Bon nombre de destinations européennes s’accommodent d’autant mieux de la prostitution qu’elle fait partie de leur attractivité, tels les Pays-Bas où elle se fait ouvertement en maisons closes - DR : DepositPhotos.com, aleksokur
Sans vouloir gâcher la fête, commençons cette deuxième partie par le niveau le plus sordide et haïssable du tourisme sexuel.
Celui qui consiste à abuser délibérément de mineurs, dans bon nombre de destinations.
Peu à l’ordre du jour depuis la pandémie dans la mesure où les destinations les plus sensibles et répréhensibles sur le sujet ont fermé, l’occasion était trop belle pour occulter cette face sombre d’un tourisme qui est loin d’avoir tiré le rideau sur ses agissements peu conformes à la déontologie touristique et si « rémunérateur ».
Dans un entretien, le responsable communication d’Ecpat-France ne mâchait pas ses mots et évoquait par la même occasion la multiplicité des profils de ces prédateurs sexuels.
On est loin du stéréotype de l’homme blanc exerçant sa domination sur des enfants dans un rapport nord-sud typique de la colonisation. « Il n’y a pas un profil mais plusieurs, explique-t-il dans une interview à LCI.
On trouve des touristes internationaux, d’affaires et de loisirs et malheureusement aussi de plus en plus de nationaux et locaux. Ce sont même souvent des gens au-dessus de tout soupçons, socialement établis, qui se rendent coupables de forfaits passibles d’emprisonnement ».
De plus, insiste-t-il, vue la progression du tourisme international, il y a de plus en plus de clientèles aux comportements à risques.
Où ? L’Asie du sud-est, Madagascar, les Caraïbes, certains pays africains, le Brésil… des destinations pauvres où l’exploitation des enfants reste le plus souvent impunie.
Quant aux marchés émetteurs, le responsable de l’Ecpat est formel. Ils viennent d’Europe, des USA et du Japon.
Des pays développés donc, mais qui envoient deux catégories de voyageurs : ceux qui font le déplacement à la seule fin d’avoir des relations avec des mineurs et ceux plus occasionnels qui se laissent tenter une fois sur place !
Et, in fine, 90% d’entre eux sont des hommes alors que les femmes ne sont que 10%.
Celui qui consiste à abuser délibérément de mineurs, dans bon nombre de destinations.
Peu à l’ordre du jour depuis la pandémie dans la mesure où les destinations les plus sensibles et répréhensibles sur le sujet ont fermé, l’occasion était trop belle pour occulter cette face sombre d’un tourisme qui est loin d’avoir tiré le rideau sur ses agissements peu conformes à la déontologie touristique et si « rémunérateur ».
Dans un entretien, le responsable communication d’Ecpat-France ne mâchait pas ses mots et évoquait par la même occasion la multiplicité des profils de ces prédateurs sexuels.
On est loin du stéréotype de l’homme blanc exerçant sa domination sur des enfants dans un rapport nord-sud typique de la colonisation. « Il n’y a pas un profil mais plusieurs, explique-t-il dans une interview à LCI.
On trouve des touristes internationaux, d’affaires et de loisirs et malheureusement aussi de plus en plus de nationaux et locaux. Ce sont même souvent des gens au-dessus de tout soupçons, socialement établis, qui se rendent coupables de forfaits passibles d’emprisonnement ».
De plus, insiste-t-il, vue la progression du tourisme international, il y a de plus en plus de clientèles aux comportements à risques.
Où ? L’Asie du sud-est, Madagascar, les Caraïbes, certains pays africains, le Brésil… des destinations pauvres où l’exploitation des enfants reste le plus souvent impunie.
Quant aux marchés émetteurs, le responsable de l’Ecpat est formel. Ils viennent d’Europe, des USA et du Japon.
Des pays développés donc, mais qui envoient deux catégories de voyageurs : ceux qui font le déplacement à la seule fin d’avoir des relations avec des mineurs et ceux plus occasionnels qui se laissent tenter une fois sur place !
Et, in fine, 90% d’entre eux sont des hommes alors que les femmes ne sont que 10%.
