G. Colson : "Nous arrivons à la partie finale avec le choix du médiateur. Nous avons des candidatures. Le médiateur est par essence une personnalité discrète, libre et indépendante. Ce ne sera pas forcément un ancien des métiers du tourisme. " - Photo DR
TourMaG.com - Comment le président du SNAV et le professionnel du voyage que vous êtes réagit-il au nouveau plan anti-déficit annoncé cette semaine par le Gouvernement Français ?
Georges Colson : "Nous savions que 2012 ne s'annonçait pas sous de bons auspices. Le printemps et le début de l'été prochains seront des périodes de campagne électorale, périodes qui, de tradition, ne sont pas porteuses pour l'industrie du tourisme.
Par ailleurs de grandes destinations touristiques sont en crise. Je pense à ce qu'on a qualifié de « Printemps arabe ».
Quant au pouvoir d'achat des Français, il était déjà en berne alors je crains les conséquences de ces nouvelles mesures sur la tranche de clientèle des agences de voyages, une clientèle qui bénéficie, en général, d'un bon pouvoir d'achat."
TourMaG.com - Quels sont vos rapports avec les pouvoirs publics. En ces temps de crise nous pensons au Ministère du Travail...
Georges Colson : "Ils sont bons et suivis. Auprès du Ministère du Travail nous avons obtenu ce que nous avions demandé à savoir des facilités d'obtention des mesures de chômage partiel avec la possibilité de l'APLD (activité partielle de longue durée) qui complète le dispositif d'indemnisation.
Dans les jours qui viennent je dois participer à de nombreux conseils d'administration au rang desquels Atout France, l'Office de Tourisme de Paris. Je doute, au vu des nouvelles mesures, que leurs budgets de fonctionnement et de promotion bénéficient d'augmentations."
TourMaG.com - Atout France a organisé à Paris mercredi 9 novembre les Rencontres du Tourisme dédiées à la destination « France ». Vendre la France est-ce un pari réalisable pour les agences de voyages françaises ?
Georges Colson : "Le tourisme domestique est une opportunité et une chance pour les agents de voyages classiques. La difficulté réside dans la fidélisation du client.
Si l'établissement ou la résidence lui convient il y retournera en direct, sans faire appel à un intermédiaire. Pour éviter ce type de difficulté les agences devraient se concentrer sur des produits très marqués en passant des accords ou des conventions avec les fédérations et syndicats hôteliers immatriculés comme nous auprès d'Atout France."
Georges Colson : "Nous savions que 2012 ne s'annonçait pas sous de bons auspices. Le printemps et le début de l'été prochains seront des périodes de campagne électorale, périodes qui, de tradition, ne sont pas porteuses pour l'industrie du tourisme.
Par ailleurs de grandes destinations touristiques sont en crise. Je pense à ce qu'on a qualifié de « Printemps arabe ».
Quant au pouvoir d'achat des Français, il était déjà en berne alors je crains les conséquences de ces nouvelles mesures sur la tranche de clientèle des agences de voyages, une clientèle qui bénéficie, en général, d'un bon pouvoir d'achat."
TourMaG.com - Quels sont vos rapports avec les pouvoirs publics. En ces temps de crise nous pensons au Ministère du Travail...
Georges Colson : "Ils sont bons et suivis. Auprès du Ministère du Travail nous avons obtenu ce que nous avions demandé à savoir des facilités d'obtention des mesures de chômage partiel avec la possibilité de l'APLD (activité partielle de longue durée) qui complète le dispositif d'indemnisation.
Dans les jours qui viennent je dois participer à de nombreux conseils d'administration au rang desquels Atout France, l'Office de Tourisme de Paris. Je doute, au vu des nouvelles mesures, que leurs budgets de fonctionnement et de promotion bénéficient d'augmentations."
TourMaG.com - Atout France a organisé à Paris mercredi 9 novembre les Rencontres du Tourisme dédiées à la destination « France ». Vendre la France est-ce un pari réalisable pour les agences de voyages françaises ?
Georges Colson : "Le tourisme domestique est une opportunité et une chance pour les agents de voyages classiques. La difficulté réside dans la fidélisation du client.
Si l'établissement ou la résidence lui convient il y retournera en direct, sans faire appel à un intermédiaire. Pour éviter ce type de difficulté les agences devraient se concentrer sur des produits très marqués en passant des accords ou des conventions avec les fédérations et syndicats hôteliers immatriculés comme nous auprès d'Atout France."
Fédération : il n'y a pas assez de monde autour de la table
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TourMaG.com - Où en est la Fédération des métiers du tourisme ? Le départ de Denis Wathier qui était, avec le CETO, à l'origine de la démarche se traduit-il par une redistribution des cartes ?
Georges Colson : "Denis Wathier en était aussi l'animateur. Il agissait dans l'urgence, pressé de concrétiser. De notre côté la priorité est ailleurs, dans le quotidien des agences de voyages.
