L'Agence Européenne de l'Environnement a publié une nouvelle étude sur l'été à venir et les projections sont pessimistes - Depositphotos @PhotoAventure
Les signaux ne cessent de se multiplier, le dérèglement climatique est bien présent, nul ne peut le nier.
En France, malgré les pluies parfois diluviennes des derniers jours, les nappes phréatiques montrent des niveaux alarmants.
D'après le Bureau de recherches géologiques et minières, 66% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en mai (68% en avril 2023) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
Et malheureusement ce constat pourrait s'étendre à d'autres pays et territoires en Europe.
L'Agence européenne pour l'Environnement a publié une étude intitulée : "Les conditions météorologiques extrêmes en été dans un climat changeant : l'Europe est-elle prête ?"
Et spoiler alerte, nous ne sommes pas vraiment prêts et pour l'agence nous devons redoubler d'efforts pour nous adapter.
En France, malgré les pluies parfois diluviennes des derniers jours, les nappes phréatiques montrent des niveaux alarmants.
D'après le Bureau de recherches géologiques et minières, 66% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en mai (68% en avril 2023) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
Et malheureusement ce constat pourrait s'étendre à d'autres pays et territoires en Europe.
L'Agence européenne pour l'Environnement a publié une étude intitulée : "Les conditions météorologiques extrêmes en été dans un climat changeant : l'Europe est-elle prête ?"
Et spoiler alerte, nous ne sommes pas vraiment prêts et pour l'agence nous devons redoubler d'efforts pour nous adapter.
Eté 2023 : "Les perspectives générales sont pessimistes"
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"Pour la Méditerranée, la situation sera vraiment très négative, si rien n'est fait.
Avec des pluies diluviennes ou les épisodes de sécheresse plus denses, se posera la question de l'alimentation en eau potable," nous expliquait en 2020, Wouter Vanneuville, un expert dans l'adaptation de l'Agence européenne pour l'environnement (article complet a retrouvé dans le post Linkedin en cliquant ici).
Trois ans plus tard, la situation n'a pas vraiment changé, bien au contraire.
La nouvelle étude de l'agence se base sur les données passées, afin de permettre de pouvoir se projeter et examiner la trajectoire que prend l'Europe.
Malheureusement, les évènements extrêmes se font plus nombreux, mais aussi plus fréquents.
"Les perspectives générales pour l'été à venir sont pessimistes, comme nous l'avons déjà constaté au cours de l'hiver et du printemps derniers.
L'adaptation au changement climatique et une meilleure préparation sont donc essentielles," introduit le communiqué.
Concrètement les vagues de chaleur dangereuses pour la santé humaine sont de plus en plus fréquentes, longues et intenses. Ce que nous avons connu en 2022 est voué à se reproduire régulièrement.
A lire : GIEC : "La sobriété fait partie de LA solution" selon Gerhard Krinner
Le pourtour méditerranéen secteur hautement touristique est le premier concerné, par les conséquences de ces épisodes.
Avec des pluies diluviennes ou les épisodes de sécheresse plus denses, se posera la question de l'alimentation en eau potable," nous expliquait en 2020, Wouter Vanneuville, un expert dans l'adaptation de l'Agence européenne pour l'environnement (article complet a retrouvé dans le post Linkedin en cliquant ici).
Trois ans plus tard, la situation n'a pas vraiment changé, bien au contraire.
La nouvelle étude de l'agence se base sur les données passées, afin de permettre de pouvoir se projeter et examiner la trajectoire que prend l'Europe.
Malheureusement, les évènements extrêmes se font plus nombreux, mais aussi plus fréquents.
"Les perspectives générales pour l'été à venir sont pessimistes, comme nous l'avons déjà constaté au cours de l'hiver et du printemps derniers.
L'adaptation au changement climatique et une meilleure préparation sont donc essentielles," introduit le communiqué.
Concrètement les vagues de chaleur dangereuses pour la santé humaine sont de plus en plus fréquentes, longues et intenses. Ce que nous avons connu en 2022 est voué à se reproduire régulièrement.
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Le pourtour méditerranéen secteur hautement touristique est le premier concerné, par les conséquences de ces épisodes.
