Après bientôt six mois de longues et laborieuses négociations, Etihad et Alitalia semblent enfin avoir trouvé un accord.
La compagnie émiratie devrait investir près de 600 millions d'euros pour rafler 49% du capital de son nouveau partenaire italien.
Une somme confirmée dans la presse locale par le ministre des transports Maurizio Lupi
En échange, Alitalia devra procéder à 2200 licenciements secs.
Selon le Corriere Della Sera les banques créancières ont également accepté de renégocier la dette, en effaçant un tiers de l'ardoise (560 M€) et en convertissant le reste en actions.
Dans un communiqué de presse commun, James Hogan, le PDG de la compagnie émiratie s'est réjoui de conclure cette transaction.
" Cette prise de participation sera bénéfique, non seulement pour les deux compagnies aériennes, mais, plus important encore, offrira des opportunités de voyage plus larges aux voyageurs d'affaires et de loisirs dans et hors de l'Italie "
La compagnie émiratie devrait investir près de 600 millions d'euros pour rafler 49% du capital de son nouveau partenaire italien.
Une somme confirmée dans la presse locale par le ministre des transports Maurizio Lupi
En échange, Alitalia devra procéder à 2200 licenciements secs.
Selon le Corriere Della Sera les banques créancières ont également accepté de renégocier la dette, en effaçant un tiers de l'ardoise (560 M€) et en convertissant le reste en actions.
Dans un communiqué de presse commun, James Hogan, le PDG de la compagnie émiratie s'est réjoui de conclure cette transaction.
" Cette prise de participation sera bénéfique, non seulement pour les deux compagnies aériennes, mais, plus important encore, offrira des opportunités de voyage plus larges aux voyageurs d'affaires et de loisirs dans et hors de l'Italie "
Etihad dans le viseur de Bruxelles
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Pour Etihad, cette politique de rachat est nécessaire afin de pérenniser son développement.
"Les compagnies du golfe ont un marché intérieur assez faible et doivent s'allier à des partenaires européens pour nourrir leurs aéroports" explique Didier Bréchemier, expert du transport aérien au cabinet de conseil stratégique Roland Berger.
Toutefois, il comprend les craintes de certains acteurs européens face à la croissance de leurs concurrents du golfe.
"Il y a effectivement un risque qu'Etihad ne détourne un certain volume de trafic au détriment des opérateurs historiques en Europe " considère Didier Bréchemier.
Lufthansa avait d'ailleurs demandé à la commission européenne de contrer l'arrivée d'Etihad au capital d'Alitalia en février dernier, craignant une concurrence déloyale.
Bruxelles a d'ailleurs déjà commencé à enquêter sur les prises de participations d'Etihad en Europe.
Elle suspecte notamment une prise de contrôle total d'Air Berlin, dont Etihad détient 29%.
Les autorités suisses ont également interdit les accords interline et l’émission de billets conjoints en correspondance entre Etihad Régional (ex-Darwin Airlines) et la maison mère Etihad Airways.
Pour Didier Bréchemier, les autorités européennes ont un rôle de régulateur à jouer, veillant au maintien d'une juste concurrence entre les différentes compagnies qui opèrent dans la région.
"Il y a une vraie question à poser à l'Europe concernant la régulation du transport aérien et trouver le juste équilibre entre protectionnisme et libéralisme".
"Les compagnies du golfe ont un marché intérieur assez faible et doivent s'allier à des partenaires européens pour nourrir leurs aéroports" explique Didier Bréchemier, expert du transport aérien au cabinet de conseil stratégique Roland Berger.
Toutefois, il comprend les craintes de certains acteurs européens face à la croissance de leurs concurrents du golfe.
"Il y a effectivement un risque qu'Etihad ne détourne un certain volume de trafic au détriment des opérateurs historiques en Europe " considère Didier Bréchemier.
Lufthansa avait d'ailleurs demandé à la commission européenne de contrer l'arrivée d'Etihad au capital d'Alitalia en février dernier, craignant une concurrence déloyale.
Bruxelles a d'ailleurs déjà commencé à enquêter sur les prises de participations d'Etihad en Europe.
Elle suspecte notamment une prise de contrôle total d'Air Berlin, dont Etihad détient 29%.
Les autorités suisses ont également interdit les accords interline et l’émission de billets conjoints en correspondance entre Etihad Régional (ex-Darwin Airlines) et la maison mère Etihad Airways.
Pour Didier Bréchemier, les autorités européennes ont un rôle de régulateur à jouer, veillant au maintien d'une juste concurrence entre les différentes compagnies qui opèrent dans la région.
"Il y a une vraie question à poser à l'Europe concernant la régulation du transport aérien et trouver le juste équilibre entre protectionnisme et libéralisme".