« Et puis, si le système se généralise, il faudra, pour exploiter un vol Londres-New York par exemple, que le créneau de décollage que vous avez acheté à Londres corresponde à un créneau d’atterrissage que vous détenez à New York. Ce sera un casse-tête infini » / crédit photo Iata
Les commissaires européens mettent la dernière main à un projet d’attribution des slots sur les aéroports européens selon un système d’enchères.
Sauf revirement de dernière minute, le texte devrait être présenté au conseil des ministres européens le 12 décembre.
Or, les compagnies aériennes ne veulent pas de ce projet qui les obligerait à devoir s’engager financièrement pour pouvoir opérer sur un aéroport.
Aujourd’hui, c’est déjà le cas à Heathrow où les compagnies sont « propriétaires » de leurs slots, à condition de les utiliser.
Ce qui a pour effet de créer un marché où les compagnies revendent leurs slots pour des sommes qui varient en fonction des horaires dans lesquels se trouvent ces créneaux.
Des transactions à plus de dix millions de livres sterling la paire de slots (atterrissage et décollage) ont pu avoir lieu dans le passé…
Sauf revirement de dernière minute, le texte devrait être présenté au conseil des ministres européens le 12 décembre.
Or, les compagnies aériennes ne veulent pas de ce projet qui les obligerait à devoir s’engager financièrement pour pouvoir opérer sur un aéroport.
Aujourd’hui, c’est déjà le cas à Heathrow où les compagnies sont « propriétaires » de leurs slots, à condition de les utiliser.
Ce qui a pour effet de créer un marché où les compagnies revendent leurs slots pour des sommes qui varient en fonction des horaires dans lesquels se trouvent ces créneaux.
Des transactions à plus de dix millions de livres sterling la paire de slots (atterrissage et décollage) ont pu avoir lieu dans le passé…
Plus de 10 millions de livres sterling la paire de slots... qui dit mieux
Mais pour Tony Tyler le directeur général d’IATA, le projet européen n’a que des inconvénients.
Même si la vente ne concerne que la création de nouveaux créneaux, ce sont les compagnies les plus riches qui s’en empareront.
Suivez mon regard jusqu’aux émirats…D’où une discrimination évidente pour les compagnies récemment créées, les low cost , les compagnies charter…
« Et puis, si le système se généralise, il faudra, pour exploiter un vol Londres-New York par exemple, que le créneau de décollage que vous avez acheté à Londres corresponde à un créneau d’atterrissage que vous détenez à New York. Ce sera un casse-tête infini », commente le patron d’IATA.
Et Tony Tyler de souligner que le système actuel avec les organismes officiels qui attribuent les slots (le Cohor en France) fonctionne parfaitement bien.
Quant aux sommes récoltées qui, selon la volonté de l’Union européenne, serviraient à moderniser les infrastructures aéroportuaires, le patron de l’IATA fait remarquer à juste titre que les taxes aéroportuaires que doivent acquitter les compagnies servent théoriquement à cette modernisation…
L’IATA propose donc une légalisation du marché gris des slots qui existe actuellement entre les compagnies; mais aussi la mise en place d’un système de pénalisation.
Il sanctionnerait les compagnies qui trichent et n’utilisent pas leurs créneaux sans pour autant les rendre au pot commun; le tout accompagné par le passage obligé à une utilisation des slots par les compagnies détentrices à hauteur de 85% au lieu de 80% actuellement.
Même si la vente ne concerne que la création de nouveaux créneaux, ce sont les compagnies les plus riches qui s’en empareront.
Suivez mon regard jusqu’aux émirats…D’où une discrimination évidente pour les compagnies récemment créées, les low cost , les compagnies charter…
« Et puis, si le système se généralise, il faudra, pour exploiter un vol Londres-New York par exemple, que le créneau de décollage que vous avez acheté à Londres corresponde à un créneau d’atterrissage que vous détenez à New York. Ce sera un casse-tête infini », commente le patron d’IATA.
Et Tony Tyler de souligner que le système actuel avec les organismes officiels qui attribuent les slots (le Cohor en France) fonctionne parfaitement bien.
Quant aux sommes récoltées qui, selon la volonté de l’Union européenne, serviraient à moderniser les infrastructures aéroportuaires, le patron de l’IATA fait remarquer à juste titre que les taxes aéroportuaires que doivent acquitter les compagnies servent théoriquement à cette modernisation…
L’IATA propose donc une légalisation du marché gris des slots qui existe actuellement entre les compagnies; mais aussi la mise en place d’un système de pénalisation.
Il sanctionnerait les compagnies qui trichent et n’utilisent pas leurs créneaux sans pour autant les rendre au pot commun; le tout accompagné par le passage obligé à une utilisation des slots par les compagnies détentrices à hauteur de 85% au lieu de 80% actuellement.