Europe du Sud : "60 jours d'été avec des conditions dangereuses"
Le sud de l'Europe pourrait connaître plus de 60 jours d'été pendant lesquels les conditions seront dangereuses pour la santé humaine.
"Ce qui signifie un plus grand nombre de décès et d'hospitalisations.
Les vagues de chaleur sont les phénomènes météorologiques extrêmes les plus meurtriers en Europe et la vulnérabilité croissante de la population européenne due au vieillissement et à l'urbanisation exige la mise en œuvre urgente de mesures visant à prévenir les pertes de vies humaines," poursuit l'agence.
Ce n'est pas tout, car les inondations se feront aussi plus fréquentes et extrêmes.
En juillet 2021, la Belgique subissait des pluies dantesques causant 39 décès. L'évènement est appelé à se répéter.
Les fortes précipitations devraient se multiplier dans la majeure partie de l'Europe, entraînant une augmentation de l'incidence des inondations, en particulier dans le nord-ouest et le centre de l'Europe.
Sur les 20 dernières années, les dégâts dus aux inondations en Europe s'élèvent à près de 258 milliards d'euros et augmentent en moyenne de plus de 2 % par an.
Et ces constats alarmants sont les mêmes pour les sécheresses et les incendies.
L'hiver passé a été exceptionnellement sec entrainant une faible humidité du sol, de faibles débits fluviaux et une réduction des réserves d'eau.
"Les dernières projections climatiques à long terme indiquent que l'Europe méridionale et centrale deviendra encore plus sèche et plus chaude au cours du 21e siècle, ce qui aura des conséquences dévastatrices pour le secteur agricole," mais pas seulement.
Le tourisme va devoir s'adapter et sans doute faire face à des arbitrages en sa défaveur et des débats publics, comme nous l'avons vu avec Cannes, récemment.
"Ce qui signifie un plus grand nombre de décès et d'hospitalisations.
Les vagues de chaleur sont les phénomènes météorologiques extrêmes les plus meurtriers en Europe et la vulnérabilité croissante de la population européenne due au vieillissement et à l'urbanisation exige la mise en œuvre urgente de mesures visant à prévenir les pertes de vies humaines," poursuit l'agence.
Ce n'est pas tout, car les inondations se feront aussi plus fréquentes et extrêmes.
En juillet 2021, la Belgique subissait des pluies dantesques causant 39 décès. L'évènement est appelé à se répéter.
Les fortes précipitations devraient se multiplier dans la majeure partie de l'Europe, entraînant une augmentation de l'incidence des inondations, en particulier dans le nord-ouest et le centre de l'Europe.
Sur les 20 dernières années, les dégâts dus aux inondations en Europe s'élèvent à près de 258 milliards d'euros et augmentent en moyenne de plus de 2 % par an.
Et ces constats alarmants sont les mêmes pour les sécheresses et les incendies.
L'hiver passé a été exceptionnellement sec entrainant une faible humidité du sol, de faibles débits fluviaux et une réduction des réserves d'eau.
"Les dernières projections climatiques à long terme indiquent que l'Europe méridionale et centrale deviendra encore plus sèche et plus chaude au cours du 21e siècle, ce qui aura des conséquences dévastatrices pour le secteur agricole," mais pas seulement.
Le tourisme va devoir s'adapter et sans doute faire face à des arbitrages en sa défaveur et des débats publics, comme nous l'avons vu avec Cannes, récemment.
L'Europe face aux incendies, sécheresses et épidémies à répétition
Au sujet des incendies, l'année 2022 restera dans les annales... jusqu'à la prochaine saison peut-être.
Rappelez vous, la dune du Pilat, ses forêts et ses campings dévastés, par un feu devenu difficilement maitrisable.
A lire : Incendies en Gironde : quelles conséquences pour le tourisme ?
La saison estivale de l'année passée a été la deuxième pire depuis 2000. Deux fois la superficie du Luxembourg, soit plus de 5 000 km2, a été réduite en cendres.
Si rien n'est fait pour réduire les émissions, le sud de l'Europe sera une nouvelle fois en première ligne.
"La péninsule ibérique connaîtra une augmentation marquée du nombre de jours avec un risque élevé d'incendie.
Le nombre de personnes vivant à proximité de zones sauvages et exposées à des niveaux de danger d'incendie élevés à extrêmes pendant au moins 10 jours par an augmenterait de 15 millions (+24 %) dans le cadre du scénario de réchauffement climatique de 3°C," estime l'étude.