Pédophilie et « voluntourism » : la nouvelle menace
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Si le fléau prend de l’importance (il s’agit d’une nouveauté), c’est également à cause du déploiement des sites internet de prostitution où les enfants de ces mêmes pays (et d’autres) sont exhibés et proposés à leurs prédateurs. Lesquels font leur choix, puis viennent rencontrer les enfants…
Autre souci de plus en plus courant : le développement du « voluntourism » au service des enfants, dans les réseaux desquels se retrouvent des prédateurs dont l’objectif est de frayer facilement et souvent impunément avec des jeunes.
On trouve ces « criminels » dans les orphelinats et autres ONG pour enfants d’Haïti, du Honduras, Cambodge, Népal… Difficiles à démasquer, ils sont rarement poursuivis.
Dénoncée dans un article à lire sur le site ecpta.org, cette nouvelle catégorie de lieux propices à la prostitution se situe dans les zones (comme par hasard !) les plus touristiques !
Quant aux écoles qui embauchent des pseudos enseignants, elles sont également devenues pour certaines des repaires de prédateurs sexuels.
Dans ce sinistre tableau, notons enfin les faux mariages derrière lesquels se cache une vraie prostitution de filles mineures. C’est le cas de l’Egypte… Et je crois me souvenir que G. de Nerval par exemple décrivait cette expérience à merveille !
Autre souci de plus en plus courant : le développement du « voluntourism » au service des enfants, dans les réseaux desquels se retrouvent des prédateurs dont l’objectif est de frayer facilement et souvent impunément avec des jeunes.
On trouve ces « criminels » dans les orphelinats et autres ONG pour enfants d’Haïti, du Honduras, Cambodge, Népal… Difficiles à démasquer, ils sont rarement poursuivis.
Dénoncée dans un article à lire sur le site ecpta.org, cette nouvelle catégorie de lieux propices à la prostitution se situe dans les zones (comme par hasard !) les plus touristiques !
Quant aux écoles qui embauchent des pseudos enseignants, elles sont également devenues pour certaines des repaires de prédateurs sexuels.
Dans ce sinistre tableau, notons enfin les faux mariages derrière lesquels se cache une vraie prostitution de filles mineures. C’est le cas de l’Egypte… Et je crois me souvenir que G. de Nerval par exemple décrivait cette expérience à merveille !
La prostitution traditionnelle n’est pas morte
Outre les enfants, la prostitution des adultes ne connait pas de répit.
Omniprésente dans les mêmes pays que ceux désignés plus haut, elle n’est guère facile à combattre et force est de constater que bon nombre de destinations européennes s’en accommodent d’autant mieux qu’elles font partie de leur attractivité : l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas où la prostitution se fait ouvertement en maisons closes, en font partie.
Et nul n’ignore la ruée devant les vitrines du quartier Rose d’Amsterdam qui, d’ailleurs, est sur le point de déménager vers une autre zone de la ville dans le souci de la municipalité de fluidifier les aires de « sur tourisme ».
Quant à la France, on y compte environ 40 000 prostituées, essentiellement des femmes qui peuvent librement exercer leur métier sans être verbalisées. Ce sont les clients et proxénètes qui le sont.
En conséquence, les prostituées font partie du paysage urbain, notamment à Paris. Et des quartiers comme Pigalle reste le favori de touristes en goguette désireux de s’offrir des clichés de ce « Gai Paris » exhibé dans les peintures de Toulouse-Lautrec et les scènes de French cancan.
Mais, en fait, selon une enquête très sérieuse réalisée par l’association « Zéromacho », c’est dans les salons de massage que cela se passe. Il y en aurait 300 dans notre seule capitale !
Omniprésente dans les mêmes pays que ceux désignés plus haut, elle n’est guère facile à combattre et force est de constater que bon nombre de destinations européennes s’en accommodent d’autant mieux qu’elles font partie de leur attractivité : l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas où la prostitution se fait ouvertement en maisons closes, en font partie.
Et nul n’ignore la ruée devant les vitrines du quartier Rose d’Amsterdam qui, d’ailleurs, est sur le point de déménager vers une autre zone de la ville dans le souci de la municipalité de fluidifier les aires de « sur tourisme ».