Nous poursuivons le processus sans précipitation et effet d'annonce. A l'occasion des prochaines réunions programmées, nous poursuivrons l'étude des statuts et parlerons budget. Nous ne savons pas encore qui remplacera Denis Wathier.
Nous verrons alors la position des transporteurs aériens qui sont divisés et celle des hébergeurs qui, pour le moment, se réduisent en peau de chagrin. Les loueurs de voitures semblent prêts...
A l'heure actuelle il n'y a pas assez de monde autour de la table. Ainsi que je l'ai déjà dit, je souhaiterais que les institutionnels qui ont une activité touristique, telle l'UNAT entrent dans cette fédération."
TourMaG.com - Qu'en est-il de l'Union qui doit regrouper les opérateurs de voyages c'est à dire l'UDIV, le CETO, Level.com et le SNAV ?
Georges Colson : "Le Conseil d'Administration du SNAV va étudier les propositions de ses partenaires. Notre objectif est d'arriver à faire une Union des différentes associations et voir disparaître chacune des entités pour n'en faire qu'une.
Cette entité ne sera pas une association mais restera un syndicat patronal. Je rappelle encore une fois qu'à ce jour le SNAV, avec ses qualités et ses défauts, est l'élément représentatif de notre profession auprès des pouvoirs publics, des grands fournisseurs, des organisations syndicales.
Si tout le monde adhérait au SNAV nous pourrions baisser de beaucoup le prix de l'adhésion."
Georges Colson : "Denis Wathier en était aussi l'animateur. Il agissait dans l'urgence, pressé de concrétiser. De notre côté la priorité est ailleurs, dans le quotidien des agences de voyages.
Nous poursuivons le processus sans précipitation et effet d'annonce. A l'occasion des prochaines réunions programmées, nous poursuivrons l'étude des statuts et parlerons budget. Nous ne savons pas encore qui remplacera Denis Wathier.
Nous verrons alors la position des transporteurs aériens qui sont divisés et celle des hébergeurs qui, pour le moment, se réduisent en peau de chagrin. Les loueurs de voitures semblent prêts...
A l'heure actuelle il n'y a pas assez de monde autour de la table. Ainsi que je l'ai déjà dit, je souhaiterais que les institutionnels qui ont une activité touristique, telle l'UNAT entrent dans cette fédération."
TourMaG.com - Qu'en est-il de l'Union qui doit regrouper les opérateurs de voyages c'est à dire l'UDIV, le CETO, Level.com et le SNAV ?
Georges Colson : "Le Conseil d'Administration du SNAV va étudier les propositions de ses partenaires. Notre objectif est d'arriver à faire une Union des différentes associations et voir disparaître chacune des entités pour n'en faire qu'une.
Cette entité ne sera pas une association mais restera un syndicat patronal. Je rappelle encore une fois qu'à ce jour le SNAV, avec ses qualités et ses défauts, est l'élément représentatif de notre profession auprès des pouvoirs publics, des grands fournisseurs, des organisations syndicales.
Si tout le monde adhérait au SNAV nous pourrions baisser de beaucoup le prix de l'adhésion."
Médiation : CETO, FNAM et SNAV d'accord sur tout
TourMaG.com - A quelle date le médiateur du tourisme annoncé sera-t-il opérationnel ? Avez-vous des candidatures ? Des noms commencent-ils à circuler ?
Georges Colson : "Avec le temps nous sommes arrivés à une réalité et trouvé une solution. La Commission de la Médiation de la Consommation nous met dans l'obligation d'avoir un médiateur de branche. Nous avions cette alternative : nous organiser par nous-même ou l'Etat décidait pour nous.
Nous avons bien entendu opté pour la première solution. Les permanents des trois entités fondatrices, la FNAM (Fédération Nationale de l'Aviation Marchande – ndlr), le CETO et le SNAV ont beaucoup travaillé sur les statuts et le budget. Le médiateur tourisme sera opérationnel en janvier 2012.
Nous arrivons à la partie finale avec le choix du médiateur. Nous avons des candidatures. Le médiateur est par essence une personnalité discrète, libre et indépendante. Ce ne sera pas forcément un ancien des métiers du tourisme."
TourMaG.com - Comment ce service gratuit pour le consommateur fonctionnera-t-il financièrement ?
Georges Colson : "Le financement sera réparti à parts égales entre nous trois. La médiation tourisme sera ouverte à d'autres organisations qui, selon leur importance, participeront aussi au financement.
Le prix à payer pour les adhérents des trois fondateurs sera de l'ordre de 160 euros par dossier. Les non adhérents paieront un prix plus élevé.
Vous voyez que quand nous le voulons, nous pouvons faire du concret qui marche bien. Dans cette démarche de médiation tourisme le CETO, la FNAM et le SNAV sont d'accord sur tout !"
TourMaG.com - Comment les 5èmes Rencontres du SNAV qui se dérouleront à Marrakech du 19 au 22 janvier prochain se présentent-elles ?