Pour rappel, la France se prépare à un scénario de réchauffement climatique de + 4 degrés.
Ces phénomènes seront couplés à des risques accrus des maladies sensibles au climat, comme le paludisme, avec la multiplication sans contrôle des moustiques dans toute l'Europe.
Nous n'avons d'autres choix que de nous adapter, pour réduire les conséquences du réchauffement climatique.
Rappelez vous, la dune du Pilat, ses forêts et ses campings dévastés, par un feu devenu difficilement maitrisable.
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La saison estivale de l'année passée a été la deuxième pire depuis 2000. Deux fois la superficie du Luxembourg, soit plus de 5 000 km2, a été réduite en cendres.
Si rien n'est fait pour réduire les émissions, le sud de l'Europe sera une nouvelle fois en première ligne.
"La péninsule ibérique connaîtra une augmentation marquée du nombre de jours avec un risque élevé d'incendie.
Le nombre de personnes vivant à proximité de zones sauvages et exposées à des niveaux de danger d'incendie élevés à extrêmes pendant au moins 10 jours par an augmenterait de 15 millions (+24 %) dans le cadre du scénario de réchauffement climatique de 3°C," estime l'étude.
Pour rappel, la France se prépare à un scénario de réchauffement climatique de + 4 degrés.
Ces phénomènes seront couplés à des risques accrus des maladies sensibles au climat, comme le paludisme, avec la multiplication sans contrôle des moustiques dans toute l'Europe.
Nous n'avons d'autres choix que de nous adapter, pour réduire les conséquences du réchauffement climatique.
Europe : "L'adaptation est une nécessité urgente..."
L'Europe doit définir un cadre politique et les pays s'y conformer ou du moins être proactifs sur le sujet.
Comme nous avons pu le voir, avec la pause réglementaire européenne sur les normes environnementales demandée par Emmanuel Macron, les gouvernements ne prennent pas toujours conscience de l'ampleur de l'évènement.
Si tous les Etats membres ont mis en place des politiques nationales d'adaptation, "davantage d'efforts pourraient être déployés pour relier les politiques d'adaptation aux politiques sectorielles.
L'adaptation est une nécessité urgente dans le domaine de l'agriculture," par exemple.
L'Agence Européenne pour l'Environnement rappelle qu'il est urgent d'intensifier la mise en oeuvre des mesures d'adaptation.
Pour cela, les pays doivent absolument déployer des programmes chaleur-santé, augmenter sans attendre le nombre d'espaces verts et bleus (arbres et eau) dans les villes.
Des lieux qui doivent permettre de faire baisser les températures et réduire le risque d'inondation.
"Il n'est jamais trop tard pour faire les choses, mais plus nous attendons, plus cela va devenir couteux et difficile.
L'objectif européen de 0 émission en 2050 coute très cher, mais ne rien faire sera encore bien pire," conclut Wouter Vanneuville.
Personne ne pourra dire qu'on ne savait pas...
Comme nous avons pu le voir, avec la pause réglementaire européenne sur les normes environnementales demandée par Emmanuel Macron, les gouvernements ne prennent pas toujours conscience de l'ampleur de l'évènement.
Si tous les Etats membres ont mis en place des politiques nationales d'adaptation, "davantage d'efforts pourraient être déployés pour relier les politiques d'adaptation aux politiques sectorielles.
L'adaptation est une nécessité urgente dans le domaine de l'agriculture," par exemple.
L'Agence Européenne pour l'Environnement rappelle qu'il est urgent d'intensifier la mise en oeuvre des mesures d'adaptation.
Pour cela, les pays doivent absolument déployer des programmes chaleur-santé, augmenter sans attendre le nombre d'espaces verts et bleus (arbres et eau) dans les villes.
Des lieux qui doivent permettre de faire baisser les températures et réduire le risque d'inondation.
"Il n'est jamais trop tard pour faire les choses, mais plus nous attendons, plus cela va devenir couteux et difficile.
L'objectif européen de 0 émission en 2050 coute très cher, mais ne rien faire sera encore bien pire," conclut Wouter Vanneuville.
Personne ne pourra dire qu'on ne savait pas...