Quant à la France, on y compte environ 40 000 prostituées, essentiellement des femmes qui peuvent librement exercer leur métier sans être verbalisées. Ce sont les clients et proxénètes qui le sont.
En conséquence, les prostituées font partie du paysage urbain, notamment à Paris. Et des quartiers comme Pigalle reste le favori de touristes en goguette désireux de s’offrir des clichés de ce « Gai Paris » exhibé dans les peintures de Toulouse-Lautrec et les scènes de French cancan.
Mais, en fait, selon une enquête très sérieuse réalisée par l’association « Zéromacho », c’est dans les salons de massage que cela se passe. Il y en aurait 300 dans notre seule capitale !
La prostitution touche même les Émirats
Fait nouveau, selon un article du Monde daté de mars 2021, « La prostitution, officiellement interdite aux Émirats, mais tolérée de fait à Dubaï, a transformé cette ville en destination privilégiée du tourisme sexuel dans le Golfe. »
Très active dans les bars d’hôtels qui servent de l’alcool et autres night clubs, ce type de prostitution satisfait autant les touristes que les nombreux expats en provenance d’Europe mais aussi d’Asie et autres pays arabes.
Les prostituées seraient, selon diverses estimations, de l’ordre de 45 000. Avec une géographie assez traditionnelle. « Une hiérarchie tacite, explique l’article, considère les prostituées chinoises, philippines ou indiennes de moindre valeur que leurs homologues d’Asie centrale, elles-mêmes moins appréciées que les Européennes, qu’elles soient russes, ukrainiennes ou occidentales ».
En tout cas, les agences d’Escort fleurissent à Dubaï est contribuent au succès de la destination.
Très active dans les bars d’hôtels qui servent de l’alcool et autres night clubs, ce type de prostitution satisfait autant les touristes que les nombreux expats en provenance d’Europe mais aussi d’Asie et autres pays arabes.
Les prostituées seraient, selon diverses estimations, de l’ordre de 45 000. Avec une géographie assez traditionnelle. « Une hiérarchie tacite, explique l’article, considère les prostituées chinoises, philippines ou indiennes de moindre valeur que leurs homologues d’Asie centrale, elles-mêmes moins appréciées que les Européennes, qu’elles soient russes, ukrainiennes ou occidentales ».
En tout cas, les agences d’Escort fleurissent à Dubaï est contribuent au succès de la destination.
Les histoires d’amour existent
Si les femmes ne représentent que 10% des touristes s’adonnant à des pratiques sexuelles avec des autochtones, elles n’en sont pas moins tout aussi répréhensibles dans leurs conduites.
Jeunes, pauvres, leurs proies masculines affichent toujours les mêmes profils d’un pays à l’autre, d’Afrique à la Caraïbe, des plages du Ghana à celles du Sénégal.
Européennes, Nord Américaines, en mal d’aventures sexuelles, certaines sont aussi en mal d’aventures amoureuses, voire de véritables liaisons.
On se souvient du film de Laurent Cantet intitulé « Vers le sud » d’après le roman de Denis Laferrière. La sublime Charlotte Rampling tombait amoureuse d’un jeune Haïtien. L’amour n’était pas réciproque, mais il l’est parfois.
Ainsi, une anthropologue brésilienne a travaillé sur les relations amoureuses qui se nouent de temps en temps entre jeunes gens locaux et femmes étrangères. Selon elle, celles-ci ne sont pas rares. Des relations tarifées se transforment en véritables romances qui durent parfois quelque temps.
Une touche d’optimisme dont on avait besoin !
LIRE AUSSI : FUTUROSCOPIE - Amour et tourisme, un duo toujours gagnant 🔑
Jeunes, pauvres, leurs proies masculines affichent toujours les mêmes profils d’un pays à l’autre, d’Afrique à la Caraïbe, des plages du Ghana à celles du Sénégal.
Européennes, Nord Américaines, en mal d’aventures sexuelles, certaines sont aussi en mal d’aventures amoureuses, voire de véritables liaisons.
On se souvient du film de Laurent Cantet intitulé « Vers le sud » d’après le roman de Denis Laferrière. La sublime Charlotte Rampling tombait amoureuse d’un jeune Haïtien. L’amour n’était pas réciproque, mais il l’est parfois.
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Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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