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Enchères européennes : 10 millions de livres sterling la paire de slots... qui dit mieux ?

« Propriétaires » de leurs slots... à condition de les utiliser !


Rendre les nouveaux créneaux horaires des aéroports européens payants pour les compagnies aériennes, c’est un projet qui pourrait être adopté en décembre par le conseil des ministres européens. Même si le texte final du projet n’est pas encore connu, les transporteurs n’en veulent pas. L'IATA propose à la place de légaliser le marché gris existant.


le Lundi 21 Novembre 2011

« Et puis, si le système se généralise, il faudra, pour exploiter un vol Londres-New York par exemple,  que le créneau de décollage que vous avez acheté à Londres corresponde à un créneau d’atterrissage que vous détenez à New York. Ce sera un casse-tête infini » / crédit photo Iata
« Et puis, si le système se généralise, il faudra, pour exploiter un vol Londres-New York par exemple, que le créneau de décollage que vous avez acheté à Londres corresponde à un créneau d’atterrissage que vous détenez à New York. Ce sera un casse-tête infini » / crédit photo Iata
Les commissaires européens mettent la dernière main à un projet d’attribution des slots sur les aéroports européens selon un système d’enchères.

Sauf revirement de dernière minute, le texte devrait être présenté au conseil des ministres européens le 12 décembre.

Or, les compagnies aériennes ne veulent pas de ce projet qui les obligerait à devoir s’engager financièrement pour pouvoir opérer sur un aéroport.

Aujourd’hui, c’est déjà le cas à Heathrow où les compagnies sont « propriétaires » de leurs slots, à condition de les utiliser.

Ce qui a pour effet de créer un marché où les compagnies revendent leurs slots pour des sommes qui varient en fonction des horaires dans lesquels se trouvent ces créneaux.

Des transactions à plus de dix millions de livres sterling la paire de slots (atterrissage et décollage) ont pu avoir lieu dans le passé…

Plus de 10 millions de livres sterling la paire de slots... qui dit mieux

Mais pour Tony Tyler le directeur général d’IATA, le projet européen n’a que des inconvénients.

Même si la vente ne concerne que la création de nouveaux créneaux, ce sont les compagnies les plus riches qui s’en empareront.

Suivez mon regard jusqu’aux émirats…D’où une discrimination évidente pour les compagnies récemment créées, les low cost , les compagnies charter…

« Et puis, si le système se généralise, il faudra, pour exploiter un vol Londres-New York par exemple, que le créneau de décollage que vous avez acheté à Londres corresponde à un créneau d’atterrissage que vous détenez à New York. Ce sera un casse-tête infini », commente le patron d’IATA.

Et Tony Tyler de souligner que le système actuel avec les organismes officiels qui attribuent les slots (le Cohor en France) fonctionne parfaitement bien.

Quant aux sommes récoltées qui, selon la volonté de l’Union européenne, serviraient à moderniser les infrastructures aéroportuaires, le patron de l’IATA fait remarquer à juste titre que les taxes aéroportuaires que doivent acquitter les compagnies servent théoriquement à cette modernisation…

L’IATA propose donc une légalisation du marché gris des slots qui existe actuellement entre les compagnies; mais aussi la mise en place d’un système de pénalisation.

Il sanctionnerait les compagnies qui trichent et n’utilisent pas leurs créneaux sans pour autant les rendre au pot commun; le tout accompagné par le passage obligé à une utilisation des slots par les compagnies détentrices à hauteur de 85% au lieu de 80% actuellement.

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Tags : slots, Tony Tyler
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Commentaires

1.Posté par bioux le 24/11/2011 18:27 | Alerter
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Il est aberrant que les technocrates de Bruxelles veulent faire joujou avec les slots. Ils ne connaissent rien. J'ai participé, en tant que cadre d'une compagnie aérienne, à de nombreuses réunions de coordination IATA.
J'ai toujours apprécié la qualité professionnelle de la majorité des participants. Cela n'avait rien à voir avec la course au fric comme dans les salles de marché des traders. Il y a eu certainement quelques écarts (tel celui que vous citez) comme dans toute activité humaine et il est ridicule de généraliser.

Qu'on laisse les professionnels travailler ensemble sans faire du fric l'élément de base de toute relation.

IATA est souvent critiquée mais sans cette organisation le transport aérien n'aurait JAMAIS eu le succès actuel.(compagnies IATA et non-IATA comprises).
Pourquoi les politiques et les technocrates doivent-il s'occuper de tout ?????
Pour une simple raison, c'est pour en tirer des taxes et du fric !!! Et non pas dans l'intérêt de l'économie, du consommateur ou des entreprises.

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