pas ce qu'on va y trouver mais on repart toujours avec quelque chose.
Un agent de voyages qui ne se rend pas sur les salons n'est pas professionnel. Il est avant tout un commercial.
Je dis cela parce que je constate que beaucoup d'agents sont résignés, attentistes, pas assez agressifs sur le marché. Ils attendent que le client vienne de lui-même dans l'agence, au lieu d'aller le démarcher. Alors que le tourisme, ce n'est pas de la cueillette, mais de l'innovation. Le client est là, il faut aller le chercher.
Il s'agit là de commerce au sens le plus traditionnel du terme. Les agents ne vendront rien s'ils ne montrent pas ce qu'il ont à vendre.
D'où l'importance de se rendre sur les salons..."