Georges Colson : "Nous développerons tous ces sujets concernant l'organisation de nos métiers, l'Union, la Fédération, la Médiation...
Nous aborderons les grands problèmes de nos métiers face à la crise. Plusieurs grands décideurs de notre secteur seront présents et donneront leur témoignage. Les SNAV régionaux ont décidé de tenir leurs assemblées à Marrakech.
Un effort particulier a été fait en terme de budget avec un tarif d'inscription à partir de 340 euros par personne. La qualité des intervenants vous surprendra. J'attends leurs réponses."
TourMaG.com - Vous êtes président du Conseil de Surveillance d'une entreprise de tourisme qui emploie près d'un millier de salariés en Tunisie. Quel regard portez-vous sur les résultats des élections tunisiennes qui placent le parti islamiste Ennahdha au pouvoir ?
Georges Colson : "On a demandé au peuple tunisien de s'exprimer librement. Sans aucun incident, il l'a fait avec sa sensibilité et sa spontanéité.
Certains Tunisiens, notamment dans le secteur du tourisme ont été surpris d'un tel résultat. Je pense aux hôteliers et aux agents de voyages qui s'inquiètent sur l'avenir de leur métier.
Quant aux syndicats, ils doivent s'organiser et apprendre à dialoguer avec les organisations patronales. Le parti Ennahdha qui va constituer un nouveau Gouvernement doit redonner confiance en interne avant de refaire campagne dans un an pour les élections législatives.
Les Tunisiens auront le temps de la réflexion. Les différents partis auront le temps de peaufiner leurs programmes. En ce qui concerne nos métiers, les premières déclarations sont rassurantes.
Il reste à savoir qui prendra les rênes du tourisme. Le tourisme reste un secteur essentiel avec ses codes dans le respect des traditions du pays qui reçoit."
Georges Colson : "Avec le temps nous sommes arrivés à une réalité et trouvé une solution. La Commission de la Médiation de la Consommation nous met dans l'obligation d'avoir un médiateur de branche. Nous avions cette alternative : nous organiser par nous-même ou l'Etat décidait pour nous.
Nous avons bien entendu opté pour la première solution. Les permanents des trois entités fondatrices, la FNAM (Fédération Nationale de l'Aviation Marchande – ndlr), le CETO et le SNAV ont beaucoup travaillé sur les statuts et le budget. Le médiateur tourisme sera opérationnel en janvier 2012.
Nous arrivons à la partie finale avec le choix du médiateur. Nous avons des candidatures. Le médiateur est par essence une personnalité discrète, libre et indépendante. Ce ne sera pas forcément un ancien des métiers du tourisme."
TourMaG.com - Comment ce service gratuit pour le consommateur fonctionnera-t-il financièrement ?
Georges Colson : "Le financement sera réparti à parts égales entre nous trois. La médiation tourisme sera ouverte à d'autres organisations qui, selon leur importance, participeront aussi au financement.
Le prix à payer pour les adhérents des trois fondateurs sera de l'ordre de 160 euros par dossier. Les non adhérents paieront un prix plus élevé.
Vous voyez que quand nous le voulons, nous pouvons faire du concret qui marche bien. Dans cette démarche de médiation tourisme le CETO, la FNAM et le SNAV sont d'accord sur tout !"
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Georges Colson : "Nous développerons tous ces sujets concernant l'organisation de nos métiers, l'Union, la Fédération, la Médiation...
Nous aborderons les grands problèmes de nos métiers face à la crise. Plusieurs grands décideurs de notre secteur seront présents et donneront leur témoignage. Les SNAV régionaux ont décidé de tenir leurs assemblées à Marrakech.
Un effort particulier a été fait en terme de budget avec un tarif d'inscription à partir de 340 euros par personne. La qualité des intervenants vous surprendra. J'attends leurs réponses."
TourMaG.com - Vous êtes président du Conseil de Surveillance d'une entreprise de tourisme qui emploie près d'un millier de salariés en Tunisie. Quel regard portez-vous sur les résultats des élections tunisiennes qui placent le parti islamiste Ennahdha au pouvoir ?
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Certains Tunisiens, notamment dans le secteur du tourisme ont été surpris d'un tel résultat. Je pense aux hôteliers et aux agents de voyages qui s'inquiètent sur l'avenir de leur métier.
Quant aux syndicats, ils doivent s'organiser et apprendre à dialoguer avec les organisations patronales. Le parti Ennahdha qui va constituer un nouveau Gouvernement doit redonner confiance en interne avant de refaire campagne dans un an pour les élections législatives.
Les Tunisiens auront le temps de la réflexion. Les différents partis auront le temps de peaufiner leurs programmes. En ce qui concerne nos métiers, les premières déclarations sont rassurantes.
Il reste à savoir qui prendra les rênes du tourisme. Le tourisme reste un secteur essentiel avec ses codes dans le respect des traditions du pays qui reçoit."