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Europe : le Greenwashing n'est plus permis !

Le Conseil européen a adopté une directive pour lutter contre le Greenwashing


Après la Commission européenne, c'est au tour du Conseil européen de se positionner pour lutter contre le Greenwashing. Les chefs d'État des 27 pays composant l'Union se sont entendus pour une position commune au sujet d'une directive sur les allégations vertes. A quoi faut-il s'attendre ?


Rédigé par le Mercredi 19 Juin 2024

Le Conseil européen a adopté une directive pour lutter contre le Greenwashing - Depositpotos @nastudio
Le Conseil européen a adopté une directive pour lutter contre le Greenwashing - Depositpotos @nastudio
Demain, il ne sera plus possible de vendre un voyage ou un hôtel plus vert qu'il ne l'est !

C'est une bonne nouvelle pour le secteur et la planète.

Obligés de communiquer sur des engagements plus ou moins verts, pour répondre à un intérêt grandissant des voyageurs pour le tourisme écoresponsable, certains acteurs du tourisme sont tombés les deux pieds dans le... Greenwashing.

Après l'initiative de la Commission européenne, de vouloir instaurer une série de critères communs pour plus de clarté envers le consommateur, le Conseil européen vient d'adopter une position commune.

L'institution rassemble les 27 chefs d'Etat de l'Union européenne, ils sont parvenus à un accord sur l'écriture d'une directive "sur les allégations vertes, qui vise à lutter contre le greenwashing."

L'objectif du texte est tout simplement de permettre aux consommateurs de prendre les décisions les plus écologiques possibles, sans tomber dans les mensonges d'un service ou produit verdi en surface. b[

Greenwashing : que dit le texte européen ?

Le point de départ de cette concertation repose sur une étude réalisée en 2020.

Il en est ressorti que plus de la moitié des "allégations environnementales contiennent des informations vagues, trompeuses ou infondées."

Pour combattre contre ce postulat, le texte fixera des exigences minimales pour justifier que le produit ou le service est bien plus vert, mais aussi pour la communication et la vérification des informations.

"Aujourd’hui, nous sommes parvenus à un accord important pour lutter contre le greenwashing en fixant des règles concernant des informations claires, suffisantes et fondées sur des données probantes sur les caractéristiques environnementales des produits et services.

Notre objectif est d’aider les citoyens européens à faire des choix écologiques éclairés,
" a confié Alain Maron, le ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du changement climatique.

A lire : Voyage : Pourquoi compenser n’est pas une super bonne idée ?

Les chefs d'Etat ont particulièrement pointé du doigt, les labels environnementaux.

Ces derniers seront obligatoirement soumis à des vérificateurs indépendants, même si quelques exceptions sont prévues.

Ils ont convenu de la possibilité d'exempter les labels réglementés par le droit de l'UE ou le droit national de la vérification par un tiers, à la seule condition que ces derniers respectent les normes de l'UE en ce qui concerne tant les procédures que les normes.

L'Ecolabel pensé par l’UE sera lui exempté de vérification par un tiers.

"Des lignes directrices, des formations et un soutien financier seront mis en place pour aider ces entreprises à s'adapter aux nouvelles exigences sans subir une charge administrative excessive," rapporte le site RSE Magazine.

Greenwashing : "les informations fondées sur des preuves scientifiques"

Pour combattre le greenwashing, au-delà des labels, les entreprises devront pour justifier un argumentaire environnemental utiliser des critères clairs et les dernières preuves scientifiques, sous peine de sanctions.

La directive prévoit une "vérification ex ante des allégations environnementales explicites et des labels environnementaux, tel que prévu dans la proposition de la Commission".

Nous parlons là des mentions comme : "en plastique 100% recyclé", "biodégradable" ou encore "crème solaire respectueuse de l’océan".

De plus une procédure simplifiée a été anticipée.

A lire : Tourisme durable : la compensation est-ce la réponse à tous les maux ?

Les entreprises éligibles doivent prouver leur conformité aux nouvelles règles en remplissant un document technique, qui doit être complété avant la publication de l'argumentaire.

Les microentreprises seront aussi soumises à vérification, mais elles auront 14 mois de plus que les autres pour se conformer à ces règles.

Au sujet des compensations ou neutralité carbone, il sera indispensable de se baser sur des "crédits carbone générés en dehors de la chaîne de valeur de l'entreprise , par exemple à partir de projets forestiers ou d'énergies renouvelables."

Pour les néophytes, les crédits carbones ont été initiés lors de l'élaboration du protocole de Kyoto.

Ainsi, toute entreprise ayant un projet de réduction ou de séquestration d’émissions de gaz à effet de serre, peut recevoir des "crédits carbone", cela prend la forme d' un certificat attestant que "ledit projet a bien évité ou séquestré une tonne de dioxyde de carbone équivalent" explique le site hellocarbo.

La directive a inscrit l'obligation de fournir des informations sur le type et la quantité de crédits carbone, et s'ils sont permanents ou temporaires.

Les entreprises devront alors prouver qu’elles atteignent un objectif de zéro émission nette et montrer leurs progrès vers la décarbonation, mais aussi le pourcentage des émissions totales de gaz à effet de serre qui ont été compensées.

Les plantations d'arbres ou autres outils impliquant une quelconque réduction des émissions, bien que des études prouvent que cela n'a que très peu d'impact, devront désormais être argumentés et justifiés !

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